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La Vallée des chevaux

La Vallée des chevaux

Titel: La Vallée des chevaux Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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prochain,
mais une évidence. Plus ils y pensaient, plus ce départ leur pesait. Ils
avaient l’impression que quelque chose de tangible et d’oppressant venait de
pénétrer dans la caverne et ne pourrait plus jamais en être chassé.
    Jondalar replia rapidement les vêtements.
    — Merci, Ayla, dit-il. Je suis très touché. Ces vêtements me
seront très utiles quand il fera plus froid. Je n’en ai pas besoin pour
l’instant, ajouta-t-il.
    Incapable de répondre, Ayla se contenta de hocher la tête. Les
yeux voilés de larmes, elle serra la donii contre sa poitrine. Elle aimait
cette statuette qui sortait des mains de Jondalar. Des mains capables de
façonner dans l’ivoire une image qui lui restituait la tendresse qu’elle avait
ressentie quand il avait fait d’elle une femme.
    — Merci, dit-elle en utilisant la formule de politesse
qu’il lui avait apprise.
    — Ne la perds pas, lui conseilla Jondalar en fronçant les
sourcils. Comme elle a ton visage, elle possède peut-être aussi ton esprit et
ce serait dangereux pour toi que quelqu’un d’autre l’ait entre les mains.
    — Mon amulette détient une partie de mon esprit et l’esprit
de mon totem. Cette donii possède maintenant une partie de mon esprit et celui
de votre Grande Mère. Dois-je la considérer elle aussi comme mon
amulette ?
    Jondalar n’avait pas réfléchi à ça. Grâce à cette donii, Ayla
faisait-elle maintenant partie des Enfants de la Terre ? Peut-être
aurait-il mieux valu qu’il ne touche pas à des forces qui le dépassaient. Mais
peut-être était-il l’agent de ces forces ?
    — Je n’en sais rien, avoua-t-il. Mais ne la perds pas.
    — Si tu penses que c’est dangereux, pourquoi as-tu mis mon
visage sur cette donii ?
    — Parce que je voulais m’emparer de ton esprit, Ayla,
dit-il en lui prenant les mains. Pas pour le garder. Je comptais te le rendre
de toute façon. Mais je voulais te faire éprouver du Plaisir et je n’étais pas
sûr d’y arriver. Nous, nous révérons la Mère depuis notre plus tendre enfance.
Toi, tu as été élevée différemment et j’avais peur que tu ne comprennes pas. Je
voulais te séduire, c’est pour ça que j’ai reproduit ton visage sur cette donii.
    — Tu n’avais pas besoin de mettre mon visage sur cette donii
pour ça. Avant que je sache ce qu’étaient les Plaisirs, j’aurais été heureuse
si tu avais simplement voulu assouvir ton désir avec moi.
    — Non, Ayla, dit-il en la prenant dans ses bras. Même si tu
étais prête depuis longtemps, j’avais besoin de comprendre que c’était la
première fois pour toi. Sinon, cela ne se serait pas bien passé.
    Envoûtée à nouveau par son regard, Ayla s’abandonna dans ses
bras. Seuls comptaient ces bras qui la serraient, cette bouche plaquée contre
la sienne, ce corps pressé contre le sien et ce désir vertigineux. Elle se
rendit à peine compte que Jondalar la soulevait et s’éloignait du feu.
    Quand elle se retrouva allongée sur les fourrures de sa couche,
elle sentit que Jondalar détachait la lanière en cuir de son vêtement. Elle
ouvrit avidement les jambes pour accueillir son membre dressé.
    Furieusement, presque avec désespoir, il s’enfonça en elle,
comme s’il avait besoin de se convaincre à nouveau qu’elle était faite pour lui
et qu’il n’avait pas besoin de contrôler sa pénétration. Ayla se souleva pour
venir à sa rencontre, animée par la même passion que lui.
    Il se retira, puis la pénétra à nouveau, sentant la tension
monter. Porté par le plaisir de pouvoir la pénétrer totalement et de s’abandonner
sans retenue à sa passion, il se laissa entraîner avec une joie débridée par
les vagues du désir qui s’élevaient toujours plus haut. Ayla le rencontrait à
chaque crête et, le dos arqué, accompagnait tous ses mouvements.
    Les sensations qu’Ayla éprouvait allaient bien au-delà de ce que
provoquait chez elle ce mouvement de va-et-vient. Chaque fois que Jondalar la
pénétrait, c’est son corps tout entier – ses nerfs, ses muscles, ses
tendons – qui l’accueillait et lui répondait. Jondalar sentit son désir
croître, s’enfler, atteindre un point culminant – et aussitôt après,
un insupportable crescendo quand la tension éclata alors que, le corps secoué
de frissons, il s’abattait sur elle pour la pénétrer une dernière fois. Ayla
s’était redressée pour venir à sa rencontre. Elle partagea avec lui l’explosion
finale et

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