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La Vallée des chevaux

La Vallée des chevaux

Titel: La Vallée des chevaux Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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n’avait pas le choix.
    Elle passa la majeure partie des jours suivants à les observer,
étudiant tous leurs mouvements. Quand elle sut à quel endroit de la rivière ils
allaient boire, quel endroit ils choisissaient pour dormir et où ils aimaient
brouter, un plan commença à germer dans son esprit. Elle travailla les détails,
examina l’une après l’autre toutes les éventualités et finalement se mit à
l’œuvre.
    Il lui fallut une journée entière pour constituer la réserve de
bois dont elle aurait besoin. Elle commença par abattre des petits arbres et
couper des buissons qu’elle transporta tout près de la rivière. Ensuite, elle
ramassa quelques brassées d’herbe sèche, des écorces de pin et de sapin toutes
poisseuses de résine et de grosses branches de pin bien sèches, prélevées sur
de vieux arbres morts et qui s’enflammeraient donc facilement. En attachant
ensemble les écorces et l’herbe autour des branches de pin, elle prépara des
torches.
    Le lendemain matin, elle sortit sa tente de la caverne, ainsi
que la corne d’aurochs. En fouillant parmi les ossements, elle trouva un grand
os plat dont elle affûta une des extrémités pour la rendre tranchante. Elle
sortit de ses affaires toutes les lanières et les cordes qu’elle put trouver, y
ajouta des lianes, prises sur les arbres avoisinants, et en fit un tas qu’elle
laissa sur la plage rocheuse. Elle alla chercher du bois mort et des bois
flottés qu’elle apporta au même endroit.
    En fin de journée, tout était prêt. En attendant que la nuit
tombe, Ayla faisait les cent pas sur la plage et regardait avec inquiétude les
nuages qui s’amoncelaient dans le ciel à l’est. Si jamais ils se rapprochaient,
ils obscurciraient la lune et elle serait obligée de renoncer à son expédition
nocturne.
    Juste avant de partir, elle fouilla à nouveau dans le tas
d’ossements et choisit l’humérus d’un cerf, un os long à l’extrémité arrondie.
Le prenant par un bout, elle s’en servit pour frapper sur une défense de
mammouth avec une telle force qu’elle en eut mal au bras. L’os tint bon :
il ferait une excellente massue.
    Un peu avant que le soleil se couche, la lune apparut dans le
ciel : le moment était venu de se mettre en route. Ayla aurait aimé
connaître les rites de chasse pratiqués par le Clan. Malheureusement, les
femmes n’y avaient pas accès car les chasseurs pensaient qu’elles risquaient de
leur porter malheur.
    Jusqu’ici, bien que je sois une femme, j’ai toujours eu de la
chance à la chasse, songea-t-elle. Mais je ne me suis jamais attaquée à un
animal de grande taille. Pour se rassurer, elle saisit son amulette et pensa à
son totem. Au fond, c’était le Lion des Cavernes qui l’avait poussée à chasser
la première fois. Sans lui, jamais elle n’aurait pu devenir aussi habile à la
fronde et même surpasser les hommes du Clan. Elle espérait que son puissant
totem allait lui venir en aide cette nuit.
    Quand Ayla atteignit le coude de la rivière près duquel les
chevaux passaient la nuit, le soleil se couchait. Elle avait emporté avec elle
sa tente en peau et l’os plat à bord tranchant. Elle se dirigea sans bruit vers
la trouée où, la veille, elle était allée porter du bois. C’est à cet endroit
que les chevaux venaient boire au lever du jour. Pour l’instant, c’était le
crépuscule, le feuillage des arbres prenait une teinte grisâtre dans la lumière
déclinante et, un peu plus loin, on apercevait des arbres dont les troncs noirs
se détachaient sur le ciel rougeoyant. Ayla étendit sa tente sur le sol et se
mit à creuser avec sa pelle en os.
    En surface, le sol était dur, mais dès qu’elle eut entamé cette
couche superficielle, elle creusa avec plus de facilité. Au fur et à mesure
qu’elle retirait de la terre, elle la lançait sur la peau et, quand celle-ci
fut entièrement recouverte, elle la tira vers les bois et y déversa la terre.
Lorsque la fosse fut plus large et plus profonde, elle posa la peau au fond du
trou et s’en servit pour sortir la terre au fur et à mesure. Elle y voyait tout
juste et c’était une tâche épuisante. Bien plus dure que quand elle aidait les
femmes du Clan à creuser une fosse qui servait à rôtir des quartiers de viande.
Cette fois-ci, elle était seule à travailler et les dimensions de la fosse
étaient bien plus importantes.
    Les bords de la fosse lui arrivaient à la taille quand soudain
elle sentit de l’eau sous

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