Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
La vie quotidienne en chine: A la veille de l'invasion mongole (1250-1276) (Picquier poche) (French Edition)

La vie quotidienne en chine: A la veille de l'invasion mongole (1250-1276) (Picquier poche) (French Edition)

Titel: La vie quotidienne en chine: A la veille de l'invasion mongole (1250-1276) (Picquier poche) (French Edition) Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: JACQUES GERNET
Vom Netzwerk:
chap. II, f o  8  b de l’édition du Shoushange congshu  : petites grenouilles au
Fujian et au Zhejiang, grosses grenouilles dans la Chine
du Centre, soupe de serpent à Canton. Les insulaires de
Hainan mangent des insectes divers (mouches, moucherons, vers de terre) cuits dans des morceaux de bambou.
Les étrangers de Canton, musulmans pour la plupart,
assaisonnent leurs mets avec du sucre, du miel et du
musc. En Mandchourie, on se nourrit de laitages assaisonnés de beurre aigre. D’une façon générale, remarque
l’auteur de cet ouvrage, on mange salé dans le Sud,
acide dans le Nord (mets assaisonnés au vinaigre). Les
populations non chinoises de la Chine ainsi que les villageois aiment les mets sucrés, alors que les habitants
de la plaine du fleuve Jaune et les citadins préfèrent les
nourritures fades. A propos de la cuisine des Cantonais,
le Juanyou zalu , Shuofu , XXXIII, f o  3  a , note que les
gens de l’extrême Sud mangent des serpents, mais changent leur nom en « anguilles des broussailles ». De
même, ils mangent des sauterelles sous le nom de « crevettes des broussailles » et des rats sous le nom de
« daim domestique ».
    50 .    Jile bian , Shuofu , XXVII, f o  14  a-b.
    51 .    Cf. MLL , XVIII, 3, p. 283-284.
    52 .    Wulin jiushi , VI, 11, p. 452 : « Les habitants
de Hangzhou font une consommation journalière de
90 mètres de pilon à riz. »
    53 .    MP , III, p. 85.
    54 .    Guixin zazhi , xu B, § 66.
    55 .    MLL , XIII, 4, p. 240.
    56 .    Wulin jiushi , VI, 9, p. 445-449.
    57 .    MLL , XIII, 5, p. 242-243.
    58 .    MLL , XVI, 2, p. 263.
    59 .    Wulin jiushi , VI, 10, p. 449-450.
    60 .    MP , II, chapitre CI.
    61 .   Il semble que le thé ait été connu en Chine avant le III e siècle de notre ère, mais sa vogue comme boisson ne
date que du VII e ou VIII e siècle. Voir Yungu zaji , Shuofu ,
XXVIII, f o  9  a-b.

CHAPITRE IV
     

Les âges de la vie
     
    L E MILIEU FAMILIAL . Morale traditionnelle. Rapports
familiaux et relations sociales. Dislocation des familles
et indépendance d’esprit. — L A NAISSANCE . Différentes
attitudes à l’égard des naissances. Infanticides, abandons
et ventes d’enfants chez les gens du peuple. Cérémonies
de la naissance dans les classes riches. — L’ ÉDUCATION
ET L ’ ENSEIGNEMENT . Douceur et amabilité. Diffusion de
l’instruction. Ecoles d’Etat. Préparation aux concours de
doctorat. Conceptions de l’enseignement. L E MARIAGE
ET LA CONDITION DE LA FEMME . Une affaire de famille.
Les cérémonies du mariage. La femme mariée. Vertus
féminines et sévérité des mœurs. Rôle de la femme. — L A
MALADIE . Théories médicales. Diagnostic. Thérapeutique. Médecine officielle et médecine privée.
Pharmacies. — L A MORT . Crémation et inhumation.
Cérémonies funèbres.
     

LE MILIEU FAMILIAL
     
    Il existe en Chine une conception idéale de la
famille. C’est la grande famille où vivent en
commun plusieurs générations (grands-parents,parents, fils mariés, petits-enfants, domestiques),
celle qui ne laisse point de place au développement des unités restreintes formées des parents
et des enfants, qui semble étouffer toute personnalité et exige de l’ensemble de ses membres le
respect des hiérarchies fondées sur la génération
et sur l’âge. Cette famille idéale, c’est la famille
riche et influente des hautes classes, la famille
lettrée dont plusieurs membres ont servi ou
servent l’Etat comme fonctionnaires. Elle s’est
imposée aisément comme modèle partout où la
structure familiale se rapprochait de ce type
idéal et, par exemple, dans certaines zones
rurales, mais plus difficilement ailleurs : on peut
admettre que là où la grande famille est menacée, la morale familiale traditionnelle l’est aussi.
    En quoi consiste donc cette morale fondée sur
le respect des hiérarchies ? Les plus jeunes
doivent obéissance et respect à leurs aînés et
plus encore aux membres des générations antérieures. Les domestiques, intégrés à la famille,
sont tenus au même respect et à la même humilité à l’égard de leurs maîtres. Mais tout est
question de degré : âge, génération et degré de
proximité. Rien de plus blâmable qu’un époux
qui montrerait pour sa femme plus d’affection
qu’il ne lui en doit. En matière de relations familiales, le trop est aussi condamnable que le trop
peu, et c’est un art subtil et savant

Weitere Kostenlose Bücher