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L'assassin de Sherwood

L'assassin de Sherwood

Titel: L'assassin de Sherwood Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Paul C. Doherty
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être pendus, reprit-il d’une voix douce. Même si vous survivez à la torture, Branwood vous passera la corde au cou, accrochera le bout et vous enverra vous balancer par-dessus les remparts. Voulez-vous crever comme des chiens galeux ?
    Il leur montra sa bague frappée des armoiries de la Couronne.
    — Je m’appelle Sir Hugh Corbett et suis le garde du Sceau privé de notre souverain. J’ai droit de vie et de mort sur vous. Si vous dites la vérité, je vous gracierai et ferai relâcher, mais si vous mentez, vous périrez avant le coucher du soleil.
    Il remplit à nouveau leurs gobelets tandis que les deux hommes échangeaient des regards embarrassés.
    — Bien. Appartenez-vous à la bande de Robin des Bois ?
    Ils firent signe que oui.
    — Où se trouve votre repaire ?
    L’un d’eux passa la langue sur ses lèvres ensanglantées :
    — En fait, d’un côté on est bien des hommes de Robin des Bois, mais d’un autre, non.
    — Comment cela ?
    — Si vous vous enfoncez dans la forêt, Messire, Sherwood est une vraie ville : il y a les vilains, les charbonniers, les porchers, les braconniers, ceux qui respectent la loi et les autres. Nous, on a d’abord été braconniers, vivant seuls, dormant dans des grottes et des clairières.
    — Alors vous ne faisiez pas partie d’une bande ?
    Son compagnon s’esclaffa à moitié et but une longue rasade.
    — Oh, Seigneur ! Je connais les ballades, moi aussi. Croyez-moi : les hors-la-loi qui formeraient toute une troupe seraient vite anéantis. Leurs feux de camp se verraient jusqu’à Nottingham ! Non ! Robin des Bois se tient généralement près des essarts et des chênaies d’Edmundstowe. C’est là que l’on nous convoquait, quelquefois.
    — Comment ?
    — Par des messages ou des appels de cor. Ou encore par des mots cloués aux troncs de certains chênes.
    — Et alors ?
    — On se réunissait dans une clairière. Puis Robin et Petit Jean arrivaient.
    — Décrivez-les.
    — Ils sont vêtus de marron et de vert, pour se confondre avec les arbres, et des masques leur couvrent la moitié du visage.
    — Qui les accompagne ?
    — D’autres membres de la bande.
    — Une femme ?
    — Oui, Maîtresse Marion !
    Le prisonnier renifla :
    — Elle n’a pas froid aux yeux, la garce, et elle a de gros seins ! Robin, Petit Jean et elle agissent comme s’ils ne faisaient qu’un. C’est eux qui donnent les ordres.
    Il se tut brusquement. Corbett songea à la dévergondée du Sanglier Bleu, mais décida de ne pas révéler ce qu’il savait.
    — Avez-vous participé à l’embuscade tendue aux collecteurs d’impôts ?
    Une grande agitation s’empara des deux hommes.
    — Vous y étiez, n’est-ce pas ?
    — On n’a massacré personne, nous autres, Messire, mais Robin des Bois ne fait pas de quartier. Les gens de l’escorte ont été pendus à cause de ce qu’ils avaient vu et Willoughby a été laissé en vie en guise d’avertissement.
    — Et le butin ?
    — On n’a pas eu grand-chose, Messire : quelques pièces ! Chacun recevait selon la part prise à l’attaque. Nym et moi, ajouta-t-il en désignant son compagnon d’un signe de tête, on est, comme qui dirait, des nouveaux dans la bande. Alors on n’a eu que quelques sous ! Et puis tout le monde s’est dispersé en attendant le guet-apens suivant.
    — Comment avez-vous été capturés ce matin ?
    — On crevait de faim, Messire. Le gibier se méfie et devient plus difficile à attraper. Robin n’est pas sorti de sa tanière et la forêt grouille de soldats. On n’ose pas aller dans les villages à cause des récompenses offertes pour notre capture.
    — Est-ce là tout ? s’enquit Corbett en se levant.
    — On vous a dit toute la vérité, soutint Nym d’une voix éraillée. Robin des Bois est quelqu’un de mystérieux. Un vrai feu follet. Il y en a qui disent que les elfes et les lutins sont ses conseillers et qu’il sait parler aux arbres.
    Nym eut un geste d’impuissance.
    — Messire, on n’est que du menu fretin, nous autres, et on vous a raconté tout ce qu’on savait.
    Corbett les rassura d’un signe de tête avant d’ouvrir la porte et d’appeler Naylor.
    — Donnez-leur des vêtements, une miche de pain et une gourde de vin.
    Il fouilla dans son escarcelle et en sortit deux pièces :
    — Qu’ils soient relâchés sans aucune brutalité !
    Il s’éloigna à grandes enjambées avant que Naylor pût protester ou les

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