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Le Cercle du Phénix

Le Cercle du Phénix

Titel: Le Cercle du Phénix Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Carolyn Grey
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sortie !
    Jeremy le regarda avec des yeux ronds.
    —  C’est
impossible, voyons. Vous exagérez forcément. Un assassin aussi redoutable ne
peut être affecté d’une telle tare !
    Julian haussa légèrement les épaules.
    —  Cependant…
en l’observant bien, on se rend compte qu’il n’est jamais très sûr de la
direction à prendre…
    Il se tourna vers Cassandra et la prit à témoin.
    —  Rappelez-vous
les difficultés qu’il a éprouvées à nous conduire au lieu du rendez-vous avec
Werner. Nous avons cru qu’il faisait preuve de mauvaise volonté, mais en réalité
il ne se rappelait sans doute que vaguement du chemin de la maison… une maison
où il s’était pourtant rendu à maintes reprises par le passé…, ajouta-t-il, la
mine sombre.
    Peu convaincue, Cassandra secoua la tête. Non, cela ne tenait pas debout.
    —  En
tout cas, nous savons maintenant pourquoi il vous suit partout comme un petit
chien, ironisa Nicholas. Parce qu’il a peur de se perdre !
    À cet instant, Gabriel poussa la porte du salon, très élégant avec ses
bottillons de cuir fin, son pantalon de soie gris perle et sa chemise blanche à
col montant qui lui donnait l’air d’un prince de conte de fées. Il semblait
passablement confus, et les visages empreints de curiosité qui se tournèrent
vers lui ne firent qu’accroître sa gêne.
    —  Alors
il paraît que vous n’avez aucun sens de l’orientation ? lâcha Jeremy avec
son tact habituel. Que vous vous perdriez dans une boîte à chaussures ?
    —  M.
Shaw, ce n’est pas drôle !
    Furieux, Julian le foudroyait du regard.
    —  C’est
la vérité, murmura Gabriel. Je suis incapable de me repérer dans une ville ou
un bâtiment. Il faut dire que je ne suis jamais beaucoup sorti au cours de ma
vie, précisa-t-il sur un ton d’excuse. La plupart du temps, j’étais enfermé.
Alors, je ne suis pas habitué…
    Cassandra le fixait avec une stupéfaction mêlée d’incrédulité.
    —  Mais
comment faisiez-vous pour votre…  -elle hésita sur le terme à employer –
travail ?
    Gabriel se raidit comme à l’évocation d’un souvenir désagréable.
    —  Je
ne connaissais jamais les noms ni les adresses de mes… de mes victimes, expliqua-t-il
d’une voix mal assurée. Une voiture du Cercle me conduisait à chaque fois sur
les lieux, et me ramenait ensuite chez moi.
    —  Et
une fois que vous étiez sur place ? Les intéressés ne vous attendaient
tout de même pas tranquillement sur le pas de leur porte pour vous éviter
d’avoir à les chercher à l’intérieur !
    —  M.
Werner me décrivait toujours les lieux avec précision, et il me faisait des
plans pour que je ne me perde pas.
    —  Cela
explique la multitude de plans et de cartes que j’ai trouvés chez toi, commenta
Julian, satisfait d’avoir résolu cette énigme.
    —  Et
vos victimes ? s’obstina Cassandra. Comment les reconnaissiez-vous si vous
ignoriez leur identité ?
    —  Le
plus souvent, M. Werner me les désignait à l’avance dans un lieu public.
    Jeremy, qui avait écouté ce dialogue avec un intérêt passionné, se pencha
vers Megan.
    —  Je
commence à me demander si ce garçon n’est pas un peu simplet, chuchota-t-il à
son oreille.
    —  Pour
un homme, je vous trouve affreusement mauvaise langue ! le rabroua la
jeune fille sur le même ton.
    Jeremy arbora une expression indignée.
    —  Vous
le défendez ? Vous partagiez pourtant mon opinion à son sujet il n’y a pas
si longtemps : vous disiez qu’il était dangereux, et qu’il fallait s’en
méfier comme de la peste !
    —  C’est
vrai, répondit gravement Megan, mais j’ai changé d’avis. Un garçon aussi beau
ne peut pas être totalement mauvais.
    Jeremy leva les yeux au ciel, effaré.
    —  Êtes-vous
sérieuse ? C’est de loin la réflexion la plus stupide que j’aie jamais
entendue !
    Vexée, Megan se détourna de lui.
    —  Et
puis, il n’est pas si beau que ça, ajouta le journaliste d’un air dédaigneux.
Il faut aimer le genre frêle et efféminé…
    Megan haussa les épaules dans un geste de souverain mépris.
    —  Il
n’est ni frêle ni efféminé ! Vous êtes simplement envieux. Un sentiment
bien compréhensible d’ailleurs : rares sont les personnes pouvant se
targuer de posséder un visage d’ange comme le sien.
    —  Oh !
fit Jeremy, trop scandalisé par l’accusation de jalousie pour trouver une
meilleure repartie.
    De son côté, Cassandra

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