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Le Cercle du Phénix

Le Cercle du Phénix

Titel: Le Cercle du Phénix Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Carolyn Grey
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la
chance d’être toujours en vie. Peut-être la dose de poison n’était-elle pas
suffisante pour me tuer…
    Cassandra le détrompa aussitôt.
    —  Vous
avez eu beaucoup de chance, en effet, mais pas dans le sens où vous l’imaginez.
En réalité…
    À son tour, elle retraça les événements qui s’étaient
déroulés au manoir pendant qu’il luttait contre la mort. Julian parut ébranlé
par ces révélations.
    —  Ce
garçon m’aurait donc sauvé la vie ? dit-il d’un ton incrédule, comme s’il
n’osait y croire. Pourquoi aurait-il fait une chose pareille ?
    —  Nous
l’ignorons, il n’est guère loquace, répondit Nicholas en haussant les épaules.
    —  Est-il…
ici… ? s’enquit-il avec appréhension, les yeux fixés sur le tapis.
    —  Oui,
enfermé dans la tour.
    Julian resta silencieux. Un peu surpris, ses compagnons
le dévisagèrent avec curiosité. Au bout d’une longue minute, il releva enfin la
tête et détourna, volontairement sembla-t-il, la conversation sur un autre
sujet.
    —  Je
pourrais identifier l’homme qui m’a blessé. Peut-être s’agissait-il du chef du
Cercle du Phénix en personne… Il en avait l’allure, du moins.
    —  Ce
serait l’occasion de vérifier si les soupçons dont Charles Werner fait l’objet
sont fondés, affirma Jeremy, les yeux brillants. Rien n’a jamais pu être prouvé
contre cet individu.
    —  Mettre
un visage sur l’organisation serait un grand pas en avant pour nous, approuva
Cassandra.
    Jeremy se tourna vers Julian avec exaltation.
    —  Lord
Ashcroft, partons immédiatement pour Londres ! Werner dirige une banque de
la Cité. En nous dépêchant, nous pourrons l’apercevoir lorsqu’il sortira de son
travail. Si vous l’identifiez, nos doutes seront confirmés.
    Andrew se hâta d’intervenir.
    —  Je
ne pense pas que Lord Ashcroft soit suffisamment remis pour aller à Londres. Un
tel voyage est prématuré.
    Jeremy parut désappointé, mais Julian secoua la tête en
signe de dénégation.
    —  Je
vais bien à présent, ne vous inquiétez pas. Et Londres se trouve à peine à une
demi-heure d’ici.
    —  Profitons
de l’occasion pour aller visiter la maison où vous avez surpris les membres du
Cercle, suggéra Nicholas. Même si c’est peu probable, nous pourrions avec de la
chance y glaner des indices.
    Les autres hochèrent la tête.
    —  Je
vais faire préparer la voiture, annonça Cassandra en sortant de la pièce.
     
    *
     
    Lorsqu’ils rentrèrent de Londres peu avant le dîner, le
visage de Jeremy, extraordinairement mobile et expressif comme à l’accoutumée,
rayonnait d’allégresse.
    —  C’était
bien Charles Werner ! lança-t-il avec une intense satisfaction aux Ward
qui étaient restés au manoir pour garder un œil sur le jeune homme aux cheveux
blancs. Nous l’avons vu au moment où il sortait de la banque et s’apprêtait à
monter dans sa voiture.
    —  Il
possède une physionomie difficile à oublier, ajouta Julian d’un air sombre.
    —  Et
la maison ? Avez-vous trouvé quelque chose d’intéressant ?
    —  Rien
du tout, répondit Nicholas. Cassandra et moi l’avons parcourue de fond en
comble sans découvrir le moindre élément utile. Et je doute que les membres du
Cercle du Phénix y reviennent jamais à présent.
    —  Ce
serait stupide de leur part, en effet, commenta Cassandra. Y a-t-il eu des
problèmes avec le prisonnier en notre absence ?
    Andrew secoua la tête.
    —  Non,
il est très calme. Par contre, il refuse obstinément de s’alimenter. Il n’a
rien mangé depuis son arrivée ici.
    —  Pensez-vous
qu’il se laisse mourir de faim ? s’enquit Jeremy d’un ton plein d’espoir.
    —  Ce
serait dommage, rétorqua froidement Cassandra. Il a sans doute une mine
d’informations à nous communiquer.
    —  Deviner
ce qu’il a dans la tête relève de l’exploit, remarqua Andrew. Il ne parle pas,
et tout ce qui l’entoure semble l’indifférer au plus haut point.
    Julian, qui avait écouté cet échange avec un intérêt passionné,
se leva brusquement.
    —  Il
faut que je le voie, dit-il d’un ton abrupt. Seul à seul. Et sans armes.
    Les autres le fixèrent, médusés.
    —  Pourquoi ?
hasarda Jeremy. Ce ne serait guère prudent, il est très dangereux.
    —  Il
ne me fera pas de mal.
    —  Comment
pouvez-vous en être aussi sûr ? objecta vivement le journaliste. Une mort
de plus ne pèserait pas beaucoup sur sa conscience. Se fier

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