Le clan de l'ours des cavernes
avançait plus vite vers elle et se sentit soulagée. Ses yeux s'habituaient à l'obscurité et le jour qui pénétrait par l'entrée éclairait faiblement une partie de la grande salle.
Ayla aurait sans doute réussi à retrouver seule son chemin s'il l'avait fallu mais elle était contente que quelqu'un vînt à sa rencontre. Elle fut cependant surprise quand elle découvrit de qui il s'agissait.
- Toi ! s'écrièrent-ils ensemble.
- J'ignorais qu'il y avait quelqu'un dans la grotte, je ne voulais pas te déranger.
- Je suis si contente de te voir, Brukeval ! dit Ayla. Ma torche s'est éteinte.
- J'ai vu. Je t'accompagne jusqu'à la sortie, enfin, si tu es prête à partir.
- Je suis restée trop longtemps, j'ai froid. Je serai contente de sentir le soleil. J'aurais d˚ faire plus attention.
- C'est facile de se laisser prendre par cette grotte. Elle est si belle, si... je ne sais pas... Il tint la torche entre eux quand ils se dirigèrem vers la sortie
- Oui, je trouve aussi.
- Cela a d˚ être exaltant pour toi d'être la première a la voir. Nous avons parcouru ces pentes si souvent, plus que je ne saurais le dire avec des mots à compter, et pourtant, personne ne l'a découverte avant toi.
- La voir pour la première fois est exaltant, qu'on soit ou non celui qui la découvre. Tu es déjà venu ici ?
- Oui. Hier, tout le monde en parlait, alors avant qu'il fasse nuit j'ai pris une torche et je suis venu. Je n'ai pas eu le temps de distinguer grand-chose, le soleil se couchait. Juste assez pour me donner envie de revenir aujourd'hui.
- Je suis heureuse que tu l'aies fait, assura Ayla en entamant la remontée vers la sortie. J'aurais sans doute trouvé mon chemin à la lumière qui pénètre par l'entrée, et Loup m'aurait aidée aussi, mais je ne puis te dire à quel point je me suis sentie soulagée en voyant ta torche s'approcher Brukeval baissa les yeux vers l'animal.
- Je suis s˚r qu'il t'aurait aidée. Il est particulier, lui aussi.
- Il l'est pour moi. As-tu fait sa connaissance ? Je le présente aux gens pour qu'il sache que ce sont des amis.
- J'aimerais être ton ami, déclara Brukeval.
La façon dont le jeune homme prononça ces mots incita Ayla à l'examiner furtivement, à la manière des femmes du Clan. Elle eut une intuition et frissonna. Il y avait plus dans son ton qu'un simple vou d'amitié. Elle sentit qu'il la désirait et résolut aussitôt de ne pas y croire. Pourquoi Brukeval l'aurait-il désirée ? Ils se connais-Bile lui snurit. en partie pour cacher son trouble
- Alors, laisse-moi te présenter à Loup.
Elle lui saisit la main et entreprit de faire sentir son odeur à l'animal.
- Je ne crois pas t'avoir dit combien je t'ai admirée le jour o˘ tu as défié Marona, fit-il quand elle eut terminé. Cette femme peut être cruelle et perverse. Je le sais, j'ai grandi avec elle. On nous considère comme cousins. Des cousins éloignés, mais, à la mort de ma mère, la sienne était la plus proche parente qui puisse nourrir un bébé, et elle n'a pas pu refuser de me prendre. Elle a d˚ accepter une responsabilité dont elle ne voulait pas.
- J'avoue que je n'ai pas beaucoup de sympathie pour Marona, mais, s'il est vrai qu'elle ne peut pas avoir d'enfants, je suis désolée pour elle.
- Je ne sais si elle ne peut pas ou si elle ne veut pas. Certains pensent qu'elle s'arrange pour perdre le bébé chaque fois que Doni l'honore. De toute façon, elle ne ferait pas une bonne mère. Elle est incapable de penser à autre chose qu'à elle-même. Ce n'est pas comme Lanoga : elle fera une merveilleuse mère, elle.
- Elle l'est déjà, dit Ayla.
- Gr‚ce à toi, Lorana a maintenant toutes les chances de survivre.
La façon dont Brukeval la regardait la mit de nouveau mal à l'aise. Pour se donner une contenance, elle tapota le flanc de Loup.
- Ce sont les jeunes mères qui la nourrissent, pas moi.
- Personne ne s'était soucié de savoir si le bébé avait du lait à boire, ni de lui venir en aide. J'ai vu comment tu te comportes avec Lanoga. Tu la traites comme si c'était quelqu'un de remarquable.
- Bien s˚r que c'est quelqu'un de remarquable ! Une fille admirable, qui deviendra une femme merveilleuse.
- Oui, s˚rement, mais elle appartient quand même à une famille qui occupe le dernier rang de la Neuvième Caverne. Je la prendrais bien pour compagne, je partagerais volontiers ma position avec elle, mais je doute qu'elle veuille de moi. Je suis trop ‚gé pour
Weitere Kostenlose Bücher