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Le clan de l'ours des cavernes

Le clan de l'ours des cavernes

Titel: Le clan de l'ours des cavernes Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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Plaisirs
    ensemble.
    " Attaroa des S'ArmunaÔ haÔssait les hommes, elle les gardait enfermés.
    Elle ne leur permettait pas de partager le Don. Les femmes vivaient avec d'autres femmes. Attaroa pensait que, si elle se débarrassait des hommes, les esprits des femmes seraient contraints de se mêler et ne donneraient que des filles, mais ce n'est pas ce qui est arrivé. Si certaines femmes partageaient les Plaisirs ensemble, elles ne pouvaient pas s'accoupler et mêler leurs essences. Très peu d'enfants naissaient.
    - Il en naissait quand même ?
    - quelques-uns. Ce n'étaient pas tous des filles, et Attaroa avait mutilé
    deux des garçons. La plupart des femmes ne pensaient pas comme elle.
    Certaines allaient voir leur ancien compagnon en cachette, avec l'aide de celles qu'Attaroa avait chargées de garder les hommes. Les femmes pourvues d'enfants furent celles qui eurent un homme avec qui partager leur feu le jour o˘ ils furent libérés. C'étaient celles qui étaient unies ou souhaitaient l'être. Elles avaient des enfants parce qu'elles avaient rejoint les hommes la nuit. Ce n'était pas parce qu'elles avaient partagé
    un foyer assez longtemps avec l'un d'eux pour que son esprit soit choisi.
    Elles les voyaient
    i -*-."" a"!,* e'arrnnnler C'était dange-
    . Attaroa les aurait fait exécuter si elle l'avait appris. Je suis s˚re que c'est l'accouplement qui rend les femmes enceintes. Zelandoni hocha la tête.
    - Ton raisonnement est intéressant, Ayla. Nous, on nous apprend que c'est le mélange d'esprits, et cela semble répondre à la plupart des questions sur l'origine des enfants. Les Zelandonii ne mettent pas cette explication en doute, ils l'acceptent. Toi, tu as eu une enfance différente, tu es plus encline à t'interroger, mais à ta place, je choisirais avec soin ceux à qui je parlerais de mon idée. Certains seraient atterrés. Je me suis moi-même demandé pourquoi Doni avait créé les hommes. C'est vrai que les femmes pourraient prendre soin d'elles et subvenir à leurs besoins si elles le devaient. Je me suis même demandé pourquoi la Mère avait créé des animaux m
    ‚les. Les femelles élèvent souvent seules leurs petits. M‚les et femelles ne passent pas beaucoup de temps ensemble, excepté à certaines périodes de l'année, quand ils partagent les Plaisirs.
    Ayla se sentit encouragée à poursuivre son argumentation :
    - quand j'étais chez les Mamutoi, il y avait un homme du Camp du Lion appelé Ranec qui vivait au foyer de Wymez, le tailleur de silex.

    - Celui dont parle souvent Jondalar ?
    - Oui. Wymez était parti pour un très long Voyage quand il était jeune, il comptait dix années de plus à son retour. Il était allé au sud de la Grande Mer en la contournant par l'est. Il s'était uni à une femme qu'il avait rencontrée là-bas et avait essayé de la ramener, avec son fils, chez les Mamutoi, mais elle était morte en chemin. Seul le fils de sa compagne le suivait à son retour. Wymez m'avait raconté que cette femme et son peuple avaient la peau presque aussi noire que la nuit. Elle avait eu Ranec après leur union, et il était différent de tous les autres enfants de là-bas parce qu'il avait la peau plus claire. A moi, elle paraissait sombre, pourtant, d'un brun presque aussi foncé que le pelage de Rapide, et il avait des cheveux noirs très bouclés.
    - Tu penses que cet homme était de couleur brune parce que sa mère était presque noire et que son compagnon avait la peau claire ? Cela pourrait aussi être d˚ à un mélange d'esprits, avança Zelandoni.
    - Cela pourrait, admit Ayla. C'est ce que les MamutoÔ croyaient, mais si tout le monde là-bas était noir, sauf Wymez, n'y aurait-il pas eu beaucoup plus d'esprits noirs avec lesquels l'esprit de la mère aurait pu se mêler ?
    Ils étaient unis, ils partageaient forcément les Plaisirs.
    Ayla jeta un coup d'oeil à son bébé, revint à la doniate.
    - Il aurait été intéressant de voir quelle couleur auraient eue mes enfants si je m'étais unie à Ranec.
    - C'est à lui que tu devais t'unir ?
    - Il avait des yeux rieurs, dit Ayla en souriant. Il était intelligent, drôle, il me faisait rire, et c'était le meilleur graveur que j'aie jamais vu. Il avait sculpté une donii spéciale pour moi et gravé un dessin de Whinney. Il m'aimait. Il disait qu'il désirait vivre avec moi plus qu'il n'avait jamais désiré quoi que ce soit. Il ne ressemblait à personne, il était différent. Même ses traits étaient

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