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Le clan de l'ours des cavernes

Le clan de l'ours des cavernes

Titel: Le clan de l'ours des cavernes Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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derrière Ayla, lui montrait comment procéder. Ayla sentait parfaitement le ventre dur de la femme dans son dos, et elle sentit également la violente contraction qui obligea Iza à s'arrêter soudain. Un instant plus tard, celle-ci quitta le groupe, suivie par Ebra et Uka. La petite fille jeta un regard inquiet aux hommes qui venaient d'interrompre leur conversation pour suivre des yeux les trois femmes, s'attendant à ce qu'ils les réprimandent pour abandonner leur t‚che. Mais bizarrement, ils s'abstinrent de tout commentaire. Ayla en profita pour suivre le mouvement.
    A l'intérieur de la caverne, Iza reposait sur sa fourrure, entourée d'Ebra et dUka. Ayla se demandait pourquoi elle s'alitait ainsi au milieu de la journée et elle s'inquiétait d'autant plus qu'elle voyait une expression douloureuse sur le visage de sa mère adoptive, en proie à une nouvelle contraction.
    Ebra et Uka bavardaient avec Iza de choses et d'autres, s'entretenant des réserves pour l'hiver et du changement de saison. Mais Ayla en savait assez pour deviner à leurs mines qu'il se passait quelque chose d'inhabituel, et elle décida que rien ne l'empêcherait d'élucider ce mystère. Elle attendit donc, assise aux pieds d'lza.
    Vers la fin de l'après-midi, Ika vint voir la guérisseuse avec Borg sur la hanche, puis Aga arriva avec sa fille Ona. Les deux femmes s'installèrent pour tenir compagnie à Iza tout en allaitant leurs enfants. Ovra et Oga les rejoignirent sans tarder, curieuses et inquiètes à la fois. Bien que la fille d'Uka n'e˚t pas encore de compagnon, elle était adulte, et Ovra savait qu'elle pouvait dès maintenant donner la vie. Oga serait, elle, bientôt une femme, et toutes deux étaient remplies de curiosité et d'intérêt pour l'événement qui se préparait.
    quand Vorn vit Aba rejoindre le petit groupe et s'asseoir à côté de sa fille, il voulut savoir pourquoi toutes les femmes se trouvaient au foyer de Mog-ur. Il se rendit là-bas et grimpa sur les genoux d'Aga à côté de sa petite soeur, qui était en train de téter. Mais ne voyant rien d'intéressant, hormis la guérisseuse allongée sur sa couche, il se lassa rapidement et s'éloigna.
    quelque temps après, les femmes allèrent préparer le repas. Uka resta auprès d'lza, tandis qu'Ebra et Oga ne cessaient de lui jeter des regards discrets tout en faisant la cuisine. Ebra servit le repas de Creb et de Brun, puis apporta de quoi manger à Uka, Iza et Ayla ; Ovra s'occupa du repas du compagnon de sa mère, mais elle regagna rapidement le foyer d'lza en compagnie d'Oga. Elles tenaient fermement à voir ce qui allait se passer et s'assirent à côté d'Ayla, qui n'avait pas bougé de sa place.
    Iza s'était contentée de quelques gorgées d'infusion. Sans grand faim, Ayla grignotait quelques miettes, l'estomac serré. Elle n'avait toujours pas compris ce qui allait se produire, se demandant pourquoi Iza ne se levait pas pour préparer le repas de Creb, et pourquoi Creb se trouvait dans le foyer de Brun au lieu de prier les esprits pour qu'elle guérisse vite.
    Le travail avait commencé. Iza respirait par saccades, sans l‚cher la main des deux femmes. Tous les membres du clan se tenaient sur le qui-vive tandis que la nuit tombait. Les hommes, groupés autour du feu qui br˚lait chez Brun, semblaient plongés dans une grande discussion, mais les regards furtifs qu'ils jetaient aux femmes de temps en temps trahissaient leur véritable préoccupation. Les femmes allaient et venaient auprès d'lza, attendant que la guérisseuse accouche.
    Il faisait déjà grand nuit quand, soudain, un redoublement d'activité
    troubla le silence attentif. Ebra étendit une autre peau sous Iza, tandis qu'Uka soutenait la femme qui haletait violemment, en poussant très fort et en criant sous la douleur. Ayla tremblait d'émotion, assise entre Ovra et Oga. Iza prit une profonde inspiration et, grinçant des dents, tous les muscles bandés, elle poussa si vivement que le sommet de la tête du nouveau-né apparut en même temps que son ventre se vidait du liquide amniotique. Le reste fut plus facile, et Iza délivra le corps humide et luisant d'un tout petit enfant qui gigotait comme un ver.
    Une dernière poussée expulsa une masse sanguinolente. Iza, épuisée, se laissa retomber sur sa couche, pendant qu'Ebra soulevait le bébé et, lui glissant un doigt dans la bouche, en chassait la glaire avant de le déposer sur le ventre de sa mère. Puis elle donna de petites

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