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Le dernier templier

Le dernier templier

Titel: Le dernier templier Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Raymond Khoury
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Peut-être que nous nous situons tous sur une ligne médiane, entre la volonté de laisser notre imagination s’enthousiasmer pour les merveilles de l’histoire et celle de demander à notre esprit rationnel de douter de sa véracité. Si ce que les Templiers ont découvert était en réalité un faux, cela nous aiderait à passer plus de temps du côté le plus transcendant de cette ligne. Mais tant que nous n’avons pas mis la main sur ce qui se trouvait dans ce navire...
    Il lança à Reilly un regard ardent.
    — Allez-vous nous aider ?
    Pendant un moment, l’agent spécial ne répondit pas. Il étudiait le visage ridé de l’homme qui se tenait devant lui. S’il sentait que le cardinal avait en lui un fond d’honnêteté profondément ancré, il ne se faisait aucune illusion quant aux motivations de De Angelis. Il savait qu’accepter de les aider signifiait qu’il aurait inévitablement à travailler avec lui, perspective qui ne l’enchantait guère. Rien de ce qu’il avait entendu n’avait en quoi que ce soit diminué sa méfiance envers lui, ni son mépris pour ses méthodes. Il savait que, à un moment donné, il allait devoir trouver le moyen de s’occuper de son cas. Mais il y avait des questions plus pressantes en jeu. Tess était quelque part là-bas, seule avec Vance. Et une découverte dévastatrice planait au-dessus de millions d’âmes qui ne se doutaient de rien.
    Il se tourna vers Brugnone et lui donna sa réponse, qui tenait en un mot :
    — Oui.

72
    Un petit vent du sud-est ridait la surface des eaux autour du Savarona. La brise repoussait une brume salée que Tess pouvait presque sentir sur ses lèvres, tandis qu’elle se tenait à la poupe du chalutier reconverti. Elle savourait la fraîcheur des petits matins en mer, tout autant que la sérénité apaisante qui accompagnait chaque coucher de soleil. C’étaient les longues heures entre les deux qui se révélaient difficiles.
    Ils avaient eu de la chance de dénicher le Savarona dans un si bref laps de temps. Des Caraïbes à la mer de Chine, la demande de navires pour des explorations sous-marines avait explosé au cours des dernières années, limitant la disponibilité tout en faisant monter les prix. En plus des biologistes marins, des océanographes, des compagnies pétrolières et des réalisateurs de films documentaires qui représentaient traditionnellement l’essentiel de cette demande, deux nouveaux groupes d’usagers envahissaient le marché : les plongeurs aventuriers, une catégorie croissante d’individus prêts à payer des dizaines de milliers de dollars pour avoir une chance de s’approcher du Titanic ou de se promener dans des failles à huit mille pieds sous la surface des océans près des Açores ; et les chasseurs de trésor ou, comme ils préféraient se présenter aujourd’hui, les « archéologues commerciaux ».
    Internet avait joué un rôle crucial dans la localisation de navires perdus.
    Quelques appels téléphoniques et un court vol plus tard, Vance et Tess étaient arrivés dans le port du Pirée, près d’Athènes, où mouillait le Savarona. Son capitaine était un aventurier grec répondant au nom de Georges Rassoulis. Il affichait un hâle tellement prononcé qu’on pouvait le croire bronzé jusqu’aux os. Dans un premier temps, il avait repoussé la proposition de Vance en raison d’une incompatibilité de planning. Il était en train de préparer une sortie dans le nord de la mer Égée avec un petit groupe d’historiens et une équipe de tournage qui recherchaient une flottille perdue de trirèmes perses. Rassoulis n’avait que trois semaines à offrir à Vance avant d’accompagner l’autre groupe dans le Nord. Et trois semaines, avait-il expliqué, ne suffiraient pas à l’emmener où que ce soit. En l’espèce, pour l’affaire des galères perses, son navire avait été réservé pour deux mois. C’était déjà en soi une plage relativement courte dans la mesure où la localisation d’une épave antique ressemblait à la recherche d’une aiguille dans une botte de foin. Seulement, la plupart des autres expéditions ne disposaient pas d’un élément que Vance avait en sa possession : l’astrolabe. Le professeur espérait que celui-ci lui permettrait de restreindre la zone de recherche à une quinzaine de kilomètres carrés.
    Vance avait expliqué à Rassoulis qu’ils cherchaient un navire croisé, en laissant entendre qu’il avait peut-être transporté

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