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Le dernier templier

Le dernier templier

Titel: Le dernier templier Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Raymond Khoury
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essayait de bouger, un obstacle autour de sa poitrine l’en empêchait.
    « Ils m’ont attaché au lit. »
    Or la sangle n’était pas vraiment serrée. Donc les liens étaient là pour des raisons médicales et non policières. Bien ! Ses mains libres se déplacèrent sur son visage. Il sentit des bandages et des bouts de caoutchouc. On lui avait collé plein de tubes.
    Il n’y avait aucune raison de lutter contre pour l’instant. Au préalable, il devait savoir à quel point il était blessé et, de toute façon, il aurait besoin de récupérer ses yeux pour sortir d’ici. Donc, avant de pouvoir agir, il allait essayer de passer un marché avec les flics.
    Qu’avait-il à offrir ? Il leur faudrait quelque chose de conséquent. Les autorités n’avaient sûrement pas apprécié la décapitation de ce maudit vigile. Il n’aurait jamais dû faire ça. Seulement, il n’avait pas pu s’en empêcher : habillé en Prince Vaillant sur le dos d’un cheval, il avait voulu voir ce que cela faisait de décoller la tête d’un type d’un coup d’épée. Et il avait trouvé ça sacrément agréable. Il ne pouvait pas le nier.
    Bien, mais que faire ? Tout ce qu’il voyait, c’était donner Branko Petrovic. De toute manière, il en avait assez de ce type qui avait refusé de lui révéler le nom de celui qui l’avait recruté. Il le revoyait lui raconter que cette idée de cellules indépendantes était super. Maintenant, il comprenait pourquoi. Il avait été engagé par Petrovic, qui avait été engagé par quelqu’un d’autre, qui lui-même avait été engagé par un autre. Qui pouvait dire combien d’échelons il y avait à remonter avant d’atteindre celui que les flics voulaient coincer, en haut de l’échelle ?
    Les bruits de l’hôpital augmentèrent quelques secondes, puis retombèrent. La porte avait dû s’ouvrir et se refermer. Il entendit des pas discrets sur le sol. Quelqu’un s’approchait du lit. L’inconnu prit la main de Gus et posa deux doigts à l’intérieur de son poignet. On lui prenait le pouls. Un médecin ou une infirmière, sans doute. Non, un médecin. Les doigts étaient moins délicats, plus forts que ceux d’une femme. Tout au moins ceux du genre d’infirmière sur lequel il fantasmait.
    Il avait besoin de connaître la gravité de son état.
    — Qui est là ? Docteur ?
    La personne ne répondit pas. Les doigts soulevaient les bandages qui entouraient sa tête et ses oreilles.
    Le blessé ouvrit la bouche pour poser une nouvelle question, mais il sentit soudain une main puissante s’écraser sur le bas de son visage et, simultanément, une douleur fulgurante s’enfonça dans son cou. Tout son corps tressauta sous l’effet de la piqûre.
    La main serra plus fort la bouche de Gus. Ses cris se muèrent en gémissements étouffés. Une vague de chaleur se répandit dans le cou du colosse impuissant, puis autour de sa gorge. Alors seulement, la main qui le bâillonnait relâcha sa pression.
    Une voix d’homme, très douce, murmura à son oreille. Gus pouvait sentir son haleine chaude.
    — Les médecins ne vont pas permettre qu’on t’interroge avant un moment. Mais je ne peux pas attendre jusque-là. J’ai besoin de savoir qui t’a engagé.
    « Bon sang, qu’est-ce que... ? »
    Gus essaya de se redresser pour s’asseoir, mais la sangle retenait toujours son corps, et la main appuya de nouveau sur sa tête.
    — Réponds à la question, insista la voix.
    Qui était-ce ? Ça ne pouvait être un flic. Un salaud intéressé par une part de ce qu’il avait volé au musée ? Mais dans ce cas, pourquoi lui demander qui l’avait engagé ?
    — Réponds-moi.
    La voix restait très calme, mais elle se faisait plus tranchante.
    — Va te faire voir, rétorqua Gus.
    Sauf qu’aucun son ne sortit de sa bouche. Ses lèvres avaient pourtant bien formé des mots et il les avait entendus dans sa tête.
    « Où est passée ma voix ? »
    — Ah, murmura l’inconnu. J’avais oublié de te dire. C’est l’effet de la lidocaïne. Une petite dose suffit pour paralyser les cordes vocales. C’est ennuyeux que tu ne puisses pas parler. Mais le côté positif, c’est que tu ne peux pas non plus crier.
    Crier ?
    Les doigts qui lui avaient pris si doucement le pouls étaient descendus sur sa hanche gauche, là où la balle du policier l’avait touché. Ils y restèrent un moment, immobiles. Et soudain, ils pressèrent. Fort.
    Une douleur foudroyante se

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