Le dernier vol du faucon
excellent et il allait enfin lui donner l'occasion de se venger de son traître de mari, un mari qui l'avait doublement trompée. En approchant de la maison, elle vit traîner discrètement dans les parages quelques hommes du colonel Virawan, mais, comme convenu, aucun ne fit mine de s'intéresser à elle. Les panneaux de bois de la porte s'ouvrirent en grinçant, donnant accès à la demeure déserte.
Le silence et la pénombre créaient une atmosphère étrange, inquiétante. Mais Maria connaissait bien les lieux car elle y était venue fréquemment au début de leur mariage. Elle se dirigea d'abord vers les pièces de réception à la recherche d'un indice révélant la présence de Phaulkon.
Quand elle pénétra dans la salle à manger sans avoir encore rien trouvé, il lui sembla entendre un cri lointain venant de quelque part au-dessous. Étonnée, elle regarda autour d'elle, sachant qu'il n'y avait pas d'autre issue. Constant était-il là, quelque part? Elle se souvint alors l'avoir entendu parler autrefois d'une cachette qu'il voulait construire. Remarquant soudain le tapis déplacé au milieu de la pièce, elle se pencha pour le soulever et découvrit la trappe. Le cœur battant, elle frappa trois coups secs contre le panneau de bois.
Assise sur le lit, les yeux écarquillés par la terreur, Nellie sentit sa panique grandir encore en voyant l'expression angoissée de Sunida. Du coin de l'œil, elle constata que Sorasak dénouait son panung, exhibant son sexe boursouflé. Elle poussa un grand cri.
À cet instant précis, des coups répétés retentirent sur la trappe. Sorasak murmura un ordre à ses gardes qui lièrent et bâillonnèrent les deux femmes. Puis il se plaça dans l'ombre à côté des marches et fit signe à ses hommes de tirer le verrou intérieur. Si cela pouvait être Vichaiyen, son plaisir serait complet.
Le panneau s'ouvrit avec un léger craquement. Sorasak et les deux gardes restèrent immobiles tandis que le nouvel arrivant semblait hésiter et ne se montrait pas. Après un silence, une voix appela : « Constant ? » Nouveau silence. « Êtes-vous là? »
C'était une voix de femme et elle parlait une langue farang. D'un mouvement brusque, Sorasak bondit pour l'attraper. Elle faillit lui échapper mais, d'une main ferme, il la saisit par une cheville et l'attira brutalement à lui. Elle tomba la tête la première par l'ouverture de la trappe et il l'attrapa au vol pour amortir le choc avant de la déposer, pantelante, à ses pieds. L'un des gardes referma la trappe et remit le verrou.
Les yeux de Sorasak s'allumèrent. La femme de Vichaiyen ! Quelle fête ! Elles étaient toutes là maintenant. Il les examina l'une après l'autre en se demandant par laquelle il allait commencer. Le garçon le regardait d'un air féroce, un air que Sorasak avait déjà vu sur le visage de Vichaiyen. Il devait être le fils d'un de ses frères, car la ressemblance était étonnante. Qui que ce soit, il allait assister à un fameux spectacle !
Il se tourna vers Sunida : « Laquelle d'entre vous se propose la première à mon plaisir ? »
Il donna un coup de pied dans les côtes de Maria en lui ordonnant de traduire ses paroles à l'intention de la mem.
Maria leva vers Sorasak des yeux stupéfaits.
«Mais, mon Seigneur, avez-vous oublié que nous sommes alliés? C'est votre père qui m'envoie vers vous... »
Il se mit à rire. « Eh bien, voilà qui est décidé. Toi la première. »
Sur son ordre, les gardes retirèrent Nellie et Sunida du lit et leur ôtèrent leur bâillon. Il jeta alors brutalement Maria sur la couche et se dressa, nu, devant elle. Elle le regardait avec des yeux terrifiés, comme un animal pris au piège.
Hors d'elle, Sunida s'écria: «Je vous en prie, mon Seigneur ! Prenez-moi à sa place ! Elle attend un enfant et ne saura vous donner du plaisir. Je ferai tout ce que vous me demanderez. »
Les supplications de Sunida ne faisaient qu'augmenter la satisfaction de Sorasak. Il la laissa gémir ainsi quelques instants, puis ordonna à ses hommes de la faire taire pour pouvoir se concentrer sur Maria.
Comme celle-ci se débattait, il la frappa durement au visage puis, voyant qu'elle résistait encore, il lui planta un coude dans l'estomac pour lui couper le souffle. Elle se tut enfin, anéantie. Alors, sous les yeux horrifiés des autres, il la pénétra en force, poussant sauvagement comme s'il avait voulu la partager en deux. Elle le fixait, le visage déformé par la
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