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Le grand voyage

Le grand voyage

Titel: Le grand voyage Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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s’emplirent de larmes.
    — Oh, Roshario, je ne sais comment te remercier. Je me sens
comme chez moi depuis que je suis ici. Tholie, j’aimerais tant partager...
    Les larmes l’empêchèrent de terminer sa phrase. Émues, les deux
Sharamudoï durent refouler leurs propres larmes qui leur montaient aux yeux, et
elles se souriaient comme deux complices venant de réussir un coup
particulièrement brillant.
    — Dès le retour de Jondalar et de Markeno, nous leur
demanderons leur avis, dit Tholie. Markeno sera soulagé, j’en suis sûre...
    — Oui, mais Jondalar... Il voulait absolument passer chez
vous, c’est vrai. Il a même décidé de ne pas prendre le raccourci, uniquement
pour vous voir. Pourtant, je ne sais pas s’il voudra rester, il a tellement
envie de retourner chez son peuple, déclara Ayla.
    — Mais nous sommes son peuple, assura Tholie.
    — Non, Tholie. Même s’il est resté avec nous aussi
longtemps que son frère, Jondalar est toujours un Zelandonii. Il n’arrive pas à
chasser les siens de sa tête. Je l’ai toujours su, avoua Roshario. C’est pour
ça qu’il n’a jamais éprouvé de sentiments assez solides pour Serenio.
    — C’est la mère de Darvalo, n’est-ce pas ? demanda
Ayla.
    — Oui, répondit la vieille femme, qui aurait bien voulu
savoir jusqu’où Jondalar s’était confié à Ayla. Mais on voit bien qu’il t’adore.
Alors, peut-être avec le temps est-il moins prisonnier de son attachement aux Zelandonii.
N’êtes-vous pas las de voyager ? Pourquoi poursuivre ce long Voyage puisque
vous avez trouvé ici un lieu qui vous convient ?
    — Sans compter que Markeno et moi devons choisir le couple
avec qui nous unir... avant l’hiver... avant que... je ne t’ai pas encore
annoncé la nouvelle : la Mère m’a bénie pour la deuxième fois... Il faut
qu’on s’unisse avant que le bébé arrive.
    — Oui, je m’en doutais. Oh, Tholie, c’est
merveilleux ! s’exclama Ayla. Un jour, peut-être, ce sera mon tour de
bercer un bébé... ajouta-t-elle, l’air absent.
    — Si nous nous unissons, celui que je porte t’appartiendra
aussi, Ayla. Et je serais tellement plus rassurée si tu m’assistais dans la
délivrance, au cas où... bien que je n’aie eu aucune difficulté à mettre Shamio
au monde.
    Ayla aimerait bien avoir un bébé à elle, avec Jondalar. Mais à
supposer qu’elle ne puisse en avoir ? Elle avait pris son infusion chaque
matin, et elle n’avait pas été enceinte, mais était-ce vraiment grâce à la
drogue ? Et si elle ne pouvait plus avoir d’enfant ? Quelle
consolation ce serait de partager avec Jondalar le bébé de Tholie ! En
plus, la région ressemblait tant à celle de la caverne du clan de Brun. Elle s’y
sentait chez elle. Les Sharamudoï étaient gentils... bien que Dolando...
Serait-il d’accord pour qu’elle reste ? Et comment réagiraient les
chevaux ? Elle était contente qu’ils pussent se reposer un peu, mais
auraient-ils assez de fourrage pour l’hiver ? Assez d’espace pour
galoper ?
    Le plus important restait la décision de Jondalar.
Accepterait-il de renoncer à son retour dans la terre des Zelandonii  ?

19
    Tholie s’avança vers le grand feu, silhouette immobile éclairée
par la lueur rougeâtre des braises mourantes, sous un ciel nocturne découpé par
les hautes murailles de la terrasse. Presque tous les Sharamudoï s’attardaient
encore sur l’aire de réunion abritée par le surplomb rocheux, et buvaient qui
son infusion favorite, qui un vin de mûres nouveau, légèrement mousseux. Le
festin en l’honneur de l’esturgeon avait commencé par une seule et unique
dégustation de caviar. Le reste des œufs était destiné à un usage plus pragmatique :
la fabrication des peaux de chamois.
    — Dolando, commença Tholie, puisque nous sommes tous
rassemblés, je voudrais en profiter pour dire quelque chose. Je crois me faire
l’interprète de tous, poursuivit-elle sans attendre l’assentiment du chef, en
affirmant que nous sommes très heureux de la présence de Jondalar et d’Ayla.
    Des murmures d’approbation ponctuèrent sa déclaration.
    — Nous étions tous inquiets pour Roshario. Pas seulement à
cause de ses souffrances, mais aussi parce que nous craignions qu’elle perde
son bras. Ayla a changé tout cela. Roshario affirme qu’elle n’a plus mal, et si
la Mère le veut bien, elle retrouvera bientôt l’usage de son bras.
    Des exclamations de gratitude accompagnées

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