Le grand voyage
le visage d’Ayla de petits baisers légers, sur le nez, les yeux, le
creux de l’oreille, et dans la courbe du cou à la chair si tendre. Il descendit
lentement et suça le mamelon érigé pendant que sa main caressait et pressait le
sein jumeau. Ayla se collait à lui, exigeant davantage à mesure qu’elle sentait
croître son désir. Celui de Jondalar ne tarda pas à se manifester, et quand
Ayla s’en aperçut, elle plongea sa tête entre les cuisses de son compagnon et
sa bouche engloutit le membre qui commençait à enfler, hâtant sa renaissance.
Il s’abandonna avec délices aux ondes voluptueuses que lui procurait le lent
va-et-vient. Ayla suçait avidement la verge, maintenant énorme, comme pour l’avaler
tout entière. Elle donna de rapides coups de langue sur le dôme du gland
turgescent et le long de la fine membrane qui le reliait à la hampe lisse et
humide. Parcouru de vagues irrésistibles, il gémit de plaisir et fit basculer
Ayla de sorte qu’elle se retrouvât à califourchon sur lui et qu’il pût goûter
les chauds pétales salés de sa fleur.
Chacun sentait l’autre au bord de l’extase. Brusquement,
Jondalar la fit pivoter, la retourna à genoux, et se releva pour la prendre
par-derrière et enfoncer son membre impatient dans la douce fente brûlante de
sa fleur. Elle tendit la croupe vers lui au rythme de ses coups de reins pour
aider au mieux la verge ardente à plonger dans son puits, gémissant à chaque
poussée. Et soudain, d’abord elle, et lui ensuite, tous deux goûtèrent une
seconde fois au merveilleux Don des Plaisirs que la Mère leur avait offert.
Ils s’affaissèrent, agréablement et langoureusement anéantis. Un
courant d’air fugitif les frôla, mais ils n’y prirent point garde, et s’assoupirent.
Lorsqu’ils se réveillèrent, ils se relevèrent, se lavèrent encore une fois et
trempèrent quelque temps dans l’eau brûlante. En émergeant de la vapeur, ils
découvrirent à leur grande surprise à côté de l’entrée du petit vestibule des
serviettes de peau, sèches et soyeuses.
Madenia retourna à la caverne en proie à des réflexions
bouleversantes. Elle avait été émue par la passion de Jondalar, intense mais
contrôlée, sa tendresse attentive, et par la réaction d’Ayla qui s’était livrée
à lui en toute confiance. L’acte auquel elle venait d’assister n’avait aucun
rapport avec ce qu’elle avait enduré. Les Plaisirs de ces deux-là avaient été
violents, jamais brutaux. L’homme n’était donc pas obligé d’assouvir sa passion
en asservissant la femme ? Les Plaisirs se donnaient mutuellement, se
partageaient ? Ayla ne lui avait donc pas menti : les Plaisirs de la
Mère pouvaient être un jeu excitant et sensuel, la célébration joyeuse d’un
amour.
Cette découverte la déconcerta et fit naître en elle un trouble
délicieux et nouveau. Les larmes aux yeux, elle fut prise d’une envie physique
de Jondalar. Elle regretta qu’il ne pût rester pour l’initier aux Premiers
Rites, mais elle décida que si elle trouvait quelqu’un comme lui elle
accepterait de suivre la cérémonie à la prochaine Réunion d’Été.
Au réveil, le jour suivant, personne n’était très frais.
Ayla prépara l’infusion du « lendemain » qu’elle avait inventée au
Camp du Lion pour apaiser les maux de tête provoqués par les abus de la fête.
Il ne lui en restait suffisamment que pour ceux du Foyer de Cérémonie. Elle
venait de vérifier l’état de ses réserves et avait constaté avec soulagement
que son stock de plantes contraceptives suffirait jusqu’au printemps.
Heureusement, il n’en fallait guère.
Madenia vint retrouver les visiteurs avant la mi-journée. Elle
sourit timidement à Jondalar et annonça son intention de participer aux
Premiers Rites.
— C’est une excellente nouvelle, Madenia. Tu ne le
regretteras pas, tu verras, assura le bel étranger aux gestes si doux.
Elle le dévisagea avec un air de telle adoration qu’il déposa un
tendre baiser sur sa joue, lui chatouilla le cou et souffla doucement dans le
creux de son oreille. Il se redressa en lui souriant, et Madenia se noya dans
son regard d’un bleu incroyable. Haletante, le cœur battant, elle souhaita à
cet instant que Jondalar fût choisi pour l’initier aux Rites des Premiers
Plaisirs. Gênée, elle se précipita hors du foyer, de crainte qu’il ne devinât
ses pensées.
— Quel dommage que nous ne vivions pas plus près
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