Le grand voyage
Comment appelle-t-on un homme qu’on trouve beau ?
— On peut dire qu’il est bien bâti, suggéra-t-il, mal à l’aise
au souvenir du compliment qu’on lui avait fait trop souvent.
— Bien bâti, bien bâti, répéta-t-elle comme pour l’ancrer
dans sa mémoire. Non, je préfère beau. Beau, au moins, je comprends. Jondalar
éclata de rire, un rire chaud, franc et bon enfant. Peu habituée à une telle
démonstration de joie, Ayla le dévisagea d’un air surpris. Elle l’avait
rarement vu sourire, mais rire, jamais.
— Si tu tiens à me trouver beau, ne te gêne pas, fit-il en
l’attirant contre lui. Comment refuserais-je qu’une jolie femme me trouve
beau ? Les spasmes de Jondalar la secouèrent et son rire communicatif
déclencha son hilarité.
— Ah, Jondalar, j’adore quand tu ris, fit-elle.
— Tu as le don de m’amuser et je t’aime tellement,
murmura-t-il. Lorsque leur rire se fut calmé, Jondalar serra Ayla dans ses
bras. Ému par la chaude caresse de sa poitrine, il la coucha pour l’embrasser
dans le cou, pétrissant ses seins lourds et fermes. Elle glissa sa langue entre
ses lèvres, surprise de s’enflammer aussi vite. Cela fait si longtemps, se
dit-elle. Pendant la traversée du glacier, l’idée ne leur en était pas venue,
ou l’envie n’avait pu surmonter l’obstacle de leur fatigue et de leur anxiété.
Jondalar sentit Ayla contre lui, offerte, et un désir urgent l’envahit.
Il roula sur elle, entraînant les fourrures dans son ardeur, baisa son cou, sa
nuque, laissa courir ses lèvres sur son corps et trouva un mamelon érigé qu’il
suça avidement.
Ayla perçut des pointes de feu déferler dans tout son corps, lui
arrachant un cri d’extase. Sa propre réaction la stupéfia. Il l’avait à peine
effleurée, et déjà elle était prête, mieux, impatiente. Cela faisait-il si
longtemps ? Elle se colla contre lui.
Jondalar glissa sa main entre les cuisses d’Ayla, trouva le
bouton des Plaisirs et le massa avec douceur. Ayla gémit en atteignant une
jouissance si intense qu’elle ne voulut plus attendre.
En sentant une humidité soudaine, Jondalar comprit qu’elle était
prête. Il écarta les fourrures qui le gênaient et guida son membre fier dans le
puits d’amour qu’Ayla lui offrait.
Lorsqu’il entra au plus profond, elle s’agrippa à ses reins et
le retint en criant son plaisir. Son puits avide enfin comblé par sa verge
brûlante, elle crut défaillir. C’était trop bon, c’était au-delà des Plaisirs.
Jondalar ne tarda pas à la rejoindre. Il retira son membre pour
mieux l’enfoncer ensuite. Encore une fois et la vague déferla dans une
multitude de secousses qui l’anéantit. Emporté par son élan, il donna encore
quelques légers coups de reins et s’écroula sur Ayla.
Allongée, les yeux toujours clos, le poids de Jondalar sur son
corps, Ayla se sentait merveilleusement bien. Elle ne voulait pas bouger.
Lorsqu’il se leva, il ne résista pas au plaisir de l’embrasser. Elle ouvrit les
yeux.
— Oh, Jondalar, c’était si bon !
— C’était rapide. Nous étions prêts tous les deux. Que
voulait dire ce sourire mystérieux quand je t’ai embrassée ?
— C’est parce que je suis tellement heureuse.
— Moi aussi, fit-il en l’embrassant encore.
Il roula sur le côté et ils somnolèrent bientôt. Jondalar se réveilla
avant Ayla et la regarda dormir. Le sourire mystérieux reparut sur ses lèvres,
et Jondalar aurait bien aimé connaître ses rêves. Il ne put s’empêcher de
déposer des baisers sur son cou et de caresser ses seins lourds et fermes. Elle
ouvrit de grands yeux sombres, pleins de secrets.
Il baisa ses paupières, chatouilla une oreille, puis un mamelon.
Elle lui sourit quand il effleura la douce toison. Il la sentit réceptive mais
elle n’était pas encore prête, et il regretta la brièveté des Plaisirs. Soudain,
il la serra, l’embrassa avec une fougue incontrôlée, pétrit son corps, ses
seins, ses hanches, ses cuisses. Il ne pouvait plus s’arrêter et semblait
vouloir l’étreindre comme pour l’empêcher de tomber dans une crevasse
imaginaire. Il se rattrapait de l’angoisse qui l’avait saisi quand il l’avait
crue disparue dans le gouffre.
— Je n’aurais jamais imaginé que je tomberais amoureux un
jour, avoua-t-il en se détendant enfin. Pourquoi ai-je eu besoin d’aller
chercher si loin une femme que je puisse aimer ?
Cette question l’avait travaillé depuis son
Weitere Kostenlose Bücher