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Le grand voyage

Le grand voyage

Titel: Le grand voyage Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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(Il
lui prit la hache des mains et changea de sujet.) Au fait, ton idée d’utiliser
les signes du Clan pendant la chasse, c’est une bonne idée.
    Ayla partit à la recherche d’un arbre de la bonne taille. Elle
souriait. Jondalar examina le bouleau qu’Ayla avait entamé, mesurant le travail
qu’il lui restait. Abattre un arbre avec une hache en pierre n’était pas chose
facile. Le tranchant de la pierre était épais pour éviter qu’il ne se cassât
trop vite, et chaque coup n’entaillait pas profondément le tronc, mais
découpait plutôt de petites encoches. L’arbre semblait plus rongé que vraiment
coupé.
    Cependant Ayla faisait son choix parmi les bouleaux. Les coups
rythmés de Jondalar lui parvenaient aux oreilles. Elle trouva un arbre qui lui
convenait, le marqua d’une entaille et poursuivit ses recherches.
    Les arbres abattus, ils les tirèrent dans la clairière et
élaguèrent les branches avec des couteaux et la hache. Ayla évalua leur
longueur et les coupa à la même taille. Pendant que Jondalar vidait l’aurochs,
elle alla chercher des cordes ainsi qu’un dispositif fait de lanières tressées
et nouées qu’elle avait fabriqué elle-même. Elle rapporta aussi une des
paillasses déchirées et appela Whinney pour l’harnacher.
    Elle prit deux longues perches – la troisième ne
servait que pour le trépied où elle suspendait la viande hors d’atteinte des
rôdeurs – et attacha les deux extrémités les plus fines au harnais,
en les croisant au-dessus du garrot. La partie large des perches traînait au
sol, de chaque côté de la jument. Elle fixa la paillasse en travers du travois
et ajouta des cordes pour sangler l’aurochs.
    Devant l’énorme cadavre, Ayla se demanda si la charge ne serait
pas trop lourde, même pour une jument aussi puissante que Whinney. Jondalar l’aida
à tirer l’aurochs sur le travois. La paillasse était trop courte, mais en liant
l’aurochs directement aux perches ils réussirent à l’empêcher de traîner au
sol. Vu les efforts qu’ils avaient déployés pour hisser la bête sur le travois,
Ayla s’inquiéta pour Whinney et faillit renoncer à lui demander de tirer la
charge. Jondalar avait déjà vidé l’aurochs de ses entrailles et Ayla pensa l’écorcher
et le découper en morceaux plus transportables. Mais le travois était chargé,
elle décida de laisser Whinney tenter sa chance.
    Si Ayla fut surprise de voir la jument tirer la lourde charge
sur le sol inégal, Jondalar le fut encore davantage. L’aurochs était plus gros
et plus lourd que Whinney, mais tout le poids était réparti sur la section des
perches reposant sur le sol et bien que nécessitant un effort considérable, l’entreprise
était réalisable. Ce fut plus pénible dans la côte, mais la puissante jument en
vint aussi à bout. Le travois constituait un excellent moyen de transport, quel
que fût le terrain.
    L’invention était d’Ayla, fruit d’une nécessité, d’une
opportunité et d’une intuition perspicace. Vivant seule, sans aide de personne,
elle s’était souvent trouvée confrontée à des charges trop lourdes pour elle – un
animal adulte à rapporter à sa caverne, par exemple – et devait
découper ses proies en morceaux pour les transporter. Elle avait ainsi dû
imaginer une protection pour les morceaux qu’elle laissait derrière elle, sinon
les charognards l’eussent dépouillée de ses proies. Sa chance avait été la
jument qu’elle avait élevée et dont elle avait pu utiliser la force. Mais son
principal atout résidait dans une intelligence pratique, prompte à saisir
toutes les opportunités et à imaginer des astuces pour compenser ses limites
physiques.
    Arrivés au Camp, Jondalar et Ayla détachèrent l’aurochs, et
après force caresses et remerciements, repartirent avec la méritante jument
chercher les entrailles. Lorsqu’ils atteignirent la clairière, Jondalar ramassa
sa sagaie. La partie supérieure de la hampe brisée net était restée fichée dans
la carcasse, mais la partie inférieure était intacte. Il la garda, pensant qu’elle
pourrait encore lui servir.
    De retour au Camp, ils débarrassèrent Whinney de son harnais.
Loup, qui raffolait des intestins, rôdait autour des entrailles. Ayla hésita.
Les boyaux avaient de multiples utilités, poches à graisse, membranes
imperméables, mais ils en possédaient déjà plus qu’il ne fallait.
    Pourquoi fallait-il que leurs besoins augmentent parce que

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