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Le livre du cercle

Le livre du cercle

Titel: Le livre du cercle Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Robyn Young
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Tu
ne pensais quand même pas t’en tirer comme ça, dis-moi ?
    Garin
regarda Rook accrocher la bourse à sa ceinture, à côté de la lame.
    — C’est
à moi maintenant, dit-il calmement.
    — À
vous ?
    Rook
sortit sa dague et s’avança. Garin recula de quelques pas et fut bientôt acculé
contre le rebord de la fenêtre.
    — Tout
cet or devait payer tes services, si tu te souviens bien.
    Rook
fit tournoyer sa dague et en appuya la pointe contre la poitrine de Garin.
    — Mais
tu ne nous as pas été d’une grande utilité.
    — J’ai
fait ce que le prince a exigé de moi ! Je l’ai informé du trajet que nous
emprunterions et je suis allé à La Toison d’Or prévenir ses hommes que L
Endurance était parti.
    Garin
avait été épouvanté quand Rook, deux jours avant leur départ, lui avait délivré
un message du prince lui demandant de se rendre à l’auberge de Honfleur dès son
arrivée sur place afin de donner aux mercenaires qui s’y trouveraient le signal
de l’attaque. Jusqu’au dernier moment, Garin avait espéré que le prince
n’agirait pas, qu’il finirait par laisser tomber.
    — Ce
n’est pas ma faute si vos hommes sont morts ! cria-t-il en sentant la pointe de
la dague s’enfoncer légèrement dans sa poitrine.
    — Nos
hommes étaient prêts à mourir. Ce à quoi ils ne s’attendaient pas, c’est à être
attaqués par un enfant. Un enfant qui, après les avoir loyalement informés du
départ de L'Endurance, a tué celui qui détenait les joyaux, les empêchant ainsi
de fuir avec le trésor. Il se trouve, poursuivit Rook en pinçant vicieusement
la joue de Garin, qu’ils t’ont décrit avec beaucoup de précision. Un garçon
blond aux yeux bleus. Un merdeux avec les cheveux qui lui tombent dans les
yeux, a précisé l’un d’entre eux.
    — Votre
homme était sur le point de tuer une fille ! rétorqua Garin.
    Et à
travers la peur, on pouvait sentir dans sa voix percer la colère.
    Rook
eut un rire méprisant.
    — On
m’avait dit que personne ne serait blessé! fit-il en imitant la voix geignarde
de Garin.
    — Vous
avez tué mon oncle ! hurla le jeune sergent en poussant Rook. J’ai fait ce que
vous m’avez demandé et vous l’avez tué !
    Rook
reprit son équilibre et plaqua de nouveau le garçon contre le mur. Garin en eut
le souffle coupé. La dague était une nouvelle fois contre sa poitrine et s’enfonçait
légèrement dans la peau.
    — Et
maintenant, souffla Rook, tu vas le rejoindre !
    Garin
lutta mais il était bloqué par la poigne puissante de son adversaire. Il sentit
du sang couler le long de sa poitrine et imprégner son maillot de corps.
    Rook
s’approcha de lui, visage contre visage.
    — Tu
as prévenu les chevaliers, petit merdeux ! Tu leur as parlé de mon maître !
    — Non!...
    Garin
commençait à suffoquer, une main lui tenaillant la gorge.
    — Vous
avez... ma... parole...
    — Ta
parole ne vaut guère plus que ta vie, à mes yeux.
    — Je
n’ai rien dit à personne ! s’exclama Garin, les jambes défaillantes.
    — Tiens-toi
debout et cesse de pleurnicher ! Tu as prévenu les chevaliers, n’est-ce pas ?
    — Non
! Je... Je ne peux plus respirer !
    Garin
était en panique, il s’accrochait désespérément au bras de Rook. Sa vue
devenait floue, le monde basculait.
    — Mon
Dieu, s’il vous plaît ! Ne... Ne me tuez pas !
    — Et
pourquoi devrais-je t’épargner ?
    — Je
suis au courant de choses... un secret ! Il y a un livre... il a été volé...
c’est important pour le Temple... un... un Cercle à l’intérieur du Temple... le
roi Richard était impliqué... et...
    — Qu’est-ce
que c’est que ce charabia? demanda Rook avec mépris.
    Mais
il desserra légèrement sa prise.
    — Il
y a un groupe secret à l’intérieur du Temple, fit Garin en essayant de
reprendre son souffle. On leur a dérobé un livre dans cette commanderie. Ça
pourrait provoquer la perte du Temple. Mais je ne sais pas pourquoi.
    — Tu
gagnes du temps ! fit Rook en relevant la dague. Je sais que tu as tout raconté
aux chevaliers.
    Garin
planta son regard dans celui de son agresseur.
    — Alors
tuez-moi ! cria-t-il. Tuez-moi ! Mais je n’ai rien dit aux chevaliers, je le
jure !
    Il
ferma les yeux, s’attendant à chaque instant à être perforé et à ce que la
douleur jaillisse dans sa poitrine. Mais au lieu de ça, il entendit Rook
éclater de rire et rouvrit les yeux. Un sourire ignoble fendait en deux le
visage de l’homme de main.
    — Je
ne suis

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