Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Le marchand de mort

Le marchand de mort

Titel: Le marchand de mort Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: C.L. Grace
Vom Netzwerk:
haussa les épaules.
    — Bien sûr. Tout le monde, sauf Sir Gervase, était en bas.
    — Et qu’avez-vous fait ? insista Kathryn.
    — Je suis redescendu dans la salle, où j’ai bu encore du vin, puis les autres sont allés se coucher, et tout dans la taverne était en ordre pour la nuit.
    — C’est parfait, déclara Kathryn. Colum et vous autres, attendez-moi quelques instants.
    Elle retourna dans la chambre d’Erpingham dont elle ferma la porte. Celle-ci grinçait tant que Kathryn fit la grimace. Elle tourna la clé dans la serrure, tira les loquets en haut et en bas et remarqua qu’ils étaient neufs. On les avait remplacés après que la porte eut été forcée. Ensuite la jeune femme promena son regard dans la chambre sinistre, et elle frissonna. Agacée, elle bouscula du pied les ossements et le crâne toujours sur le sol.
    — Tout va bien ? cria Colum depuis la galerie.
    — Oui, oui.
    Kathryn sourit. Sir Reginald avait répondu la même chose à Standon, le soir de sa mort.
    Elle s’en fut s’asseoir au bord du lit et murmura :
    — Si j’étais lui, que ferais-je maintenant ? J’ai remonté ma coupe de vin, et j’irais la poser. Kathryn se dressa et contourna le lit pour placer son gobelet sur la table.
    — La porte est fermée, les loquets sont tirés, et la fenêtre est également fermée. Il n’y a pas de passage secret, ni de poison ou de substance nocive dans la pièce. Je me déshabille et je jette mes vêtements par terre.
    Kathryn leva les yeux sur la patère dans le mur et se gratta la joue.
    — Pourquoi a-t-il jeté ses vêtements sur le sol au lieu de les pendre ? Erpingham était-il fatigué ? Je m’immobilise parce que Standon frappe à la porte.
    Kathryn se frotta les mains l’une contre l’autre.
    — Bien sûr, je vérifie le contenu des sacoches. L’aurais-je fait ? Elles sont fermées et les courroies sont bouclées.
    La jeune femme leva les yeux sur les poutres et soupira bruyamment.
    — Le mystère est complet. Comment a-t-on empoisonné Erpingham et sorti l’argent de sa chambre ?
    Elle retourna vers la porte, ôta les loquets et ouvrit. Elle fit une grimace à Colum.
    — De fantôme, point, mais des mystères en quantité. Allons voir la chambre de Maître Vavasour.
    Ils suivirent la galerie. Colum ouvrit la porte avec la clé, et ils y entrèrent. Tout de suite, il écarta les volets de la fenêtre pour donner de la lumière. La pièce était plus petite que celle d’Erpingham, mais confortablement meublée avec un lit à colonnes, un fauteuil, un tabouret et un coffre pour les vêtements au pied du lit. Kathryn ouvrit celui-ci et inspecta les maigres possessions de Vavasour : des vêtements de rechange, un plumier, quelques rouleaux de parchemin, une dague dans un fourreau bien abîmé, mais rien d’intéressant. Colum déplaça le lit, et Standon se précipita pour ramasser des pièces d’argent qui se trouvaient sur le sol.
    — Vavasour jetait-il son argent n’importe où ? demanda Kathryn.
    — Oh . e t il y a encore une pièce là ! s’exclama Lady Margaret, se baissant pour la prendre.
    — Et là aussi, renchérit Tobias Smithler qui écarta les joncs à l’angle du mur, près de la porte.
    Standon examinait les sous avec attention.
    — C’est de l’argent des impôts ! s’exclama-t-il.
    — Comment en êtes-vous sûr ? demanda Colum.
    — Ces pièces sont fraîchement frappées, soutint Standon. Sir Reginald les tenait d’un marchand dont il avait levé les impôts et qui revenait de Londres. Regardez donc, Maître Murtagh.
    Colum obéit. L’argent était de bonne qualité, à l’inverse de ces monnaies dépréciées qui avaient circulé pendant la récente guerre civile.
    — Standon dit-il vrai ? demanda Kathryn.
    — Oh, oui, répliqua l’Irlandais. Le roi a vaincu les dernières armées lancastriennes au début du mois de mai. Il a fallu attendre la fin juillet pour que la Monnaie, à la Tour, frappe de nouvelles pièces, pour la première fois depuis bien longtemps. Le roi avait pu, grâce aux domaines et aux trésors ennemis, acheter des lingots d’or et d’argent aux Génois.
    Il fit sauter une pièce dans sa main.
    — C’est moi qui ai eu la charge d’acheminer à Londres certains de ces lingots.
    Standon reprit la parole avec excitation :
    — Je n’ai jamais vu Vavasour détenir ces pièces. Il a dû les prélever sur les impôts collectés.
    — Est-ce vrai ? demanda Kathryn à

Weitere Kostenlose Bücher