Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Le Maréchal Berthier

Le Maréchal Berthier

Titel: Le Maréchal Berthier Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Frédéric Hulot
Vom Netzwerk:
tirant leurs chevaux par la bride dans une tempête de neige. Leur exemple incita les hommes stoppés par les éléments déchaînés à les suivre. Apprenant l'arrivée de plusieurs corps d'armée français et surtout de Napoléon, Sir John Moore interrompit son offensive et retraita sur sa base de La Corogne où il comptait rembarquer son armée. Napoléon s'était lancé à sa poursuite mais, le 4 janvier 1809, il reçut des dépêches de Paris qui lui annonçaient d'une part que dans la capitale un mouvement qui prenait des allures de conspiration était tramé par Talleyrand et Fouché dans le but de mettre Murat sur le trône et d'autre part que les armements de l'Autriche jusque-là plutôt discrets étaient menés à ciel ouvert. Il décida donc de rentrer en France estimant ses lieutenants capables d'achever d'écraser les Anglais. Berthier restait pour coordonner leurs mouvements, le rôle le plus important devant être joué par Soult. L'empereur partit le 17 au matin. Berthier devait rester jusqu'à ce que les Anglais aient été jetés à la mer, et s'il estimait son rôle terminé, il pourrait rentrer au bout de huit jours car Napoléon avait besoin de lui. Soult avait livré bataille à La Corogne, le 16. L'armée anglaise parvint à se rembarquer en partie mais perdit tous ses chevaux, son matériel et laissa un bon nombre des siens prisonniers, plus la dépouille de son chef tué dans la bataille et à qui Soult, chevaleresque, fit rendre les honneurs. Parce que ses troupes n'avaient pas été écrasées, le gouvernement britannique se hâta de transformer cette défaite en victoire.
    Berthier n'avait plus rien à faire, Soult remplaçant Jourdan comme major général. Il quitta Valladolid le 24 janvier et, huit jours plus tard, arriva à Paris.

X
L'ANNÉE DE WAGRAM
(1809)
    Depuis le milieu de 1808, Davout, toujours en Allemagne, avait signalé à plusieurs reprises à l'état-major général que l'Autriche qui n'avait pas supporté sa défaite de 1805 réarmait. Opérant au début avec beaucoup de discrétion sous la direction intelligente de l'archiduc Charles, frère de l'empereur François, elle s'était peu à peu mise à agir au grand jour.
    Berthier avait, dès le départ, tenu Napoléon au courant des avertissements de Davout, mais pendant plusieurs mois l'empereur n'en avait tenu aucun compte. Ce ne fut qu'à son retour précipité d'Espagne qu'il mesura pleinement la gravité de la situation. Aussi, lorsque le major général arriva à Paris à son tour, au début de février, il fut invité par Napoléon à abandonner tout son travail concernant l'Espagne et à reprendre à plein temps ses fonctions à l'armée d'Allemagne. Ce fut chose faite le 4 mars. Ces nouvelles responsabilités allaient lui laisser bien peu de temps pour s'occuper de sa femme et de sa maîtresse, et du reste il séjourna à peine deux mois à Paris.
    Il comprit d'emblée que la préparation de l'armée française d'Allemagne était entreprise bien tard. Déployée sur une très grande, une trop grande surface, elle présentait des liaisons trop lâches entre ses différentes unités. Forte de quatre corps d'armée, elle comptait s'appuyer sur un certain nombre de divisions allemandes alliées : Bavarois, Saxons, Westphaliens, dont Berthier ignorait quelle serait leur efficacité au combat contre des Autrichiens, frères de race, parlant la même langue. En même temps, se constituait un corps de réserve formé avec des conscrits de 1810. Au début de mars, y voyant plus clair, Berthier put commencer à donner des ordres pour que l'armée d'Allemagne se concentrât, comme en 1805, entre Würzburg et Bamberg d'où il lui serait facile de se porter sur le Danube et qui serait sur le flanc d'une offensive visant la Bavière.
    Il s'agissait de réunir Davout, Oudinot et Masséna qui, guéri, était en état de reprendre un commandement. Du reste, curieusement optimiste, Napoléon ne croyait pas les Autrichiens capables d'entrer en guerre avant la seconde quinzaine d'avril et, par voie de conséquence, ne voyait aucune raison de quitter déjà Paris.
    Pour compléter son dispositif, Berthier écrivit à Lefebvre qui revenu d'Espagne commandait l'armée bavaroise en lui demandant de prévoir de marcher sur Donauwerth sur le Danube où il ferait sa jonction avec ses camarades venant du nord, ceci dans l'idée de faire face à une offensive autrichienne qui déboucherait de Bohême.
    Cependant, les événements se

Weitere Kostenlose Bücher