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Le pays des grottes sacrées

Le pays des grottes sacrées

Titel: Le pays des grottes sacrées Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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chevaux
hennirent doucement en guise de bienvenue dès qu’ils sentirent leur odeur. Loup
courut en avant, frotta son museau aux naseaux de Rapide, qui était son ami
depuis qu’il était petit, et à ceux de Grise, sur laquelle il avait veillé
depuis la naissance de la jument. Il avait envers elle une attitude presque
aussi protectrice qu’envers Jonayla.
    En dehors des chevaux, le camp
semblait désert. Loup se mit à renifler une tente familière et quand Ayla y
porta son couchage, il était déjà près des fourrures dans lesquelles dormait
habituellement Jonayla. Il la regarda et gémit, se languissant de l’enfant.
    — Tu veux aller la chercher,
Loup ? Vas-y, cherche Jonayla, dit-elle en le libérant du geste.
    Il sortit en courant de la tente,
flairant le sol pour repérer son odeur parmi les autres, puis il partit à toute
allure, reniflant la terre de temps en temps. On avait vu Ayla arriver et,
avant qu’elle ait eu le temps de décharger la viande, parents et amis vinrent
l’accueillir. Joharran fut le premier, suivi de près par Proleva.
    — Ayla ! Te voilà
enfin ! s’exclama Joharran en se précipitant vers elle et en l’étreignant.
Comment va Mère ? Tu n’as pas idée combien elle nous manque. Combien vous
nous avez manqué.
    Proleva l’embrassa à son tour.
    — Oui, comment va
Marthona ?
    — Mieux, je crois. À mon
départ, elle a dit que si elle s’était sentie aussi bien quand tout le monde
est parti, elle serait peut-être venue.
    — Et Jeralda ? demanda
ensuite Proleva.
    Ayla sourit.
    — Elle a eu une fille, hier.
Le bébé semble en parfaite santé, je ne crois pas qu’il soit né avant terme.
Toutes les deux vont bien. Jeviva et Jonclotan sont très heureux.
    — Apparemment, tu n’es pas
arrivée les mains vides, dit Joharran en montrant le travois.
    — Lorigan, Forason,
Jonclotan et moi sommes allés chasser. Nous sommes tombés sur un troupeau de
cerfs dans la Vallée Herbeuse et nous en avons abattu deux. J’en ai laissé un
là-bas et j’ai apporté l’autre avec moi. J’ai pensé que de la viande fraîche
serait la bienvenue. Je sais que les bêtes se font rares dans les parages en ce
moment. Nous en avons mangé avant mon départ. C’est de la bonne viande ;
les cerfs commencent à faire de la graisse pour l’hiver.
    D’autres membres de la Neuvième
Caverne arrivèrent, ainsi que des gens extérieurs. Joharran et deux d’entre eux
entreprirent de décharger le travois.
    Matagan, le premier apprenti de
Jondalar, courut vers elle en boitant et la salua avec enthousiasme.
    — Tout le monde se demandait
quand tu allais arriver. Zelandoni n’arrêtait pas de répéter que tu n’allais
pas tarder. Mais personne ne t’attendait en milieu de journée. Jondalar disait
que tu viendrais sans doute à cheval et que tu ferais le trajet dans la
journée.
    — Il avait raison. C’est du
moins ce que je projetais de faire, mais Jeralda a commencé à avoir des
contractions au milieu de la nuit et elle a accouché hier matin. J’étais trop
impatiente pour attendre, alors je suis partie dans l’après-midi et j’ai campé
la nuit dernière, expliqua Ayla, tout en regardant autour d’elle et en se
demandant où étaient Jondalar et Jonayla.
    Joharran et Proleva se
regardèrent et détournèrent rapidement les yeux.
    — Jonayla est avec les
autres filles de son âge, répondit Proleva. Les Zelandonia avaient une tâche à
leur confier. Elles vont participer à une fête organisée par Ceux Qui Servent.
    — Je ne sais pas vraiment où
est Jondalar, dit Joharran, les sourcils froncés à la façon de son frère.
    Il jeta un coup d’œil derrière
Ayla et sourit.
    — Mais il y a là quelqu’un
qui veut te voir.
    Ayla se retourna et suivit son
regard. Elle vit un géant à la barbe et aux cheveux roux en broussaille.
    — Talut ? C’est toi,
Talut ? s’écria-t-elle en se précipitant vers le colosse.
    — Non, Ayla. Pas Talut. Je
suis Danug, mais Talut m’a chargé de t’embrasser, dit le jeune homme en
l’étreignant affectueusement.
    Elle se sentit non pas broyée – Danug
avait appris depuis longtemps à se méfier de sa force – mais
enveloppée, engloutie, presque étouffée en raison même de sa stature. Il était
plus grand que Jondalar, qui mesurait déjà près de deux mètres, deux fois plus
large d’épaules que deux hommes ordinaires, et ses bras étaient gros comme des
cuisses d’homme. Elle ne put enlacer de ses

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