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Le pays des grottes sacrées

Le pays des grottes sacrées

Titel: Le pays des grottes sacrées Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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organiser tes petites beuveries, Laramar. À mon avis,
vous n’avez pas besoin d’embêter les gens qui fréquentent les principaux
chemins reliant les campements. Je vous conseillerais de quitter immédiatement
cet endroit et d’aller vous installer ailleurs. Inutile que des enfants tombent
sur vous demain dans la matinée.
    — Il va quand même pas nous
obliger à partir ! lança une voix avinée.
    — Très juste, il peut pas
nous y obliger, fit l’homme qui, le premier, avait vu Ayla.
    — Non, pas de problème,
intervint Laramar, ramassant plusieurs petites outres qui n’avaient pas encore
été entamées, et les disposant dans une sorte de caisse. Mieux vaut trouver un
endroit où on ne sera pas dérangés.
    Brukeval se mit en devoir de
l’aider. Il leva les yeux vers Ayla, qui lui sourit avec gratitude pour avoir
pris son parti et suggéré qu’ils aillent s’installer ailleurs. Il lui rendit
son sourire, mais d’une façon étrange, qui la laissa perplexe, après quoi il
détourna le regard, sourcils froncés. Ayla posa sa fille à terre et
s’agenouilla pour retenir Loup pendant que les hommes pliaient bagage.
    — Je me rendais au campement
des Lanzadonii pour parler à Dalanar, de toute façon, expliqua Joharran à
Echozar. Pourquoi ne rentrerais-tu pas avec moi ? Ayla pourrait poursuivre
son chemin en compagnie de Solaban et des autres.
    Ayla se demanda de quoi Joharran
avait à discuter avec Dalanar qui ne pût attendre le lendemain matin. Personne
n’allait se déplacer en pleine nuit. Elle remarqua alors que certains des
hommes installés précédemment autour du feu sortaient de derrière un buisson et
suivaient la direction prise par les autres, leurs têtes se tournant pour voir
partir Echozar, Joharran et deux autres hommes. Elle plissa le front, inquiète.
Quelque chose n’allait pas.
     
     
    — Je n’ai jamais rien vu de
pareil avec la Zelandonia, dit Joharran. As-tu entendu quelque chose au sujet
de la cérémonie qu’elle va organiser, à ce qu’on dit ? Ayla a reçu ses
marques, mais on n’a pas encore annoncé son nouveau statut. D’habitude on le
fait sur-le-champ. Est-ce qu’elle t’a dit quelque chose à ce propos ?
    — Elle a été si occupée avec
la Zelandonia que je ne l’ai pas beaucoup vue, répondit Jondalar.
    Ce qui n’était pas tout à fait
vrai. S’il ne l’avait pas beaucoup vue, en effet, ce n’était pas parce qu’elle
avait été très occupée. C’était lui qui était resté à l’écart, et son frère ne
l’ignorait pas.
    — Bon, en tout cas, ils
semblent être en train de préparer quelque chose de très important. La Première
a longuement parlé avec Proleva, qui m’a dit que la Zelandonia souhaitait une
immense fête, très élaborée. Ils ont même demandé à Laramar d’apporter son
breuvage pour l’occasion. Nous sommes en train de mettre sur pied une partie de
chasse, qui durera probablement un jour ou deux. Souhaites-tu te joindre à
nous ?
    — Oui, répondit Jondalar,
sans doute un peu trop rapidement, ce qui amena son frère à lui jeter un coup
d’œil interrogateur. J’aimerais bien.
    Depuis l’incident, il n’avait
pensé à rien d’autre qu’au fait qu’Ayla l’avait surpris avec Marona. Étant
donné les circonstances, il ne pouvait se résoudre à se glisser tout simplement
sous les fourrures à ses côtés. Il ne savait même pas si elle le laisserait
faire. Il était certain de l’avoir perdue et redoutait d’en avoir la
confirmation.
    Il pensait avoir trouvé une
excuse plausible pour ne pas retourner à leur campement une nuit de plus
lorsque Proleva l’avait interrogé à ce propos. Il avait en fait dormi près de
l’enclos aux chevaux, en se servant pour rester au chaud des couvertures pour
les bêtes et du tapis de sol qu’il avait utilisé à la baignade avec Marona,
mais il ne pensait pas pouvoir rester à l’écart plus longtemps sans susciter la
curiosité de tout le campement. Partir en expédition de chasse réglerait le
problème pour les deux jours à venir. Il n’avait surtout pas envie de réfléchir
à ce qui allait se passer ensuite.
    Même si Ayla essayait de se
comporter comme si rien ne s’était passé, et si Jondalar croyait que sa volonté
de l’éviter passait inaperçue, en fait le campement tout entier savait
désormais que le couple battait de l’aile, et nombreux étaient ceux qui avaient
deviné de quoi il retournait. Pour la plupart, Jondalar faisait preuve

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