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Le pays des grottes sacrées

Le pays des grottes sacrées

Titel: Le pays des grottes sacrées Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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lune, enfin de tous ceux qui, sur le moment, ne se sentaient pas
d’humeur à se livrer à des activités destinées à honorer la Mère.
    Si la plupart des gens
attendaient avec impatience les Fêtes pour la Mère, la participation se faisait
toujours sur la base du volontariat, et il était plus simple pour la plupart de
s’y joindre en sachant qu’ils n’auraient pas à se préoccuper de leurs enfants
durant toute la soirée. On n’empêchait nullement les enfants d’y assister s’ils
le souhaitaient, et beaucoup parmi les plus âgés ne s’en privaient pas,
histoire de satisfaire leur curiosité. Mais voir des adultes discuter, rire,
manger, boire, danser et s’accoupler n’était pas si intéressant que cela pour
ceux qui n’étaient pas encore prêts à réellement participer, même si cela ne
leur était pas interdit. La promiscuité permanente qui était de règle
impliquait que les enfants soient en permanence témoins des activités des
adultes, de la naissance à la mort. Personne ne voyait l’intérêt de les
maintenir à l’écart. Tout cela faisait partie de la vie.
    Quand les enfants en eurent
terminé, la plupart rejoignirent l’assemblée. Ensuite, deux hommes déguisés en
bisons mâles avec leurs crânes aux grosses cornes partirent de deux côtés
opposés et se ruèrent l’un vers l’autre, avant de se frôler à se toucher, ce
qui attira sensiblement l’attention de l’assistance. Sitôt après, plusieurs
personnes, dont des enfants, arborant des peaux et des cornes d’aurochs
commencèrent à tourner en rond, comme un troupeau. Certaines peaux étaient des
camouflages de chasse, d’autres avaient été préparées spécialement pour
l’occasion. Un lion, en tout cas sa peau et sa queue, fit irruption, grondant
et montrant les dents, avant d’attaquer les bœufs avec un rugissement d’une
telle authenticité que plusieurs spectateurs tressaillirent.
    — C’était Ayla, glissa
Folara à Aldanor. Personne n’imite aussi bien qu’elle le rugissement du lion.
    Le troupeau se disloqua, ses
éléments sautant par-dessus les obstacles, certains allant presque jusqu’à
heurter des spectateurs. Le lion les poursuivit. Puis cinq personnages firent
leur apparition, revêtus de peaux de cerf, leur tête ornée de bois, et
représentèrent les animaux sautant dans une rivière comme pour fuir un danger,
et la traversant à la nage. Après quoi ce furent des chevaux, l’un d’eux
hennissant de façon si réaliste qu’on entendit un animal lui répondre, au loin.
    — Là aussi c’était Ayla,
souffla Folara à son voisin.
    — Elle est très forte,
reconnut celui-ci.
    — Elle dit qu’elle a appris
à imiter les animaux avant d’apprendre à parler le zelandonii.
    Il y eut d’autres démonstrations
représentant des animaux, toutes évoquant un événement ou une histoire
quelconques. La troupe de conteurs itinérants participa également au spectacle,
sous la forme de divers animaux, leur talent ajoutant à la représentation un
réalisme saisissant.
    Enfin, les animaux commencèrent à
se regrouper et, lorsqu’ils furent tous rassemblés, une bête étrange
apparut : elle avançait sur quatre pattes terminées par des sabots et
était recouverte d’une peau bizarrement tachetée, qui retombait sur les côtés,
pratiquement jusqu’à terre, et recouvrait en partie sa tête, à laquelle avaient
été attachés deux bâtons bien droits destinés à représenter des cornes ou des
bois.
    — Qu’est-ce que c’est que
ça ? s’étonna Aldanor.
    — Un animal magique, bien
sûr, répondit Folara. Mais il s’agit en réalité de Whinney, la jument d’Ayla,
qui est en fait une Zelandoni. La Première dit que tous ses chevaux, ainsi que
Loup, sont membres de la Zelandonia. Et que c’est pour cette raison qu’ils ont
choisi de rester avec elle.
    L’étrange Zelandoni animal
disparut avec toutes les autres bêtes, après quoi plusieurs membres de la
Zelandonia ainsi que les conteurs réapparurent, sous leur forme humaine cette
fois, et commencèrent à jouer du tambour et de la flûte. Certains se mirent à
chanter d’anciennes légendes, d’autres à raconter les histoires de la tradition
populaire que les gens connaissaient bien et aimaient tant.
    Les membres de la Zelandonia
s’étaient bien préparés et recouraient à tous les stratagèmes qu’ils
connaissaient pour attirer et retenir l’attention de leur vaste public. Lorsque
Ayla, le visage entièrement

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