Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen

Le prix de l'indépendance

Titel: Le prix de l'indépendance Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Diana Gabaldon
Vom Netzwerk:
chaleur du soleil lui parut être une bénédiction.
    Toutefois, cette étrange sensation d’accueil, d’avoir été reconnu, ne le quitta pas.
    Il déclara à voix haute d’un ton jovial :
    — Et maintenant, athair-céile ? Y a-t-il un autre endroit que je devrais inspecter ?
    Tout en parlant, il se rendit compte que la réponse était sous ses yeux. Au sommet de la colline voisine se dressait l’amoncellement de pierres dont Brianna lui avait parlé. Selon elle, elles avaient été empilées là par la main de l’homme et étaient peut-être les restes d’une forteresse de l’âge de fer. Il ne semblait pas y en avoir en assez grande quantité pour abriter qui que ce soit mais, trop nerveux pour ne rien faire,il descendit le versant entre les rochers et la bruyère, sauta par-dessus un petit ruisseau qui gargouillait au pied de la colline et grimpa péniblement l’autre versant vers le mystérieux monument.
    C’était ancien mais sans remonter jusqu’à l’âge de fer. Cela ressemblait plutôt aux ruines d’une petite chapelle. Il trouva une croix grossièrement ciselée sur une pierre couchée, ainsi que les fragments érodés d’une statue éparpillés autour de l’entrée. Les vestiges étaient plus importants qu’il ne l’avait cru de loin : un mur lui arrivant à la taille et des pans de deux autres. Le toit avait disparu depuis longtemps mais il restait une poutre par terre, son bois devenu dur comme du métal.
    Il essuya la sueur dans sa nuque et ramassa la tête de la statue. Elle était très ancienne. Celte ? Picte ? Elle était trop ravagée par le temps pour qu’il puisse dire si elle représentait un homme ou une femme.
    Il passa doucement le pouce sur les yeux aveugles puis déposa délicatement la tête sur le demi-mur. Il y avait une petite dépression là où s’était peut-être trouvée une niche autrefois.
    — Bien, dit-il en ne se sentant soudain pas à sa place. A plus tard, alors.
    Puis il tourna les talons et descendit de la colline avec, toujours, cette étrange sensation d’être accompagné.
    La Bible disait : Cherche et tu trouveras. Il demanda à voix haute au paysage autour de lui :
    — Mais elle n’offre aucune garantie sur ce qu’on trouvera, n’est-ce pas ?

29
    Conversation avec un directeur d’école
    Après un déjeuner paisible avec Mandy, qui semblait avoir oublié ses cauchemars, il se mit sur son trente et un pour son entretien avec le directeur de l’école de Jem.
    M. Menzies le surprit. Roger n’avait pas songé à demander à Brianna à quoi il ressemblait et s’attendait à trouver un homme d’âge mûr, trapu et autoritaire, un peu comme le directeur de son école quand il était enfant. En fait, M. Menzies avait à peu près son âge. C’était un homme mince au teint pâle, avec des lunettes derrière lesquelles le regardaient des yeux non dénués d’humour. Néanmoins, son air ferme et déterminé n’échappa pas à Roger qui se dit qu’il avait bien fait de ne pas laisser Bree venir.
    — Lionel Menzies, se présenta le directeur en souriant.
    Il avait une poignée de main vigoureuse et une expression amicale. Roger corrigea sa stratégie. Il prit le siège qu’on lui indiquait face au bureau.
    — Roger MacKenzie. Je suis le père de Jem… Jeremiah.
    — Oui, bien sûr. En constatant que Jem n’était pas en classe ce matin, je pensais bien que votre femme ou vous viendriez me voir.
    Il croisa les mains et se pencha en avant.
    — Avant toute chose, puis-je vous demander ce que vous a dit Jem exactement au sujet de ce qui s’est passé ?
    Malgré lui, Roger sentit son estime pour cet homme monter d’un cran.
    — Que sa maîtresse, l’entendant dire quelque chose à un camarade en gaélique, l’avait attrapé par l’oreille et secoué comme un prunier. Furieux, il l’a insultée, également en gaélique, ce pour quoi vous lui avez donné des coups de ceinture.
    Menzies arqua des sourcils surpris. Pour la première fois, Roger se demanda si Jem avait menti ou passé sous silence un détail plus affreux encore.
    — Ce n’est pas ce qui s’est passé ?
    — Si, si, l’assura Menzies. C’est juste que je n’avais encore jamais entendu un parent s’exprimer de façon aussi concise. D’ordinaire, il faut une demi-heure de prologue, de bagatelles sans rapport avec le sujet, de contradictions – si les deux parents sont présents –, suivie d’attaques personnelles avant que je puisse comprendre quel est le problème.

Weitere Kostenlose Bücher