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Le prix de l'indépendance

Titel: Le prix de l'indépendance Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Diana Gabaldon
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lèverait sans bruit et disparaîtrait. Ils seraient alors hors de danger.
    Mais cette première nuit, il n’avait pu s’y résoudre. Assis près du feu, il tentait de rassembler son courage lorsque son oncle avait contrecarré son plan en venant s’installer près de lui, silencieux mais protecteur. Il était resté jusqu’à ce que Ian, sentant la fatigue l’emporter, accepte de se recoucher.
    Demain, avait-il pensé. Après tout, Arch n’avait donné aucun signe de vie depuis l’enterrement de sa femme. Peut-être est-il mort . Il était vieux et seul.
    Un autre problème se posait : s’il partait sans dire un mot, son oncle se lancerait à sa recherche. Il avait été clair sur le fait qu’il comptait ramener son neveu en Ecosse, bon gré mal gré, ligoté dans un sac si nécessaire. Ian sourit malgré lui.
    Il avait à peine réfléchi à l’Ecosse et à ce qui l’attendait là-bas.
    De l’autre côté du feu, s’éleva une brève inspiration aiguë, suivie de deux profonds soupirs à l’unisson. Pas besoin d’un dessin pour deviner de quoi il retournait. Du coup, il se demanda s’il trouverait une épouse en Ecosse.
    Pourquoi pas ? Bug pourrait-il le suivre aussi loin ? Il est peut-être déjà mort, se répéta-t-il. Fébrile, il changea à nouveau de position. Rollo grogna puis, reconnaissant les signes, s’écarta de lui et alla se rouler en boule un peu plus loin.
    Sa famille serait là. Entourés par les Murray, son épouse et lui seraient en sécurité, à n’en pas douter. Dans les forêts denses des montagnes, se cacher était facile ; nettement moins dans les Highlands, où nul étranger ne passe inaperçu aux regards perçants.
    Il ignorait quelle serait la réaction de sa mère en le voyant mais elle finirait par s’habituer. Peut-être connaîtrait-elle une gentille fille que son aspect ne rebuterait pas ?
    Un léger bruit de succion et un gémissement à peine audible. Ce dernier émanait de son oncle. Il faisait ça quand elle lui suçait un mamelon. Ian l’avait vue faire une ou deux fois à la lueur des braises près de la cheminée dans la cabane. Ses paupières closes, le bref éclat de ses dents humides et ses cheveux retombant sur ses épaules nues dans un nuage d’ombres et de lumière.
    Tenté, il posa une main sur son sexe. Il possédait une collection d’images qu’il gardait dans un coin de sa tête pour ce genre d’occasions… dont certaines de sa cousine, bien qu’il en eût un peu honte. Elle était la femme de Roger Mac. Néanmoins, il avait pensé un temps devoir l’épouser et, bien que terrifié par cette perspective (il n’avait que dix-sept ans et elle,nettement plus), il s’était enhardi jusqu’à s’imaginer au lit avec elle.
    Il l’avait observée attentivement pendant plusieurs jours, admirant la courbe ronde et ferme de son cul, l’ombre sombre de sa touffe rousse sous la fine chemise en mousseline quand elle partait se baigner, imaginant le choc exquis de la voir nue la nuit où elle s’étendrait devant lui et écarterait les cuisses.
    Seigneur ! Il ne pouvait penser à Brianna ainsi, à quelques mètres de son père !
    Il grimaça et ferma les yeux avec force, sa main allant et venant lentement tandis qu’il invoquait d’autres images de sa bibliothèque privée. Pas la sorcière… pas ce soir. Son souvenir l’excitait puissamment, souvent douloureusement, mais s’accompagnait d’un sentiment d’impuissance. Malva… Non, il avait peur de l’invoquer ; il avait fréquemment l’impression que son esprit flottait non loin.
    La frêle Mary. Oui, elle. Sa main trouva aussitôt son rythme et il soupira d’aise, soulagé de trouver une échappatoire dans les petits seins roses et le sourire engageant de la première fille avec laquelle il avait couché.
    Quelque temps plus tard, à la lisière d’un rêve dans lequel il était marié à une toute petite jeune femme blonde, il pensa à nouveau vaguement : Oui, il doit être déjà mort.
    Rollo poussa un grognement sourd, comme s’il marquait son désaccord, puis roula sur le dos, les pattes en l’air.

14
    Des affaires délicates
    Londres, novembre 1776
    Vieillir offrait de nombreuses compensations, selon lord John. La sagesse, le recul, une position sociale, un sentiment d’accomplissement, de temps dépensé à bon escient, une richesse affective avec amis et parents… et ne plus avoir besoin de garder le dos collé au mur lorsqu’il parlait à lord George Germain. Même si

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