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Le prix de l'indépendance

Titel: Le prix de l'indépendance Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Diana Gabaldon
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l’entendre gémir. Elle se trémoussa et cambra les reins. Il saisit doucement le lobe entre ses dents et le mordilla tout en allant et venant lentement en elle, riant de tous les sons qui s’échappaient de la gorge de Claire.
    Cela faisait trop longtemps qu’ils faisaient l’amour en silence.
    Il avait à peine délacé sa braguette et dégagé sa chemise qu’elle la lui retroussa jusqu’aux épaules, lui pétrissant le dos. Elle glissa les mains dans ses culottes et lui saisit les fesses. Elle le pressa contre elle, enfonçant ses doigts dans la chair, et il comprit ce qu’elle voulait. Il lâcha son oreille, se redressa sur ses bras et son va-et-vient se fit plus vigoureux. La paille crépitait comme un feu.
    Il n’aspirait qu’à se déverser en elle puis la serrer contre lui et s’assoupir, serein et rassasié, dans le parfum de sa chevelure. Mais il se souvint alors que c’était elle qui l’avait réclamé. Elle en avait besoin. Il ne pouvait la laisser insatisfaite.
    Il ferma les yeux et ralentit son mouvement, frottant son torse contre le sien, l’étoffe de leurs vêtements se froissant entre eux. Il glissa une main le long d’une courbe lisse puis inséra les doigts entre ses fesses. Son majeur s’enfonça un peu plus et elle gémit. Elle souleva les hanches, essayant de se libérer, mais il tint bon et se mit à rire.
    Otant son doigt, il le remplaça par sa verge qui pénétra profondément en elle.
    Il poussa à son tour un cri de plaisir.
    Quelques instants après, respirant des odeurs de musc et de vie nouvelle, il murmura :
    — Tu n’es pas très paisible, Sassenach . Mais c’est comme ça que je t’aime.

12
    Etre assez
    Je fis mes adieux, en commençant par la laiterie. Je me tins à l’intérieur un moment, écoutant le gargouillis de la source qui se déversait dans sa rigole de pierre, inhalant le parfum de fraîcheur qui régnait en ce lieu avec ses vagues effluves de lait et de beurre. En sortant, je tournai à gauche, passant devant la palissade défraîchie de mon potager. Je n’y avais plus mis les pieds depuis le jour où j’y avais découvert les cadavres de Malva et de son enfant. Je posai les mains sur la clôture en bois et regardai entre les planches.
    J’avais bien fait de ne pas y revenir plus tôt. Je n’aurais pas supporté de le voir en proie à la désolation de l’hiver, les tiges noircies et raides, les feuilles pourries sur le sol. Le potager était affligeant à voir pour un jardinier mais il n’était plus sinistre. La verdure poussait partout, parsemée de petites fleurs. Le printemps généreux décorait de guirlandes les os de l’hiver. Certes, il s’agissait surtout de mauvaises herbes. D’ici l’été, la nature aurait repris ses droits, étouffant les nouvelles pousses chétives de choux et d’oignons. Amy cultivait un nouveau carré de légumes près de la vieille cabane. Ni elle ni personne d’autre sur Fraser’s Ridge ne viendrait ici.
    Quelque chose remua dans la verdure. Une petite couleuvre chassait. La vue d’un être vivant me réconforta, même si je ne raffolais pas des serpents. Je souris puis, en levant les yeux, constatai que des abeilles bourdonnaient autour des vestiges de ruches qui se dressaient au fond du potager.
    Je me tournai enfin vers le coin où je faisais autrefois pousser mes salades. C’était là qu’elle était morte. Dans mon souvenir, je revoyais toujours la flaque de sang s’agrandissant, l’imaginais toujours là, une tache sombre imbibant la terre parmi les débris de laitues et les feuilles flétries. Mais elle avait disparu. Plus rien ne marquait l’endroit mis à part un cercle de champignons, leur minuscule chapeau blanc pointant entre les herbes folles.
    — Je vais me lever et partir à présent , récitai-je doucement. J’irai à Innisfree et j’y construirai une petite cabane de boue et de bardeaux ; j’y aurai neuf rangées de haricots, une ruche pour les abeilles, et vivrai seul dans la clairière vibrant de leurs appels .
    Je m’interrompis un instant, puis me détournai en achevant :
    — Et là-bas je trouverai un peu de paix ; car la paix vient en tombant doucement .
    Je descendis le sentier d’un pas leste. Je n’avais pas besoin d’aller voir les ruines de la maison ni la truie blanche, je ne risquais pas de les oublier. Quant au séchoir à maïs et au poulailler, quand on en a vu un on les a tous vus.
    J’apercevais le rassemblement de chevaux, de mules et de gens

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