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Le retour de la mariée

Le retour de la mariée

Titel: Le retour de la mariée Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Geralyn Dawson
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ne pas croiser le regard de son époux.
    — Je peux t’aider à débarrasser et à faire la vaisselle ? suggéra Logan.
    — Non merci. Tu as assez à faire comme cela.
    Il hésita, comme s’il avait quelque chose à dire, puis haussa imperceptiblement les épaules avant de tourner le dos et de remonter à l’étage.
    Une fois la vaisselle rangée, Caroline décida de le rejoindre.
    La porte de leur chambre était ouverte. Logan avait rempli la valise qu’il allait emporter et l’avait posée sur le lit, sans la fermer. Debout devant la fenêtre, il observait Will, qui sarclait maintenant les allées du potager, au fond du jardin.
    — Je vois que tu as préparé tes bagages, dit-elle aussi naturellement qu’elle le put.
    — Oui. J’emporte le minimum. Mon train part dans une heure, ajouta-t-il en se retournant enfin vers elle.
    Elle se contraignit à sourire, pour donner le change.
    — Dans une heure ? Alors il ne te reste guère de temps pour dire au revoir à ton fils.
    — Caroline…
    — Je me suis dit que tu aimerais bien emporter un souvenir de lui, dit-elle très vite, pour lui éviter de s’empêtrer encore une fois dans ses explications.
    Logan prit le portrait de Will qu’elle lui tendait, et le contempla gravement.
    — Merci, Caroline. Il me sera précieux. J’aimerais bien avoir aussi ton portrait à toi.
    — Je n’en ai pas, dit-elle, la gorge serrée. Tu veux que je t’aide à vérifier tes bagages ? Tu n’as pas oublié ton rasoir, dans la salle de bains ? Les bottes que tu as laissées en bas, tu n’en auras pas besoin ?
    — Je n’aurais jamais cru que tu prendrais les choses aussi bien, avoua-t-il maladroitement.
    Caroline l’aurait giflé. Elle dut prendre une profonde inspiration pour se contenir.
    — Tu pensais que j’allais pleurer, te faire une scène, te supplier ? Tu espérais que j’allais t’empêcher de partir pour pouvoir me le reprocher pendant dix, vingt ou cinquante ans ? C’est cela qui t’aurait fait plaisir ?
    — Non, bien sûr…
    — C’est à toi seul de te décider, poursuivit-elle sans l’écouter. C’est à toi de savoir si tu veux vivre avec nous, en famille, de tout ton cœur, de toutes tes forces. Autrement, ce n’est pas la peine. Si tu ne restais ici que pour me faire plaisir, cela ne ferait que nous empoisonner l’existence, et me briser le cœur !
    Logan aurait voulu répliquer, cela se voyait à la tristesse de son regard, à la tension de son visage. Mais il n’en eut pas la force.
    — Je m’en vais, Caroline, murmura-t-il d’une voix étranglée. Il faut que je m’en aille.
    — Tu me l’as déjà dit, lança-t-elle. Je pense que tu as tort, mais je te comprends. Et maintenant, va faire tes adieux à ton fils.
    Il serra les dents, et son visage s’assombrit davantage encore.
    — Tu m’accompagnes ? demanda-t-il en bouclant sa valise.
    — Non. C’est entre toi et lui.
    Il sortit. Après l’avoir entendu descendre, Caroline se mit à son tour à la fenêtre, qui était restée ouverte. Elle aurait tant voulu éviter à son fils cette épreuve. Elle le vit relever la tête lorsque son père l’appela.
    — Tu en fais, une tête ! s’écria-t-il en arrivant à proximité. Encore une bêtise à me reprocher ?
    — Non. Je… heu… J’ai signé un contrat avec la Wells Fargo.
    Will commença par s’enthousiasmer.
    — C’est formidable ! Mais alors, reprit-il sans transition, ça veut dire que tu vas t’absenter un bon moment ?
    — Euh… Plus que cela, en fait. Je vais d’abord dans le Tennessee et après… Je ne sais pas encore.
    Logan avait les mains dans les poches. Will l’imita, pour paraître son égal, peut-être. Ils se ressemblaient tellement que Caroline en eut le cœur serré.
    — Explique-moi, insista Will. Je croyais que lesenquêteurs indépendants étaient libres d’accepter ou de refuser une mission.
    — Ils sont libres, c’est vrai.
    — Alors, cette mission, tu l’acceptes ?
    Il se tut, dans l’attente d’une réponse qui ne vint pas.
    — J’ai compris, tu veux nous quitter ! s’exclama-t-il rageusement.
    — C’est que… le moment est venu, balbutia Logan.
    — Quel moment ?
    — Le moment de m’en aller.
    Dans un état de vive agitation, Will grimaçait, gesticulait, se torturait l’esprit.
    — Pourquoi ? Je n’y comprends rien !
    — C’est trop compliqué pour être compris. Ce que tu dois savoir, c’est que même loin de toi

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