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Le retour de la mariée

Le retour de la mariée

Titel: Le retour de la mariée Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Geralyn Dawson
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et déposa un petit baiser sur ses lèvres.
    — Bon voyage et bonne chance, Logan Grey. Puisses-tu mettre à ton tableau de chasse Kid Curry, Butch Cassidy et tous les autres.
    — Merci, dit-il, les yeux fermés, en appuyant son front contre le sien. En cas de besoin, appelle-moi.
    « A quoi bon, songea-t-elle, si c’est pour repartir aussitôt ? »
    — Si tu ne te dépêches pas, le train va partir sans toi !
    Il acquiesça, alla jusqu’à la porte et revint dans le même mouvement sur ses pas, pour l’embrasser fougueusement. Et il ôta de son cou le médaillon qui ne le quittait pas, pour le lui donner.
    — Adieu Caroline, dit-il brusquement.
    Elle eut le courage de le suivre des yeux jusqu’à ce qu’il parvienne au coin de la rue. Là, il fit halte pour regarder en arrière et leva la main en signe d’adieu. Jamais elle n’oublierait le visage torturé de l’homme le plus solitaire qu’elle ait jamais vu.
    Elle leva la main à son tour, souriante et légère. Et puis elle rentra, et referma calmement la porte. Alors la douleur s’abattit sur elle, violente et féroce. La main crispée sur le médaillon, elle gémit profondément et s’abattit sur le sol. Comme elles étaient amères, les larmes qu’elle versait ! Mais n’avait-elle pas voulu qu’il en soit ainsi ? Ne les avait-elle pas choisies, ces larmes ?
    Jamais Logan ne l’aurait quittée si elle lui avait révélé son secret…

Chapitre 18

    Six mois plus tard, à New York
    Un vent glacial balayait l’avenue rectiligne. Loin des grands espaces, Logan Grey se trouvait comme perdu dans la foule des piétons qui couraient tous quelque part, chacun vers une destination inconnue. Il détestait la grande ville sans ciel, sans horizon.
    Au Texas, l’air était toujours parfumé, l’atmosphère embaumait. Parfum des fleurs du désert ou fumet de la grillade de bœuf, tout sentait bon, tout était propre, et les gens prenaient leur temps.
    A New York, tout était sale et personne ne flânait. Une main serrée sur le col de son manteau pour empêcher l’air glacial de s’y introduire, Logan heurta une passante.
    — Excusez-moi, madame, dit-il en soulevant son chapeau.
    Le regard mauvais qui le transperça lui rappela que la courtoisie n’était pas de mise sur les trottoirs d’une grande ville.
    La fatigue le gagnait, à la fin. Depuis son départ de Fort Worth, jamais il n’avait retrouvé la bonne humeur qui faisait le charme de sa vie. Naguère assez fier de ses succès, il n’y prenait aujourd’hui plus aucun plaisir. En lui remettant sa prime après la mort de Kid Curry, au Tennessee, le fondé de pouvoir de la Wells Fargo s’était étonné de ne pas le voir sourire.
    Il ne pouvait savoir que l’homme « le plus chanceux du Texas » avait le mal du pays pour la première fois de sonexistence, qu’il dormait mal, qu’il faisait des cauchemars, qu’il ne se reconnaissait plus, et qu’il se détestait.
    Que Caroline lui manquait, et son fils aussi, bien sûr.
    Et voilà que les hasards de sa mission allaient peut-être le contraindre à quitter le territoire des Etats-Unis. A la poursuite de Butch Cassidy et de sa compagne depuis plusieurs semaines, il venait d’apprendre qu’ils se préparaient à chercher refuge au sud de l’équateur. Dans les milieux bien informés, il était question d’exil définitif mais, en enquêteur consciencieux, Logan ne voulait pas se contenter d’écouter des ragots.
    Il avait passé toute la matinée à visiter les agences maritimes, pour consulter les listes de passagers. S’il ne parvenait pas à faire arrêter les bandits lors de l’embarquement, il les accompagnerait jusqu’à leur destination, ne serait-ce que pour honorer sa réputation de ténacité.
    Une fois sur place, il aviserait, en faisant appel peut-être au concours de la police locale.
    Sa troisième visite fut décisive. Sur les rôles que lui présentait l’employé de l’agence, qui se nommait Tom, figuraient les noms d’emprunt de ceux qu’il poursuivait.
    — Le départ de l’ Annabelle était prévu pour ce matin 8 heures, dit-il. Je voudrais savoir…
    L’employé le dispensa de poser sa question.
    — Notre compagnie a la religion de l’exactitude, monsieur. L’ Annabelle a quitté le port à l’heure dite.
    — Ceux que je poursuis ont donc trois heures d’avance sur moi, murmura Logan, qui avait dû faire état de sa profession pour avoir accès aux documents.
    — Si j’osais…

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