Le retour de la mariée
aujourd’hui. Je suis sortie d’affaire, à présent. Je me plais avec toi, mais je n’ai pas besoin de toi pour survivre. Fais à ta guise, va où tu veux, Logan. Cela ne nous empêchera pas de vivre, Will et moi.
Ayant tout dit, libérée de sa colère, elle se tut et voulut le regarder dans les yeux. Blême, il se tenait prostré, le souffle rapide et court.
Subitement accablée de remords, les larmes aux yeux, elle eut mal pour lui, pour elle, pour leur fils.
— Je n’aurais pas dû…, murmura-t-elle. Je te demande pardon…
— N’en parlons plus, dit-il. Tu as raison, Caroline.
La gorge serrée, il dut déglutir avant d’aller plus loin.
— J’ai peur de rester, reconnut-il à voix basse.
Elle regarda ailleurs, refréna son envie de pleurer, et se fit apaisante.
— Je le sais bien, et cela me brise le cœur, moins pour moi que pour toi, Logan. J’ai su vivre sans toi, pendant toutes ces années, je saurai vivre sans toi dans l’avenir, j’en ai l’habitude. Will supportera l’épreuve, lui aussi. Nous allons te regretter, mais nous nous soutiendrons mutuellement.
— Vous aurez cette chance…
— Une chance pour nous, oui sans doute. Mais toi… Tu vas retourner à ta solitude. C’est ce qui me brise le cœur. Car que tu le saches ou non, que tu l’admettes ou non, tu nous aimes. Tu m’aimes, Logan.
Logan n’en pouvait plus. Ses yeux couleur d’opale étaient comme deux lacs de larmes.
— Va prendre un pistolet et tire, Caroline, dit-il d’une voix brusque et rauque. La mort me sera moins douloureuse que tes mots.
— Ne t’en fais pas, je n’ai plus rien à dire, murmura-t-elle en se forçant à sourire, amère et douce à la fois. Il n’est plus temps de parler, il faut agir.
Elle lui tendit la main.
— Viens me faire l’amour, Logan. Viens me faire l’amour, et fais-moi tes adieux.
Chapitre 17
Logan s’approcha de Caroline. La sagesse lui commandait de s’enfuir au plus vite mais il ne put résister à l’envie de la prendre dans ses bras et de se laisser aller contre elle. Le matelas s’enfonça sous lui, la couverture s’écarta, sa serviette tomba de ses reins.
Il était dans les bras de sa femme. Entre ses bras, à la place qui était la sienne.
Dans le regard qu’elle posait sur lui, il ne vit que pure émotion. Les profondeurs violettes des yeux de Caroline lui renvoyaient le reflet de son propre cœur. Il vivait un moment d’une telle intensité que sa poitrine se serra, jusqu’à lui couper le souffle.
— Logan ?
La gorge nouée, dans l’incapacité de lui répondre, il la souleva pour lui baiser la bouche et recueillit sur ses lèvres le soupir qui lui échappait. Il l’embrassa lentement, doucement, avec application, car il l’embrassait pour la dernière fois peut-être. Il se délecta de la saveur de sa peau, unique en son genre, de la ferme douceur de ses lèvres.
Si seulement il pouvait rester… Rien ne l’en empêchait. Il pouvait vivre en famille, être un époux, n’appartenir qu’à elle.
Mais son destin lui interdisait de rêver. Si ardents que soient ses vœux, il ne pouvait les réaliser. Non, il ne le pouvait pas. Accepter ce que lui offrait Caroline, ce bonheur passager qu’il ne méritait pas, et lui en être reconnaissant, il n’était capable que de cela.
Il s’imprégna de son odeur, se perdit dans le plaisir desentir ses courbes somptueuses sous ses doigts, d’en explorer les vallées profondes et secrètes. Caroline était son paradis, il s’y perdait, s’y complaisait avec lenteur, très doucement. Dans ses baisers il mettait toute son âme, toute sa passion, tout son repentir. Il n’était pas capable de l’aimer comme elle le méritait.
Il déposa des baisers dans son cou, à la naissance de sa gorge, et elle laissa échapper un petit gémissement. Les lèvres entrouvertes, elle lui passa les doigts dans les cheveux, pour l’inciter à baiser aussi le galbe de ses seins, à titiller leurs pointes. L’une après l’autre, il les prit en bouche, érigées et tendues sous sa langue, et les aspira profondément, lentement.
Il avait besoin de la caresser ainsi, besoin d’elle, comme jamais il n’aurait imaginé avoir besoin de quelqu’un un jour.
Caroline se remit à gémir de plaisir, doucement d’abord puis plus fort, menant son excitation à son comble. Quand ses soupirs se firent plus intenses, plus réguliers, il sut qu’elle était prête à le recevoir en elle. Mais il voulait
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