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Le retour de la mariée

Le retour de la mariée

Titel: Le retour de la mariée Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Geralyn Dawson
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quelle engeance ! Mais continuez, ne m’épargnez rien !
    — Tout allait pour le mieux, nous vivions heureux, reprit-elle, mais en janvier dernier nous avons perdu Suzanne.
    — Vous l’avez perdue ?
    — Elle est morte. En tombant dans l’escalier. C’est Will qui a découvert son corps, en rentrant de l’école.
    — Il a dû avoir une rude émotion.
    — Il a eu du chagrin. Nous avons tous eu du chagrin. Mais Will en a tellement souffert que j’ai craint qu’il ne perde la tête.
    Logan, qui était revenu à la fenêtre, s’en détourna brusquement pour croiser le regard de Caroline.
    — Est-ce que Whitaker était brutal avec lui ? C’est peut-être pour cela qu’il est parti.
    — Mon Dieu non. Ben l’adore au contraire. Il le gâterait, si je n’étais pas là pour l’en empêcher.
    — Pourquoi Will voudrait-il faire partie d’une bande ?
    A cette question épineuse Caroline avait préparé plusieurs réponses. Au souvenir de ce qui s’était passé à la banque, elle choisit le thème du trésor. Logan Grey avait bien aidé Dair MacRae et tout le clan MacBride à retrouver le TrésorPerdu. La mention d’un autre trésor aurait de quoi l’intéresser, peut-être.
    — Will ne m’a laissé qu’un billet très court, comme je vous l’ai dit, mais je suis certaine de ses intentions. Il ne veut pas devenir un hors-la-loi. Il n’a rejoint cette bande que pour pouvoir aller jusque dans ce fameux Canyon du Fantôme Noir. Il veut trouver l’entrée d’une mine d’or.
    — D’une quoi ?
    — D’une mine d’or. Il a le plan.
    — Encore une histoire de trésor ! s’écria Logan en faisant la grimace d’un air dégoûté. Décidément, je n’en aurai jamais fini !
    Il secoua la tête en soupirant, l’air las, tout en battant l’air de la main droite comme pour chasser un spectre importun.
    Caroline se mordit la lèvre. Aurait-elle fait le mauvais choix ? En voyant qu’il semblait se résigner, elle reprit espoir.
    — Eh bien, continuez, dit-il en effet.
    Surtout bien choisir les mots ! C’était indispensable lorsque l’on proférait un mensonge.
    — Quelques jours après la mort de Suzanne, Ben m’a demandé de ranger ses affaires personnelles. Il était si abattu qu’il n’avait pas le courage de s’en occuper lui-même. En triant, j’ai trouvé un paquet de lettres envoyées par l’un de ses vieux amis. Dans l’une d’elles, il racontait comment il avait découvert une mine d’or dans la Sierra de Cenizas.
    — Autrement dit, le trésor de Geronimo, grommela Logan. Toujours cette vieille rengaine.
    — Vous connaissez l’histoire ?
    — Tous ceux qui ont usé les fers de leurs chevaux dans l’ouest du Texas la connaissent ! Les Espagnols, dépouillés de leur butin, le massacre des Indiens après la révolte de 1860, le trésor caché, et le reste. On a remis l’affaire au goût du jour quand le Texas est devenu un Etat d’Amérique. Des quantités de pauvres types se sont acharnés à creuser des trous dans les monts Guadalupe depuis une cinquantaine d’années. Pour rien.
    — Il semble pourtant que Shotgun n’a pas creusé pour rien, justement.
    — Shotgun Reese ?
    — Vous le connaissez ?
    — Bien sûr. Après la dispersion de la bande du Soleil levant, il s’est acoquiné un moment avec des débutants, et puis il s’est fait un nom, en réussissant quelques beaux coups. La Wells Fargo en aurait donné cher mais, depuis deux ou trois ans, on n’entend plus parler de lui.
    — Il n’a plus besoin de risquer sa vie s’il a trouvé cette mine !
    — Baliverne ! Et pourquoi pas le trésor de Geronimo, pendant que vous y êtes, et même ses plumes ?
    — Shotgun Reese a envoyé plusieurs pépites à Suzanne, poursuivit Caroline.
    — Parce que Suzy la Terreur était toujours en rapport avec lui ? Bravo !
    Caroline aurait pu donner à l’enquêteur assermenté des précisions qui l’auraient intéressé. Mais elle préféra ne pas s’écarter du fil de son récit.
    — Ces pépites, poursuivit-elle, Suzanne les gardait dans une petite boîte de bois. Jamais je n’aurais dû… Tout est ma faute, je ne me le pardonnerai jamais. J’ai montré les pépites à William. Les pépites et la carte.
    — La carte qui indique l’emplacement de la mine ?
    — De la mine ou d’un trésor, je ne sais pas. Que ce soit l’un ou l’autre, cela se trouverait quelque part dans le fameux canyon.
    — Et Will a

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