Le retour de la mariée
madone au repos, d’un ange nimbé d’innocence.
Quant au reste de son corps… Le seul mot qui vint à l’esprit de Logan fut celui de l’un des sept péchés capitaux, la luxure !
Pas d’ample corsage ni de culotte bouffante et longue, comme c’était la mode sur les plages de Californie et sur les bords du golfe du Mexique. Caroline ne portait que sa chemise, blanche, fine, aérienne. Parfaitement transparente.
— S’il te plaît, Logan, gémit-elle en essayant en vain de lui arracher ce qu’il tenait si fermement.
Cela lui plaisait , en effet.
Le tissu mouillé lui collait à la peau, soulignant le galbe fuselé de ses cuisses et de ses jambes, la courbe voluptueuse de sa hanche, la plénitude de ses seins. La maternité avait adouci sa silhouette, faisant d’elle cette beauté épanouie qui fascinait à présent tous les regards.
Comme pour mieux apprécier le charme de l’image, il la parcourut lentement de l’index, depuis les pieds nus jusqu’aux genoux, au long de la cuisse et…
Le cahier lui échappa. Caroline le lui avait arraché en faisant claquer la couverture.
— Il y a longtemps que j’aurais dû enlever cette page, murmura-t-elle. Suzanne n’avait pas à…
Elle se tut. Logan la regarda fixement. Dans ses yeux violets, il devina la vérité saisissante et effrayante à la fois qui se faisait jour en elle. Elle s’humecta les lèvres. L’air qu’ils respiraient s’échauffait, devenait plus dense.
— Elle n’avait pas à quoi ?
— A me… A me montrer comme ça, balbutia-t-elle.
— Comme ça ? Superbe, séduisante, sensuelle ? Telle que tu étais, telle que tu es, Caroline.
Les yeux fermés, elle faisait non de la tête. Il se pencha, lui effleura les lèvres d’un baiser léger comme une caresse de papillon.
— Désirable, dit-il tout bas. Terriblement désirable.
Elle entrouvrit les lèvres en soupirant. Il les parcourut lentement, du bout de la langue.
— Savoureuse, ajouta-t-il.
Il la sentit frissonner.
— Oh Logan, protesta-t-elle, déjà conquise.
Lui dévorant la bouche, l’excitant pour la provoquer, il ne se retint plus. Un court instant rétive, elle s’abandonna en gémissant, pour en demander davantage. Rien ne la retenait plus.
Elle lui rendit son baiser dans un état d’exaltation qui l’enflamma jusqu’aux tréfonds de son être. Le cahier de dessins tomba sur le sol quand elle lui passa les bras autour du cou pour donner à leur baiser une vigueur nouvelle.
Logan plongea les doigts dans l’épaisseur de ses boucles dorées, soyeuses et ardentes à la fois. Elle lui baisait la bouche avec détermination, aussi fougueuse que la veille, à la banque. Enflammé de désir, Logan la fit basculer en arrière et ils tombèrent à la renverse sur le lit.
— Caroline, murmura-t-il, allongé contre elle.
Les yeux fermés, le souffle court et rapide, les lèvreshumides et lourdes de baisers, elle était extraordinairement belle.
Logan entreprit de déboutonner le haut de son corsage jusqu’à faire apparaître la naissance de sa gorge. Alors il lui couvrit la joue de petits baisers, puis le cou, et s’attarda à goûter des lèvres et du bout de la langue la chair crémeuse qu’il venait de découvrir, jusqu’à l’entendre gémir de plaisir, tout entière frissonnante sous ses doigts. Et puis il lui palpa les seins sans retenue, brutalement presque, tandis qu’ils s’affermissaient sous sa caresse. Convulsivement, Caroline tourna la tête de droite et de gauche en haletant, enflammée du même désir que le sien. Sous le tissu de sa robe, il imaginait la douceur de la peau tendre et palpitante, le relief des pointes qui appellent la provocation des lèvres, de la langue et des dents. Que soient maudites les régentes de la mode, qui se plaisaient à multiplier les éléments de lingerie jusqu’à opposer à la main caressante l’obstacle d’une carapace !
Il la voulait toute nue. Il voulait contempler sa splendeur, toucher et savourer à loisir les parties les plus secrètes et les plus sensibles de son corps. N’en pouvant plus de désir, il fallait qu’il vienne en elle pour assouvir les exigences de son sexe et la combler des jouissances qu’elle attendait avec la même impatience. Montant ensemble vers la volupté suprême, ils atteindraient la béatitude et sombreraient ensemble dans l’inconscience heureuse de l’amour accompli.
Mais dans le coin le plus reculé de sa conscience, une petite voix le
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