Le retour de la mariée
heureuse et elle espérait l’être plus encore.
— Fais-moi l’amour, Logan Grey.
Telle était bien son intention. Pendant qu’il reprenait ses lèvres, il fit descendre sa main jusqu’entre ses cuisses, là où se faisait le plus ardemment sentir l’enivrante torture du désir. D’un index léger, il l’amena peu à peu aux limites de l’extase, pour aussitôt l’abandonner.
— Logan…, protesta-t-elle quand il retira sa main.
— Je viens, mon cœur, je viens. Ce que tu veux, ce que je veux, nous allons l’avoir ensemble.
Il se plaça au-dessus d’elle, laissant son sexe érigé trouver de lui-même sa place à l’orée moite et brûlante de sa féminité. Lorsqu’il vint doucement en elle, Caroline, tête renversée,gorge offerte, laissa échapper un cri de délivrance. Ce moment, elle l’attendait depuis si longtemps !
Comme il s’était interrompu, de peur de lui avoir fait mal, elle se cambra pour venir à lui, plaquant les mains dans son dos pour mieux le sentir en elle. Immobile, Logan savourait son plaisir exquis, prolongeant avec délices la volupté de l’assaut.
Caroline prit alors possession de lui, exerçant sur lui son pouvoir avec fougue, découvrant ainsi une sorte de béatitude sensuelle. A son tour, il se mit en mouvement, balbutiant des mots sans suite. Dans l’ivresse de l’action, Caroline les recueillait avec bonheur. Lorsqu’elle enveloppa ses reins de ses jambes, elle l’entendit crier. Ralentissant le rythme, il prolongea encore l’ivresse de la volupté.
Pour Caroline, cette nouvelle nuit de noces était une révélation. Rien à voir avec leur première nuit qui, bien qu’aussi fiévreuse, s’était révélée trop incomplète. Elle était trop jeune, alors. Aujourd’hui, elle était une femme, la maîtresse de Logan, et ce bonheur illuminerait toute son existence.
Elle sentit alors monter en elle les manifestations d’une extase imminente. Emportés vers la jouissance absolue, ils y parvinrent ensemble, dans le même éblouissement. A demi inconsciente déjà, elle l’entendit crier son nom.
Quand ils revinrent à eux, Logan la prit dans ses bras. Elle ne pouvait s’empêcher de trembler. Les feux de la passion apaisés, ses craintes et ses démons revenaient la tourmenter.
— C’était merveilleux, murmura-t-il. Tu es merveilleuse, Caroline.
— Logan… Je veux… Je dois…
— J’aimerais bien t’écouter longtemps, dit-il en toute simplicité, mais je n’ai plus dix-huit ans. Après une journée pareille… J’ai à peine la force de te tenir dans mes bras.
Il la prit commodément contre lui, sans la serrer.
— Oui, serre-moi, murmura-t-elle en fermant les yeux pour retenir ses larmes de honte et de chagrin.
Il s’endormit presque aussitôt.
Incapable de trouver le sommeil, Caroline rouvrit les yeux.Elle se sentait pitoyable et seule. Elle ne dormirait pas. Elle ne méritait pas de connaître le bonheur de partager ce lit avec Logan, après avoir fait l’amour avec lui. Elle ne valait pas qu’il s’intéresse à elle. Elle lui avait menti. Et lorsqu’il l’apprendrait, jamais il ne lui pardonnerait.
Elle se haïssait. Pourquoi lui avait-elle demandé de lui faire l’amour ? Pourquoi avait-elle pensé que cela l’aiderait à se débarrasser de ses obsessions, comme si la chose était possible ? Avait-elle perdu l’esprit ?
Elle pouvait prendre la folie pour excuse, en effet. Ou bien encore les horreurs de la catastrophe qu’elle avait vécue. Mais tout ça n’était que mensonge, elle le savait au fond d’elle-même.
Elle avait retrouvé le sentiment qu’elle avait toujours ressenti pour Logan, enfant d’abord, puis adolescente. L’admiration. L’affection. Le désir. L’amour…
La joue sur son torse, elle comptait les battements de son cœur. Profondément endormi, il respirait régulièrement, en homme comblé. Il était son mari, pour une nuit.
Si seulement le soleil pouvait ne pas se lever sur Parkerville ! Dans les bras de son époux, elle pleura en silence sur son bonheur perdu.
***
Un rayon de soleil se glissa par la fenêtre, tirant Logan d’un sommeil sans rêve. Les yeux encore fermés, sa première pensée fut pour le corps charmant qui pesait un peu sur le sien. Que le diable l’emporte, il s’était endormi sans renouveler son exploit, comme l’exigeait la politesse amoureuse. Pour qu’il manque à son devoir, il avait fallu que son épuisement soit total.
Mais à y bien
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