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Le retour de la mariée

Le retour de la mariée

Titel: Le retour de la mariée Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Geralyn Dawson
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augmenter l’effet de surprise, c’est d’une voix ferme et provocante qu’elle le défia.
    — Lâche ta lame, petit !
    Rapide comme l’éclair, il la posa au contraire sur le cou de Logan.
    — Lâche ton flingue, ou je tranche !
    La tension était si forte qu’elle semblait palpable. Une goutte de sang apparut sur la lame luisante.
    — Dernier avertissement, murmura le tueur, d’une voix sourde.
    Au moment où l’index de Caroline se crispait sur la détente, Logan émit un hurlement tandis que son corps se détendait d’un coup en direction de l’adversaire, qui bascula sur le côté.
    Ils roulèrent ensemble sur le sol, Logan frappant de ses deux mains réunies, ruant des pieds, cognant des genoux. Caroline s’approcha. L’homme au couteau redressa soudain le torse au-dessus de la mêlée, le bras levé haut.
    Caroline appuya sur la détente. Une fois. Deux fois. Trois fois.
    Elle ferma les yeux, assourdie par le bruit, le corps tétanisé. Près d’elle, Logan, haletant, coupa ses liens avec l’arme qu’il venait de ramasser. Quand il se leva et lui prit le pistolet, elle comprit qu’il était parvenu à se libérer les mains.
    Le temps de rouvrir et de refermer les yeux, elle aperçut celui qu’elle venait de tuer, tombé à la renverse, défiguré. A tâtons, elle alla s’appuyer au rocher qui lui avait servi de rempart, et laissa son estomac se vider.
    Quand ce fut terminé, Logan vint la prendre par la main.
    — Rentrons au campement.
    — Il est mort, balbutia-t-elle. Je l’ai tué. J’ai tué un homme.
    — Tu ne t’es pas trompée de cible, au moins ?
    Malgré son désarroi, Caroline apprécia le fait que Logan tente de l’apaiser avec son humour. Mais elle n’eut pas la force de sourire. Elle venait de tuer un homme.
    — Rentrons au campement, répéta Logan en la prenant par la taille. Je me baignerais bien, moi aussi.
    Caroline se laissa emmener, sans rien voir autour d’elle. Il lui était difficile de prendre clairement conscience de ce qui venait d’avoir lieu. A mi-parcours, elle se mit à trembler si violemment qu’elle serait tombée s’il ne l’avait pas retenue. Elle ne cessait de revivre l’instant où la détente avait cédé sous la pression de son doigt, déclenchant le tonnerre de la détonation, donnant la mort.
    — Je voudrais m’asseoir un moment, soupira-t-elle.
    Au lieu de cela, Logan la souleva du sol et la porta jusqu’au bord de la source, où le feu de camp brûlait encore. Quand elle se mit à pleurer, il la berça en lui murmurant à l’oreille des mots tendres, jusqu’à ce qu’elle sombre dans le sommeil.

    ***
    Logan aurait voulu rester près d’elle, mais il lui fallait bien aller mettre en terre le pauvre homme que son meurtrier avait appelé « Prêcheur ». Et puis il se trouvait dans un tel état de nerfs, en proie à une si violente colère, qu’il serait bien incapable de trouver le sommeil. L’exercice physique lui ferait du bien.
    Il prit avec lui une couverture et la bêche à manche court qui servait parfois à aménager le terrain pour y planter les tentes, et retourna vers les deux corps. Le Prêcheur reposerait entre un gros cactus et un agave en pleine efflorescence. Puisqu’il n’avait pas abattu de sa main le tueur sadique, Logan ne se sentait pas obligé de mettre son corps à l’abri des charognards de toute espèce. Si d’ailleurs il avait en personne procédé à l’exécution, il se serait sans doute permis de faire une entorse à la règle qu’il s’était fixée en ce domaine. Un monstre de cet acabit ne méritait aucune compassion posthume.
    Il creusa le sol méthodiquement, mais avec rage. Rage contre le criminel, rage contre lui-même. Contre lui-même surtout, parce que sa maladresse était impardonnable. Au lieu d’explorer d’abord les alentours du terrain, il s’était attardé à contempler la victime, tournant ainsi le dos à l’agresseur et à son lasso, lui donnant l’occasion de le tenir à sa merci, mains et bras immobilisés.
    Et par sa faute encore, Caroline s’était trouvée en position de tuer… Jamais il ne se le pardonnerait !
    Mais en y pensant, elle avait tout fait pour le mettre en colère, elle aussi.
    Quand elle s’était montrée, il avait cru défaillir. Tant qu’il la croyait bien à l’abri, loin de la confrontation, il était au moins tranquille, de ce côté-là. Elle ne courait aucun risque. En s’exposant ainsi, elle lui avait fait connaître la

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