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Le retour

Le retour

Titel: Le retour Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Michel David
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matin, m'man, lui
reprocha Gilles, déjà habillé. C'est le seul matin de la semaine où vous pouvez
dormir un peu plus tard.
     
    - J'ai trop
d'ouvrage qui m'attend, se contenta de répondre sa mère en déposant une
bouilloire d'eau sur le poêle. Est-ce que Richard est réveillé?
     
    - Il s'en vient.
Il est en train de fouiller dans les tiroirs de la commode. Il trouve pas ses
bas.
     
    - S'il fait trop
de bruit, il va finir par réveiller Jean-
    Louis.
     
    Au même moment,
le bruit d'une vive altercation s'éleva en provenance des chambres.
     
    55
    - Bon. Ça y est.
Il a fini par mettre le diable dans la maison.
     
    Richard apparut
dans la cuisine, hirsute et mal réveillé.
     
    - J'espère que
t'es content de toi! fit sa mère. T'es arrivé à réveiller ton frère.
     
    - Je trouve pas
mes bas, se contenta de dire l'adolescent.
     
    Lui, il a pas à
chialer. Je faisais pas tant de bruit que ça et, en plus, il faut qu'il se lève
pour aller travailler.
     
    - Tes maudits bas
sont dans le panier de raccommodage, fit sa mère. Je sais pas ce que tu leur
fais à tes bas, mais ils sont toujours pleins de trous. Il va falloir que tu
t'en achètes d'autres.
     
    - J'ai pas
d'argent pour ça.
     
    - Dépense moins
pour des cochonneries et achète-toi des bas, sans-dessein! T'es pas pour
marcher nu-pieds dans tes souliers. En attendant, prends une paire percée dans
le panier. J'ai pas le temps de te les raccommoder avant que tu partes. S'il
mouille pas, je vais faire le lavage à matin et t'auras des bas propres pour
demain.
     
    Richard se pencha
au-dessus du petit panier d'osier placé en permanence près de la chaise
berçante de sa mère et en retira deux chaussettes grises en laine épaisse. Il
passa sa main à l'intérieur de chacune pour repérer l'importance du trou que
chacune avait au talon. Il haussa les épaules avec résignation et il s'assit
pour les mettre. La porte de la chambre des filles, qui s'ouvrait sur la
cuisine, livra passage à Denise et Carole.
     
    - Vous pourriez
pas parler moins fort le matin, se plaignit l'aînée, de mauvaise humeur. Moi,
j'ai pas besoin de me lever avant huit heures moins quart pour aller
travailler.
     
    - On parle pas
fort, tu sauras, dit Richard. Si on t'a réveillée, c'est parce que t'es trop
fouine et que tu cherches trop à savoir ce qui se dit dans la cuisine.
     
    56
    - T'es ben drôle,
niaiseux! rétorqua sa soeur en allant s'enfermer dans la salle de bain.
     
    Jean-Louis
apparut à son tour dans la cuisine, armé de son nécessaire de toilette. Au
moment où il allait chercher à ouvrir la porte des toilettes, Gilles le
prévint.
     
    - Denise est là.
     
    - Maudit que
j'haïs ça quand il faut attendre après Pierre, Jean, Jacques pour aller me
raser et me laver le matin, se plaignit-il.
     
    - Excusez,
monseigneur, se moqua Richard. C'est pas drôle de pas vivre tout seul dans ton
château.
     
    - Toi,
écoeure-moi pas à matin, le menaça son frère aîné. Il y a déjà ben assez que tu
m'as réveillé.
     
    - C'était pour
t'aider à te lever. A part ça, c'est pas de ma faute si on dort dans une
chambre double. C'est pas moi qui a enlevé le mur entre les deux chambres.
     
    Denise sortit des
toilettes et son frère alla s'enfermer à son tour dans la petite pièce après
avoir pris un peu d'eau chaude dans la bouilloire pour se raser. Ses frères et
soeurs s'installèrent à table pour déjeuner.
     
    - Oubliez pas de
faire votre lunch avant de partir, dit Laurette alors que ses enfants
finissaient de manger. Il y a un reste de baloney et un autre de poulet pressé
dans le frigidaire. Faites aussi votre lit.
     
    Quelques minutes
plus tard, les trois garçons de la maison quittèrent les lieux. Pendant que
Carole lavait la vaisselle, sa mère était allée s'habiller et avait entrepris
de ranger sa chambre à coucher. Un peu après huit heures, Denise endossa son
manteau de printemps.
     
    - Venez-vous avec
moi, m'man, ou ben vous allez faire votre commande plus tard? demanda-t-elle à
sa mère.
     
    - J'arrive, dit
Laurette en sortant de sa chambre. J'ai juste mon manteau à mettre. J'espère
qu'il mouille pas.
     
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    - Ben non, m'man.
C'est juste sombre, la rassura son aînée.
     
    - Bon. C'est
correct. Carole, sors la laveuse de la chambre de tes frères et trie le linge
pendant que je vais être partie. Si t'as le temps, époussette. Quand je vais
revenir, on va faire le lavage.
     
    - OK, m'man.
     
    Au moment où la
mère et sa fille

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