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Le secret d'Eleusis

Le secret d'Eleusis

Titel: Le secret d'Eleusis Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Will Adams
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en avant avec une expression étrange, comme s’il avait reconnu Knox et voulait lui dire quelque chose de très important. Puis il vomit aussitôt sur le sol.
    Quelqu’un apporta un balai à franges, mais le rouquin s’allongea, tremblant, sur sa banquette. Aucun autre occupant de la cellule ne se dérangea. Knox se chargea donc du nettoyage lui-même. La porte principale s’ouvrait à intervalles réguliers, au fur à mesure que les policiers faisaient entrer et sortir les suspects des cages en acier. Un homme d’une quarantaine d’années arriva en se débattant entre deux agents. Il criait qu’il était victime d’un coup monté mais, dès qu’ils le laissèrent dans sa cellule, il éclata de rire et fit un clin d’œil à ses compagnons d’infortune, comme si tout cela n’était qu’un jeu. Un jeune à la lèvre enflée faisait jouer une de ses dents de devant pour voir si elle se déchaussait. Un vieillard vêtu d’un costume miteux s’essuyait sans cesse le visage avec son mouchoir pour dissimuler ses larmes. La porte principale s’ouvrit de nouveau et, cette fois, ce fut Gaëlle qui entra. Elle avait une conversation animée avec un policier. Knox se leva et se précipita vers la grille de sa cellule en attendant avec impatience que le policier l’ouvre.
    — Gaëlle ! murmura-t-il en prenant la jeune femme dans ses bras.
    Il la serra contre lui. Jusqu’à cet instant, il n’avait pas réalisé à quel point elle lui avait manqué.
    — Comment va Augustin ? s’enquit-il.
    — Il est en soins intensifs à l’hôpital Evangelismos, répondit Gaëlle, la mine défaite. D’après ce que je sais, il est toujours inconscient. Claire est folle d’inquiétude. Je lui ai promis qu’on irait directement la rejoindre. Ça te va ?
    — Je suis libre ?
    — Tu vas être libéré d’un instant à l’autre. Nico a fait appel à sa belle-sœur.
    Gaëlle regarda autour d’elle et continua à voix basse pour ne pas être entendue.
    — Elle s’appelle Charissa, indiqua-t-elle. C’est un petit bout de femme de rien du tout, mais il ne faut pas s’y fier ! Nous n’arrivions à rien mais, dès qu’elle est arrivée, les flics se sont mis à sauter dans des cerceaux et à aboyer comme des otaries.
    Elle fronça brusquement les sourcils.
    — Ce sont bien les otaries qui aboient ? demanda-t-elle.
    — Le cas s’est également présenté chez les chiens, répondit Knox.
    Elle le prit par le poignet.
    — Écoute, j’ai dû prendre un engagement en ton nom. Je t’expliquerai plus tard, mais j’ai promis que tu remplacerais Augustin au congrès demain matin. Tu es d’accord ?
    — C’est comme ça que tu as obtenu les services de la dresseuse d’otaries ?
    — En quelque sorte.
    — Alors d’accord.
    Nico apparut à la porte. Il se tamponnait la gorge avec un mouchoir vert et blanc. Ses membres dépassaient à peine de son torse. D’une obésité caricaturale, il avait l’air, dans sa chemise et son costume noirs, d’un gigantesque scarabée anthropomorphique, d’un personnage de livre pour enfants qui avait miraculeusement pris vie.
    — Mon cher Knox ! s’exclama-t-il. Je n’arrive pas à croire qu’ils vous aient enfermé dans un endroit pareil !
    — Ne vous inquiétez pas pour ça, le rassura Knox. Merci d’être venu.
    — Mais c’est tout naturel !
    Nico fit un pas de côté et Knox découvrit derrière lui la femme qu’il cachait. Menue, d’allure sévère, elle semblait absolument redoutable.
    — Je vous présente Charissa, dit Nico, la femme de mon frère.
    — Gaëlle vient de m’annoncer ce que vous avez fait pour moi. Merci infiniment ! s’écria Knox.
    Ce n’est rien, répondit Charissa. Je passe trop de temps dans les salles de conférences. Ce genre d’endroit me fait du bien.
    — Pas à moi, déclara Knox. Quand vais-je pouvoir sortir ?
    — Dès maintenant. Vous n’avez rien à faire ici.
    — Excellente nouvelle !
    — C’est la seule, malheureusement. Les flics semblent avoir une dent contre votre ami Pascal. Ils ont l’intention de l’accuser dès qu’il aura repris conscience.
    — Les salauds ! Ce sont eux qui ont commencé ! L’un d’eux a manqué de respect à Claire. C’est la vérité. Ils couvrent leurs arrières, c’est tout !
    — Je ne parle pas de ça. Je parle de Petitier.
    — C’est-à-dire ?
    — Vous n’êtes peut-être pas au courant, mais il est mort à son arrivée à l’hôpital. Et

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