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Le secret d'Eleusis

Le secret d'Eleusis

Titel: Le secret d'Eleusis Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Will Adams
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antique ?
    — Les mystères n’étaient pas célébrés uniquement en Grèce. Lors de sa conquête, Alexandre le Grand les a exportés dans tout le monde antique, y compris en Égypte. Il existe un quartier nommé Éleusis dans le sud d’Alexandrie. Augustin y a fait des fouilles récemment et c’était le thème de son intervention. Ma compagne et moi l’avons aidé dans ses travaux. C’est pourquoi nous avons décidé de l’accompagner et d’en profiter pour prendre des vacances.
    — Votre compagne ?
    — Gaëlle Bonnard, indiqua Knox en faisant un signe de tête en direction de sa déposition. Elle a été au congrès tout l’après-midi.
    — Et pourquoi n’étiez-vous pas avec elle ?
    — Je n’avais pas envie d’y aller. Et puis, j’avais promis à Augustin de l’emmener chercher Claire à l’aéroport.
    Knox revit la jeune femme surgir du hall d’arrivée, rayonnante de joie après ses retrouvailles avec Augustin, qui poussait un chariot débordant de bagages, tandis qu’elle serrait contre elle un immense bouquet de roses blanches.
    — Tu voyages léger ! s’était exclamé Knox en souriant, avant de rejoindre Claire pour l’embrasser dans les vapeurs citronnées d’une lingette jetable.
    — C’est ce foutu service des expéditions ! s’était défendue la jeune femme. Ils ont vraiment merdé ! Il a fallu que j’emporte toutes mes affaires avec moi. Ça m’a coûté une fortune !
    Elle avait regardé le chariot en secouant la tête et ajouté :
    — Pathétique, non ? Toute ma vie est là et c’est tout ce que j’ai pour en témoigner.
    — Ta vie est avec moi, maintenant, l’avait rassurée Augustin.
    — Oui, tu as raison, avait-elle admis, les yeux étincelants et le feu aux joues.
    La porte de la salle d’interrogatoire se rouvrit et Theofanis réapparut.
    — Puis-je vous parler une seconde ? demanda-t-il à Angelos.
    — Bien sûr, l’encouragea l’inspecteur.
    — Pas ici, précisa Theofanis en désignant Knox du regard.
    Ils sortirent dans le couloir et Theofanis entreprit d’expliquer quelque chose à son supérieur, à voix basse. Knox ne comprit pas de quoi il était question mais, à en juger par le cri d’exaspération d’Angelos et le bruit de verre brisé contre un mur, ce n’était visiblement pas une bonne nouvelle.
    Quelques minutes plus tard, Theofanis revint, un peu contrarié.
    — Je dois vous emmener en cellule de détention, dit-il à Knox. Nous reprendrons cette conversation plus tard.
    III
    Olympia jeta un coup d’œil en haut de la rue Agiou-Konstantinou pour voir si son bus arrivait. Elle avait mal aux bras. Les manuels scolaires qu’elle avait empruntés à Demetria lui semblaient de plus en plus lourds mais, après l’averse qui venait de tomber, le trottoir était trop mouillé pour qu’elle les pose. Elle avait envie de s’asseoir, mais l’unique banc était occupé par un homme qui l’observait du coin de l’œil en se touchant avec le pouce, la main entre les cuisses. Lorsqu’un homme jeune et beau la regardait de cette façon, elle trouvait ça plutôt excitant mais, lorsqu’il s’agissait d’un pervers comme ce sale type, elle se sentait souillée.
    Une Ferrari couleur or attira son attention dans la rue. Avec le grondement caverneux de son moteur, son long capot et sa carrosserie polie, elle était ridiculement sexy. De plus, le conducteur l’exhibait comme un trophée en paradant d’un côté et de l’autre de la rue, à cheval sur les voies. Lorsqu’il s’approcha, Olympia le suivit du regard avec envie. Elle aimait les belles choses. Tout à coup, la Ferrari fit une embardée entre les voitures et s’arrêta juste devant elle. Elle se pencha vers la vitre en pensant que le conducteur cherchait son chemin. Mais l’homme descendit de voiture, ferma sa portière et lui sourit chaleureusement.
    — On se connaît ? demanda-t-elle.
    Il ne répondit pas et se contenta de la rejoindre sur le trottoir, les bras le long du corps et la démarche inoffensive. Il était un peu plus grand que la moyenne, solidement charpenté et gratifié de cette allure virile qui lui procurait de drôles de sensations. Il devait avoir entre vingt-cinq et vingt-sept ans, environ dix ou douze ans de plus qu’elle. Le front haut, le nez camus, il arborait un petit bouc et des cheveux bruns tondus à la manière d’un soldat  – mais quel soldat avait les moyens de s’offrir une voiture comme celle-là ? Au-dessus

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