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Le secret d'Eleusis

Le secret d'Eleusis

Titel: Le secret d'Eleusis Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Will Adams
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Félicitations !
    Iain se retourna et rougit légèrement lorsqu’il la vit lire la lettre.
    — C’est personnel, décréta-t-il, en la lui prenant des mains, avant de la plier et de la ranger dans un tiroir.
    — Je suis désolée, bredouilla Gaëlle, un peu décontenancée. Je ne savais pas.
    Iain soupira et s’efforça de sourire.
    — Pardonnez-moi. Je ne voulais pas être désagréable. C’est juste que... les gars se moquent de moi à cause de ça.
    — Mais pourquoi ? Votre livre va être publié. Il y a de quoi être fier, au contraire.
    — Vous n’avez pas vu le titre ?
    — Non, pourquoi ?
    — Mon livre propose une nouvelle vision de la Méditerranée orientale à l’âge du bronze, fondée sur toutes les informations qui ont été glanées au cours des fouilles effectuées en Crète, à Santorin et sur les autres îles grecques. Je voulais l’intituler L’Egée pélasgienne et minoenne : un nouveau paradigme.
    — Accrocheur...
    — Je ne vous le fais pas dire. Il n’a intéressé personne. Je l’ai réécrit des dizaines de fois en pensant que le problème venait de ma façon d’exposer les faits. Puis une nuit, j’ai eu idée lumineuse : j’ai modifié le titre, qui est devenu L’Atlantide reconstituée . Et j’ai reçu une offre dans la semaine.
    Ils rirent ensemble de la façon dont le monde fonctionnait, ce qui dissipa toute tension entre eux. L’imprimante cracha enfin la photo. Gaëlle tressaillit légèrement en voyant Petitier, dont l’existence était restée abstraite jusque-là. Cela dit, elle n’éprouva aucune sympathie pour lui. Visiblement contrarié de devoir poser pour la photo, il avait les lèvres si pincées sous sa barbe rousse grisonnante qu’on décelait immédiatement son impatience et son sentiment de supériorité.
    — Vous n’avez pas d’adresse, je suppose, dit Gaëlle.
    — Nous en demandons toujours une, déclara Iain, mais il a indiqué celle d’un hôtel à Héraklion. J’ai appelé tout à l’heure, au cas où, mais la réceptionniste ne le connaît pas et ne voit personne qui corresponde à son signalement. Elle le couvre peut-être, mais ça m’étonnerait. Je ne l’ai jamais vu à Héraklion et je l’aurais certainement croisé s’il avait vécu ici ces dix dernières années. Cependant, j’ai gardé le meilleur pour la fin !
    — Vous avez découvert autre chose ?
    — Je me suis dit que, s’il avait fait des recherches ici, il s’était sûrement rendu sur d’autres sites. Alors j’ai téléphoné un peu partout et devinez quoi ?
    — Vous avez retrouvé sa trace ?
    — Oui ! jubila Iain, les yeux pétillants. Il y a un chantier de fouilles belge non loin d’ici. Une des filles de l’équipe connaît bien Petitier. Un jour, il y a quelques années, son frère est venu lui rendre visite et elle lui a fait faire le tour de l’île. Et qui a-t-elle vu au cours de ses pérégrinations ? Roland Petitier, qui vendait des kilos de noix dans une échoppe et promettait d’en apporter davantage la prochaine fois.
    — Fantastique ! Où était-ce exactement ?
    — À Anapoli, un village situé dans les collines qui surplombent Hora Sfakion, sur la côte sud.
    — Comment puis-je m’y rendre ?
    — En remontant dans ma voiture et en profitant du paysage ! lança Iain avec un grand sourire.
    II
    Le pavillon n’avait pas de fenêtres, afin que la lumière puisse être totalement contrôlée pendant les interventions. Pour l’instant, seul le dernier tiers de la salle était éclairé. Deux femmes d’allure imposante disposaient des tasses à café et des carafes d’eau sur des tables à tréteaux. Knox éprouva une pointe d’anxiété. Il pensait que les techniciens allaient déjà être sur place et qu’ils pourraient lui montrer le fonctionnement du matériel. Ils avaient dû être retardés par l’embouteillage. Il remplit deux verres d’eau et les emporta jusqu’à la dernière rangée de chaises pliantes en bois, où Franklin et lui prirent place, de part et d’autre de l’allée.
    — Vous alliez me dire comment votre croisade s’est terminée, rappela-t-il.
    — D’une façon un peu absurde, avoua Franklin. Un de mes professeurs, mon mentor, en quelque sorte, a fini par se lasser de mon attitude. Il m’a invité chez lui, ce qui n’est jamais bon signe. Mais j’étais content, remonté à bloc et prêt à faire valoir mon point de vue. Il était très à cheval sur la ponctualité,

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