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Le secret d'Eleusis

Le secret d'Eleusis

Titel: Le secret d'Eleusis Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Will Adams
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collines situées au nord d’Athènes. C’est un quartier extrêmement huppé. À moins d’être un armateur milliardaire ou un oligarque russe, ce n’est même pas la peine d’y penser. Et la maison...
    Sokratis secoua la main comme s’il venait de se brûler.
    — Je n’ai pas pu suivre le type dans l’allée, continua-t-il. Il m’aurait repéré à coup sûr. Alors je me suis garé un peu plus loin, j’ai attendu qu’il entre et je suis monté à pied. Il y avait une autre voiture devant la maison : une Ferrari couleur or. Mais j’ai pensé que c’était la Mercedes qui vous intéressait. J’étais en train de fixer un émetteur sous le châssis quand...
    — Quand quoi ? s’impatienta Nadia.
    — Quand la seconde Mercedes est arrivée ! s’exclama Sokratis.
    Il rit joyeusement pour lui montrer à quel point il était détendu, même en situation de crise.
    — Heureusement que je me suis tiré de là vite fait, se réjouit-il.
    — Mais vous avez mis l’émetteur ? l’interrogea Nadia.
    — Bien sûr que je l’ai mis ! la rassura-t-il en montrant fièrement l’écran GPS qui trônait sur le tableau de bord. Il ne s’est encore rien passé ce matin mais, dès que la Mercedes démarrera, nous pourrons la suivre à la trace.
    — Bien joué.
    — Le tout en une seule journée de travail, précisa Sokratis. À propos...
    Nadia acquiesça et lui tendit une enveloppe blanche. Il l’ouvrit et compta deux fois les billets, avant de les ranger dans son portefeuille.
    — Alors, qu’est-ce qui se passe ? s’enquit-il. Votre mari fait des siennes, c’est ça ?
    — Quelque chose comme ça, répondit Nadia.
    — Ils font tous ça, ricana-t-il. Ces derniers temps, je ne bosse que sur des affaires de divorce.
    — Et ça vous pose problème ?
    — Pas tant qu’on me paye.
    — Bien. Je vois qu’on se comprend.

Chapitre 17
    I
    Le soleil était levé depuis longtemps et Mikhaïl n’était toujours pas sorti de sa chambre.
    — On va frapper ? demanda Zaal.
    — Il a pris la Ferrari hier soir, murmura Boris. Il a dû ramener quelqu’un.
    — Ce qui veut dire ? Je vais frapper ou pas ?
    — Si tu veux aller frapper, ce n’est pas moi qui vais t’en empêcher.
    — Attendons encore dix minutes.
    L’attente ne fut pas aussi longue. La porte s’ouvrit brusquement et Mikhaïl apparut sur la mezzanine. Avec ses lunettes de soleil, son jean, son tee-shirt blanc et son trench-coat en cuir, il semblait sorti tout droit d’Hollywood. Une jeune femme fluette, vêtue d’une jupe à paillettes et perchée sur des talons aiguilles, le suivit dans l’escalier en se cachant derrière lui. Avec sa silhouette menue et ses cheveux bruns, elle avait quelque chose de Gaëlle Bonnard. Édouard ne put s’empêcher de se demander si Mikhaïl n’avait pas fantasmé sur la jeune archéologue dans l’ascenseur et éprouvé le besoin d’assouvir ses perverses envies.
    — Knox va bientôt intervenir au congrès, fit remarquer Mikhaïl avec une pointe d’agacement, comme si c’était lui qu’on avait fait attendre. Nous partons dans cinq minutes. Soyez prêts.
    — Je vais rester ici, déclara Édouard. Votre père m’a demandé de travailler sur...
    — Vous venez avec nous.
    — Mais je...
    — J’ai dit : vous venez avec nous. Vous téléphonerez à mon père dans la voiture.
    Mikhaïl tourna les talons avant qu’Édouard ne puisse protester davantage et se dirigea vers la cuisine, où il donna ses instructions à Boris.
    — Ne vous en faites pas, dit Davit avec une compassion inattendue. Ça va aller.
    — Je suis historien, soupira Édouard en s’approchant du robuste Géorgien, assis au fond d’un fauteuil. Je n’ai pas l’habitude de...
    Il s’interrompit, moite de sueur.
    — Je comprends. Il faut parfois du temps pour s’y faire.
    Édouard s’assit à son tour.
    — Comment se fait-il que j’aie l’impression de vous connaître ? Nous nous sommes déjà rencontrés ?
    — Je ne crois pas, mais vous suivez peut-être les matchs de rugby...
    — C’est ça ! s’écria Édouard en claquant des doigts. Les Lions de Tbilissi ! Vous êtes deuxième ligne.
    — Je l’étais.
    — Je vous ai vu sauter face à Pavel lors d’une demi-finale il y a quelques années. Ça, c’était du rugby !
    — Pavel, il était bon en touche. C’est le meilleur sauteur auquel j’aie jamais eu affaire.
    — Vous lui avez donné du fil à retordre.
    — Mais on a

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