Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Le secret d'Eleusis

Le secret d'Eleusis

Titel: Le secret d'Eleusis Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Will Adams
Vom Netzwerk:
elle ressemblait à une stèle érigée en l’honneur du col. Gaëlle se pencha. À moins que ses yeux ne lui jouent des tours...
    Elle se releva péniblement et s’approcha. Oui, il y avait bien des motifs à la surface de la pierre, deux symboles gravés comme des inscriptions anciennes : un homme marchant, puis une main ouverte. Ils étaient si érodés qu’ils étaient difficiles à identifier. Gaëlle alluma son téléphone portable et prit une photo. La connexion au réseau était faible et deviendrait sans doute impossible dans la plaine où se trouvait la ferme de Petitier. La jeune femme était mal à l’aise à l’idée que personne ne sache où elle se trouvait, bien que Iain ait l’expérience de la montagne. Aussi, elle s’approcha de l’escarpement et prit une photo de la plaine et de la ferme. Puis elle retourna le téléphone et se photographia en train d’envoyer un baiser. Satisfaite, elle retourna s’asseoir pour écrire un texto à Knox. Elle lui fit part de ses dernières découvertes et joignit les photos.
    Cinq minutes plus tard, Iain réapparut.
    — Bonne nouvelle ! annonça-t-il. J’ai trouvé un sentier. Enfin, en quelque sorte.
    — En quelque sorte ? répéta Gaëlle, la plante des pieds rivée au sol avec une sensation anticipée de vertige. Et si ce n’était pas la maison de Petitier ?
    — C’est forcément la sienne. La femme de l’épicerie m’a dit que c’était là. Et puis, qui d’autre irait vivre dans un endroit aussi isolé ? Les Crétois détestent la solitude. Ici, seuls les étrangers fuient la compagnie.
    — Et si la porte est fermée ?
    — Ce n’est pas un problème. J’ai ma tente et toutes les provisions nécessaires. Si on fait demi-tour maintenant, nous devrons revenir demain matin. Ne voulez-vous pas innocenter votre ami au plus vite ?
    L’évocation d’Augustin fut le coup de pouce dont Gaëlle avait besoin.
    — Vous avez raison. Allons-y !
    IV
    Sokratis prit la direction du centre d’Athènes et conduisit sans dire un mot. Il voulait que Nadia sache qu’il n’appréciait pas du tout la façon dont elle l’avait traité. Il n’y avait pas beaucoup de circulation ; ils ne tardèrent pas à arriver à l’hôtel. Sokratis déposa sa cliente devant l’entrée, ouvrit le coffre afin qu’elle puisse prendre son sac de voyage et son ordinateur portable, puis s’en alla sans un dernier regard.
    En réalité, sa colère n’était qu’une façade destinée à dissimuler son sentiment de culpabilité. Il fit le tour du pâté de maisons et se gara à environ deux cents mètres de l’hôtel. Il avait eu raison d’avoir des soupçons. Un taxi s’arrêta devant la porte d’entrée et Nadia réapparut avec ses bagages. Elle jeta un regard furtif dans la rue et descendit le perron en boitant.
    La garce ! Il savait qu’elle allait tenter quelque chose !
    Il lui laissa un peu d’avance, car elle était sur ses gardes. Le taxi se dirigea vers la Plaka, un quartier touristique dont les rues étroites s’entrecroisaient au pied de l’Acropole, et s’arrêta devant un autre hôtel. Un porteur vint chercher les bagages de Nadia, qui paya le chauffeur et entra dans le hall.
    Une fois sa décision prise, Sokratis éprouva une pointe de honte, qu’il s’efforça de refouler. Un toit au-dessus de sa tête, de quoi manger et un peu d’argent pour passer du bon temps avec une femme à l’occasion, c’était tout ce qu’il demandait. Et puis, son site indiquait clairement qu’il était spécialisé dans les affaires de divorce. C’était la faute de cette femme s’il se retrouvait dans une situation aussi intolérable. Oui, tout était sa faute.

Chapitre 23
    I
    Knox était appuyé contre les portes du métro lorsqu’une femme en vêtements de deuil noirs passa parmi les passagers, la main tendue. Un enfant blotti contre la hanche, elle récitait sa litanie sans conviction et semblait ne pas attendre ni recueillir d’aumônes. Ils se trouvaient sur une voie à ciel ouvert, qui offrait une belle vue sur la ville. Nico avait raison : on voyait le stade olympique de loin. Les arches d’un blanc étincelant contrastaient avec les immeubles des bas quartiers, enlaidis par les graffitis et les antennes paraboliques.
    Knox descendit à Irini, prit l’escalier et, après être passé entre deux bassins ornementaux, arriva sur un parvis balayé par le vent. Une fanfare martelait des airs de Sousa en marchant sur place, comme si

Weitere Kostenlose Bücher