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Le secret d'Eleusis

Le secret d'Eleusis

Titel: Le secret d'Eleusis Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Will Adams
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Discrète, avec suffisamment de place à l’arrière.
    — Oui, patron, dit Zaal.
    Une femme prénommée Nadia, qui marchait en boitant et avait pris l’avion depuis la Géorgie pour le suivre... L’espace d’un instant, Mikhaïl fut pris d’un agréable vertige. La vie commençait à devenir intéressante.
    III
    Antonius était pendu à une corde attachée à la base de la balustrade. Ses pieds n’étaient qu’à un centimètre ou deux de la dernière marche. Il aurait presque pu l’atteindre en étirant les orteils, mais il était trop tard depuis longtemps. S’il avait déjà vu la mort de près, Knox n’en avait jamais eu une vision aussi laide. Antonius était un vieil homme sec. La rigidité cadavérique figeait déjà ses membres dans des positions grotesques en faisant remonter les manches de sa veste bleue. Une bosse dans son pantalon gris témoignait d’une érection post mortem . Ses pieds étaient si incroyablement enflés que les lacets de ses chaussures éraflées étaient défaits d’un côté et serrés comme une ficelle autour d’un rôti de l’autre. Knox vit un papier plié en deux sur la deuxième marche. Il l’ouvrit avec précaution, du bout des ongles, juste assez pour lire le mot qui y avait été griffonné. C’était évidemment l’expression simple et directe des regrets du défunt. Mais après la mort de Petitier et l’intervention de Mikhaïl Nergadze, ce message n’était guère convaincant.
    Knox était bouleversé. Outre la tristesse qu’il éprouvait pour Antonius, il s’inquiétait aussi pour lui-même, conscient de s’être fourré dans un horrible guêpier. Il ne pouvait pas laisser ce pauvre type pendu là, mais n’osait pas couper la corde, car il se trouvait peut-être sur le lieu d’un crime. Et s’il prévenait ses amis de la police d’Athènes, ils profiteraient de sa présence ici pour l’accabler davantage. Il avait besoin d’un intermédiaire.
    Chez les voisins, le bruit avait repris de plus belle et l’empêchait de réfléchir. Il sortit comme il était entré, franchit le portail et s’éloigna un peu, avant d’appeler Charissa. Il lui raconta ce qui s’était passé depuis le matin, sa rencontre avec Nergadze et Nadia, puis la découverte du cadavre d’Antonius.
    — Vous alors, vous avez un don pour vous mettre dans le pétrin ! s’exclama-t-elle.
    — Je crois que je commence à comprendre ce qui s’est passé, déclara-t-il. Votre beau-frère a envoyé des photos des sceaux à de nombreuses personnes, dont Antonius. Celui-ci a dû déchiffrer les inscriptions et comprendre qu’il détenait une information capitale. Il avait besoin d’argent. Vraiment besoin. Alors il a essayé de trouver quelqu’un à qui il puisse vendre cette information. Malheureusement, il s’est adressé à la famille Nergadze.
    — À l’homme qui s’en est pris à vous tout à l’heure ?
    — Oui, celui-ci fait partie de la famille.
    — Et vous croyez qu’il a assassiné Antonius ?
    — Ce n’est pas exclu.
    — Quelle histoire..., murmura Charissa.
    — Vous pouvez appeler la police ? Je ne tiens pas à expliquer aux flics que j’ai trouvé un deuxième cadavre. Et ce serait bien de prévenir Nico aussi. Antonius était son ami.
    — Je m’en occupe. Faites attention à vous.
    — Ne vous en faites pas pour moi.
    IV
    L’escarpement était si abrupt que Gaëlle était mal à l’aise, y compris lorsque le sentier était large et le sol relativement sûr. Or, certains passages étaient si glissants qu’elle devait se laisser descendre sur les fesses. Iain et elle aperçurent une chèvre couchée sur le sol. La bête semblait endormie, mais elle avait une traînée de sang au coin de la bouche. Lorsqu’ils s’approchèrent, une nuée de mouches s’envola. Cela ne rassura pas Gaëlle de voir que même les chèvres pouvaient tomber et se tuer sur ces falaises... Elle enjamba le cadavre en détournant les yeux avec dégoût. Mais ce n’était rien à côté de ce qui l’attendait. Un arbuste qui poussait à l’horizontale dans une fissure bloquait la majeure partie du sentier. Iain l’empoigna et en fit facilement le tour, comme s’il n’avait pas conscience du vide au-dessous de lui.
    — Rien de plus facile, assura-t-il. Ça va aller.
    — Je ne peux pas, décréta Gaëlle.
    — Bien sûr que si ! Si les branches résistent à mon poids et à celui de mon sac à dos, elles résisteront au vôtre.
    — Il y a forcément

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