Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Le Temple Noir

Le Temple Noir

Titel: Le Temple Noir Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Eric Giacometti
Vom Netzwerk:
combinaisons d’ouvriers, blanches et froissées.
    — Ils s’en sont débarrassés. La sortie ne doit plus être très loin.
    Il inspecta le débarras. Juste à côté du pape polonais, une autre porte était entrouverte. Le frère obèse s’y précipita avant Marcas et la poussa d’un geste brusque.
    — Non !
    Sa grosse silhouette bascula en avant et disparut dans les profondeurs. Le superviseur se rua derrière lui tandis que da Silva appuyait sur le bouton d’un interrupteur situé à côté de la porte. Antoine bondit à son tour.
    Une volée de marches en pierre apparut à leurs yeux. Un gémissement montait. Ils descendirent les degrés à toute allure et virent le frère obèse qui gisait, à moitié recroquevillé. Son cou collait ses épaules, sa jambe formait un angle droit avec son ventre. Son visage était tordu de souffrance.
    — Je… Je me suis brisé quelque chose. Putain ! J’ai… mal.
    Marcas se précipita à ses côtés.
    — Je vais t’aider.
    — Non ! jeta da Silva. La colonne est peut-être touchée, il ne faut surtout pas le bouger. Laissez-moi faire.
    Antoine se releva et laissa passer le prêtre. Celui-ci effectua une série de gestes précis et méthodiques. Il appliqua une main sous le dos, palpa le cou et appuya sur la jambe, à la hauteur du genou. Le gros homme hurla. Da Silva secoua la tête :
    — Vous avez une fracture au niveau de l’humérus, il faut une ambulance.
    Le blessé cria :
    — Pas question ! Personne ne doit pénétrer dans la basilique pendant la récupération du trésor. Appelez mon chauffeur avec mon portable, il saura quoi faire. Antoine, continue, il doit bien y avoir une sortie par là.
    Le commissaire hésita quelques secondes puis hocha la tête. Un nouveau passage étroit s’offrait à ses yeux, mais cette fois éclairé par une succession de vieilles ampoules.
    — Je n’arrive pas à me repérer par rapport à la basilique, jeta-t-il en se massant le menton.
    Le superviseur tourna la tête vers lui.
    — Nous sommes plein nord, en direction du carmel, le bâtiment d’habitation des sœurs, sous les communs probablement.
    Antoine s’engouffra dans le passage qui suintait l’humidité. Les murs étaient rongés par des moisissures, les gaines électriques dataient des années cinquante et des odeurs d’égout remontaient par un petit soupirail encastré dans le sol. Marcas continua sa progression jusqu’à un autre coude qui donnait sur une porte close.
    Il la poussa. Elle s’ouvrit avec un grincement sinistre.
    Un léger vent tiède balaya son visage. Il se trouvait dans un grand établi baigné dans un clair-obscur. La pièce était encombrée d’outils et de produits de jardinage. Des pots remplis de terre se succédaient en rang d’oignons sur une table en vieux bois, et tout au bout se dressait une porte en métal vert, munie d’une grille d’aération. Il s’approcha et fit jouer la poignée. La porte s’ouvrit. Antoine se masqua le visage, aveuglé par la clarté du jour.
    Sous ses yeux, s’offrait une pelouse en pente, mal entretenue, terminée par une haie d’arbres qui n’arrivaient pas à masquer une rangée d’immeubles aux toits gris. Il tapota sur son smartphone pour identifier sa position. Le navigateur indiqua l’angle de la rue Lamarck et de l’escalier du Chevalier de la Barre. Le superviseur ne s’était pas trompé, il était bien à l’est de la basilique. Son regard s’arrêta sur le sol. Des traces de pas étaient visibles sur la terre et s’éloignaient en direction des arbres. Il s’avança au milieu de la pelouse et aperçut une grille opaque, fermée par une porte métallique vert olive. Il se hissa sur la pointe des pieds, une volée de marches apparut.
    Satisfait, il s’engouffra dans l’appentis et cria en direction du trio :
    — On va pouvoir l’évacuer par ici, ça donne sur la rue.
    Un lointain gémissement lui répondit puis da Silva apparut, un portable à la main.
    — Je vais contacter le chauffeur de ton ami avec son téléphone.
    — C’est pas un ami. Plutôt un frère, un peu spécial d’ailleurs.
    — Je ne comprendrai jamais vos relations chez les maçons. Je n’ai pas voulu l’inquiéter, mais il s’est peut-être déplacé une vertèbre.
    Marcas hocha la tête.
    — Ils verront ça à l’hosto. Dis au chauffeur de venir à l’intersection de la rue du Chevalier de la Barre et de la rue Lamarck. Je vais les attendre là-bas.
    Il traversa à

Weitere Kostenlose Bücher