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Le templier déchu

Le templier déchu

Titel: Le templier déchu Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Mary Reed McCall
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accueilli il y a quelques mois.
    — J’aimerais voir cela ! rétorqua-t-il avec un sourire dédaigneux. Avant que tout ceci soit fini, je vous promets que vous paierez chaque représaille à mon encontre. Si ce n’est dans mon lit, ce sera d’une autre manière.
    — Écartez-vous !
    — Je vais y réfléchir. Pour le moment, je savoure votre...
    — Je crois que ma femme vous a demandé de vous écarter. Maintenant .
    La voix de Robert avait claqué comme un fouet. Lennox recula, tiré brutalement en arrière par la main qui venait de saisir sa tunique richement brodée.
    Les yeux de Robert flamboyaient et la fureur transpirait de toute sa personne. Il se glissa près d’Elizabeth, quoique légèrement en avant pour lui faire un rempart de son corps. Sans se soucier du cliquetis des lames que l’on avait sorties de leur fourreau, il fixa le comte d’un regard dur.
    — Existe-t-il une bonne raison pour que vous n’accédiez pas à sa requête ? reprit-il d’une voix glaciale.
    Lennox avait l’air d’un poisson hors de l’eau. Bouche bée, la main sur la poignée de son épée, il émit quelques sons intelligibles, puis referma la bouche et parut jauger l’homme qui lui faisait face. Jetant un regard à ses hommes, il leur fit signe de rengainer leur lame.
    — Ce n’est rien d’autre qu’un malentendu, Marston.
    — Un malentendu qui risquerait d’être fatal s’il se reproduisait. Prenez-le comme un avertissement, Lennox, car lorsqu’il s’agit d’assurer le bonheur et la sécurité de mon épouse, je n’ai pas l’habitude de réfléchir longtemps avant d’agir.
    Lennox hocha la tête, l’étudia avec attention avant de consentir à reculer d’un pas.
    — Je dois vous dire, Marston, comme je le faisais remarquer à dame Elizabeth avant votre arrivée, que vous avez l’air en très bonne forme pour un homme qui a subi toutes les épreuves dont nous avons eu vent.
    Elizabeth nota que Robert serrait les mâchoires alors même qu’il esquissait un sourire crispé.
    — Il ne faut pas croire les rumeurs.
    — Oh, mais il ne s’agissait pas de rumeurs. Je tenais mes informations d’un homme qui s’est trouvé emprisonné à York en même temps que vous.
    — Nous étions nombreux là-bas, et nombreux sont ceux qui n’ont pas résisté aux traitements qu’on nous infligeait. Votre homme a dû me confondre avec un autre, ce qui n’a rien d’étonnant.
    Durant cet échange, le comte de Lennox avait repris de sa superbe et affichait à présent une posture arrogante. Redressé de toute sa taille, il n’en demeurait pas moins d’une demi-tête plus petit que Robert, mais la flamme du défi brillait dans son regard.
    — Peut-être seriez-vous heureux de revoir cet homme dans un futur proche, Marston.
    — Pourquoi pas ? répondit Robert sans se compromettre. Savez-vous où il se trouve ?
    — En ce moment même, plusieurs de mes hommes sont à sa recherche. Mais soyez sûr que si nous le retrouvons, vous en serez prévenu aussitôt, répondit Lennox.
    Les paroles étaient aimables, mais le ton d’une rare insolence.
    Robert se borna à hocher la tête, la mine impassible, mais Elizabeth ne s’y trompa pas. En dépit de son calme apparent, le feu couvait chez son mari.
    — Je vous remercie, conclut ce dernier. À présent, si vous voulez bien nous excuser, j’ai promis à ma femme de danser avec elle. C’est l’un de ses passe-temps préférés... avec la marelle, bien sûr.
    Le regard de Robert dévia sur Elizabeth. La lumière qui y brilla soudain la prit tellement de court qu’elle en oublia de respirer. Maudissant ses joues en feu, elle se laissa entraîner loin du comte et de ses sbires.
    Il lui fallut quelques secondes pour recouvrer l’usage de la parole.
    — Je vous en prie, messire... je ne crois pas être en mesure de danser. Pas maintenant. Je ne me sens pas très bien, tout à coup. Il fait si chaud ici. Si nous pouvions sortir de la grande salle, ne serait-ce qu’un instant... ?
    Robert l’enveloppa d’un regard plein de sollicitude.
    — Vous devez vraiment être au bord du malaise pour refuser une danse, madame. Permettez-moi de vous escorter dans un lieu plus calme où vous pourrez reprendre vos esprits.
    — Merci. Dès que je me sentirai mieux, nous danserons, je vous le promets.
    Elle s’efforça de lui sourire pour le rassurer, mais le résultat dut être bien piètre, car Robert se contenta de hocher la tête et de presser le pas pour la guider hors

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