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Le Testament Des Templiers

Le Testament Des Templiers

Titel: Le Testament Des Templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Glenn Cooper
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manganèse. Si je devais faire une estimation, je dirais que c’est plus récent. »
    L’extrémité de la première salle semblait être matérialisée par une représentation imaginaire d’un mammouth avec une trompe si longue qu’elle passait sous ses pattes. Au-delà, la grotte se rétrécissait en formant un boyau qui montait, leur permettant tout juste de rester debout. Dans ce conduit exigu, il n’y avait plus qu’une seule décoration – des mains d’homme peintes au pochoir à hauteur des yeux. De l’ocre rouge avait été soufflée à la bouche sur des mains ouvertes, laissant sur la roche une image négative pâle, presque de la couleur de la peau.
    « Seraient-ce les mains de l’artiste ? » demanda Luc avec solennité.
    Il était sur le point d’expliquer cette technique à Hugo lorsqu’il fut distrait par ce qu’éclairait la torche d’Hugo devant lui.
    « Regarde, là-bas ! Bon Dieu, regarde-moi ça ! »
    La grotte s’ouvrait sur une autre salle, plus grande que la précédente.
    L’endroit était enchanteur.
    Il y avait des dizaines, littéralement des dizaines, de bisons en train de charger, peints en noir et marron, chacun ne mesurant pas plus d’un mètre de longueur, avec leurs pattes en action, leurs crinières et leurs barbes flottantes, leurs yeux formant des cercles brillants nageant dans des têtes noires trapues. Le troupeau était énorme, et comme il couvrait les murs des deux côtés, il s’en dégageait un effet stéréoscopique qui donnait à Luc et Hugo l’impression de courir avec les bêtes. Pour peu, on aurait entendu leur bruit de tonnerre, on aurait senti le sol trembler à leur passage, et la vapeur brûlante de leur haleine s’échappant de leurs bouches barbues.
    « C’est vraiment inouï, totalement… » se mit à marmonner Luc, puis il aperçut la silhouette humaine à sa gauche, un hominidé solitaire dans une mer de bovidés.
    Hugo le vit aussi et cria à travers son mouchoir :
    « Voilà notre homme ! »
    Le personnage primitif, fidèlement reproduit dans le manuscrit de Barthomieu, était là, debout, avec sa tête d’oiseau, ses bras chétifs prolongés par des mains à quatre doigts, un corps oblong, des jambes comme des bâtons avec des pieds en forme de canoës, et ce grand pénis en érection braqué comme une arme en direction des bisons qui chargeaient. Au-dessus de la tête des bêtes était dessinée une volée de lances acérées se dirigeant sur leurs cibles. L’une d’elles semblait avoir atteint sa proie. Elle était fichée dans le ventre d’un bison, dont les viscères s’échappaient en cercles concentriques.
    Luc prit rapidement une douzaine de photos avant de laisser son appareil retomber contre sa poitrine.
    « Un homme solitaire face à un troupeau. N’est-ce pas le premier héros du monde ?
    – Il semble s’être excité tout seul, plaisanta Hugo.
    – C’est un signe de virilité, cela n’a rien de sexuel, répondit Luc avec sérieux, tout en continuant à avancer.
    – Bien, professeur, du moment que tu le dis », répliqua Hugo.
    La grotte semblait assez rectiligne, avec une série de salles creusées dans la falaise comme les parties dodues d’un abdomen d’insecte. Chaque salle contenait d’autres merveilles, tout un bestiaire préhistorique d’animaux sauvages peints avec truculence. Luc buvait du petit-lait. On aurait dit un chat devant un bol de crème. Hugo finit par déclarer que, dehors, l’aube s’était certainement levée. De plus, ajouta-t-il, l’odeur d’ammoniaque n’avait pas tardé à faire son effet. Il avait la nausée et très mal à la tête.
    Luc n’avait pas envie de partir avant d’avoir fait, au moins, un examen rapide de l’ensemble, même si la tâche se révélait considérable. Il y avait toujours un autre recoin un peu plus loin, une autre salle, une autre galerie, chacune décorée de créatures aussi fraîches qu’au premier jour. Mais plus ils s’enfonçaient, plus ils devaient se battre contre les chauves-souris qui n’appréciaient pas du tout l’intrusion.
    Luc réussit à persuader Hugo de continuer un peu plus loin pour explorer une nouvelle salle, puis une autre galerie, jusqu’à ce qu’ils parviennent à une sorte de cul-de-sac sans la moindre peinture, couvert d’une couche épaisse de fiente de chauve-souris à l’odeur asphyxiante. Luc était sur le point de mettre un terme à leur nuit, et probablement aussi de céder à

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