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Le Testament Des Templiers

Le Testament Des Templiers

Titel: Le Testament Des Templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Glenn Cooper
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tardivement. Ils paraissaient perdus, presque en état de choc. Luc préféra ne pas insister. Ils se rappelaient avoir entendu Jeremy en parler, et son père le remercia d’être venu de France. Puis sa mère demanda :
    « Étiez-vous là-bas, professeur Simard ?
    – Non, madame. J’étais en Angleterre.
    – Qu’a-t-il bien pu se passer ? » dit-elle.
    À voir son visage sans expression, on pouvait douter qu’elle veuille vraiment le savoir.
    « La police croit à un cambriolage. C’est tout ce qu’on m’a dit. Ils pensent qu’il n’a pas dû souffrir.
    – Tant mieux. C’était un bon garçon. Il repose en paix.
    – Oui, j’en suis certain.
    – Il était passionné par cette archéologie », dit son père, sortant brusquement de sa torpeur pour se mettre à pleurer.
     
    Plutôt que de regagner Paris par un vol direct, il prit une navette pour Heathrow et sauta dans un taxi. Sara était toujours injoignable , mais il ne pouvait pas laisser les choses en l’état. Il était en Angleterre. Il allait se dominer et essayer de faire amende honorable.
    Elle vivait dans le quartier de Saint Pancras, à deux pas de la British Library et quelques minutes à pied de l’Institut d’archéologie.
    À Ossulston Street, il descendit du taxi sous une pluie battante. La soirée s’annonçait mal, avec un ciel chargé. Il n’avait pas de parapluie, et le temps de trouver l’entrée du complexe résidentiel, la veste de son costume était trempée. D’après la liste, l’appartement 21 se trouvait au troisième étage. Par chance, l’interphone, situé dans une sorte de sas, était abrité de la pluie, car il n’obtint pas de réponse à ses coups de sonnette répétés.
    Il était sur le point de renoncer quand une femme vint à la porte. Ce n’était pas Sara. La femme, sensiblement du même âge que Sara, avait les cheveux filasse et aucun maquillage. Un long sweater informe gommait sa silhouette.
    « Puis-je savoir si c’est vous qui sonniez chez Sara Mallory ? »
    Luc acquiesça.
    « Je suis sa voisine, Victoria. Les cloisons sont terriblement minces. En fait, je m’inquiète pour elle. Savez-vous où elle est ?
    – Non, c’est pourquoi je suis là.
    – Vous êtes français, n’est-ce pas ? demanda-t-elle.
    – Effectivement. »
    Elle le regarda avec l’air d’un moineau sur le point de sortir un ver d’un trou.
    « C’est vous, Luc ? »
    Elle l’emmena en haut, à l’appartement 22, lui donna une serviette et lui fit du thé. Elle travaillait chez elle comme écrivain free-lance. Sara et elle étaient amies depuis le jour où Sara avait emménagé. Quand Sara était là, elles dînaient ensemble chez l’une ou chez l’autre, ou chez l’Indien du coin, une ou deux fois par semaine. Elles avaient communiqué de temps en temps par mails et par textos pendant les fouilles. Visiblement au courant de la vie de Sara, elle examinait Luc avec l’air de dire : Voici donc le fameux Luc ! Ce n’était pas la peine de faire tant d’histoires !
    Elle versa le thé. « Elle m’a envoyé un texto samedi soir de France, déclara-t-elle. Elle disait qu’elle serait de retour à Londres lundi soir. Nous sommes mercredi à présent. J’ai vu aux informations ce qui était arrivé à Ruac. Je suis paniquée depuis, mais personne n’a été capable de me renseigner. Je vous en supplie, dites-moi qu’elle n’a pas été prise là-dedans.
    – Non, non, elle n’était pas là-bas quand c’est arrivé. Lundi matin, elle était avec moi à Cambridge, expliqua Luc. Nous rendions visite à un homme à l’hôpital quand on m’a appelé pour que j’aille sur les lieux du drame. Je suis rentré en France en la laissant à Cambridge. Je n’ai pas eu de ses nouvelles depuis.
    – Mon Dieu, dit-elle avec un air effrayé.
    – Vous êtes certaine qu’elle n’a pas pu revenir à Londres sans que vous le sachiez ? »
    Elle ne pouvait pas l’affirmer, mais en tout cas elle avait la clé de l’appartement de Sara. Peut-être pourraient-ils aller vérifier ensemble.
    L’appartement de Sara était identique à celui de sa voisine en taille et en disposition, mais avec une ambiance radicalement différente. Contrastant avec la décoration sinistre de Victoria et son mobilier disparate dans les gris et les blancs, celui de Sara débordait de couleur et d’énergie, et il reconnut aussitôt de nombreux éléments de son appartement de Paris. Ils avaient fait l’amour sur ce

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