Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Le tombeau d'Alexandre

Le tombeau d'Alexandre

Titel: Le tombeau d'Alexandre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Will Adams
Vom Netzwerk:
juste un livre, dit-il en sortant celui-ci de son sac. Pour sa fille. Votre fille.
    Elle sembla abasourdie.
    — C’est pour Leila ?
    — Oui.
    — Mais... qui êtes-vous ?
    — Je m’appelle Ibrahim.
    — L’archéologue ?
    — Oui.
    Elle se mordit les lèvres pensivement, puis retourna à l’intérieur.
    — Mohammed ! cria-t-elle. Viens ici ! Ton ami archéologue nous rend visite.
    Mohammed sortit d’une pièce en baissant la tête pour passer sous la petite porte.
    — Qu’y a-t-il ? demanda-t-il anxieusement. Un problème sur le site ?
    — Non, répondit Ibrahim en montrant le livre. C’est juste... Mon père me lisait des histoires extraites de ce livre. J’ai pensé que votre fille et vous...
    Il ouvrit le livre et le feuilleta pour montrer les magnifiques illustrations qu’il comportait, des images d’Alexandre, à la fois historiques et mythiques.
    — Mais il est magnifique, murmura Mohammed, les yeux écarquillés.
    Il se tourna vers sa femme, qui hésita puis hocha la tête.
    — Leila a parlé de vous toute la soirée, confessa-t-il à Ibrahim en le prenant par le coude. Je suis sûr qu’elle apprécierait beaucoup que vous le lui offriez en personne.
     
    III
    Alexandrie était traditionnellement la plus accueillante de toutes les villes égyptiennes, mais les tensions entre l’Occident et le monde arabe étaient parvenues jusqu’ici. Knox vit un jeune Égyptien le regarder d’un air mauvais pendant qu’il payait le taxi devant l’hôtel de Gaëlle. En temps normal, il l’aurait ignoré mais, sachant qu’Hassan était à ses trousses, il ne put s’empêcher de s’inquiéter. Tous ces gens... Lesquels d’entre eux étaient dangereux ? Ceux qui lui souriaient ou ceux qui le toisaient ?
    L’hôtel de Gaëlle se trouvait au sixième étage. Le vieil ascenseur bringuebalait le long des étages sombres et tristes. Knox tira sur la porte grillagée et sortit. Le concierge de l’hôtel, un homme d’âge moyen à la calvitie naissante, discutait avec un jeune homme barbu. Ils s’arrêtèrent et lui décochèrent un regard de mépris à peine dissimulé.
    — Oui ? demanda le concierge.
    — J’ai rendez-vous avec Gaëlle Dumas, dit Knox en espérant que sa maîtrise de l’arabe réduirait leur hostilité.
    — La Française ?
    — Oui.
    — Et vous êtes ?
    Knox dut réfléchir un instant pour retrouver le nom qu’Augustin lui avait donné.
    — Mark, répondit-il. Mark Edwards.
    — Asseyez-vous un instant.
    Le concierge se tourna à nouveau vers son ami et ils reprirent leur conversation. Knox s’assit dans un fauteuil bleu éventré dont la mousse débordait de plusieurs endroits. Une minute passa, sans que le concierge ait pris la peine de prévenir Gaëlle de sa présence. Une autre minute passa. Les deux hommes bavardaient en l’ignorant ostensiblement. Il ne voulait pas se faire remarquer, mais vint un moment où il aurait été encore plus louche de ne rien faire. Il se leva, brossa son pantalon maculé de mousse blanche et s’approcha à nouveau de la réception.
    — Dites-lui que je suis là.
    — Une minute.
    — Appelez-la, insista Knox en posant la main à plat sur le comptoir. Tout de suite.
    Le concierge se renfrogna mais décrocha le téléphone et composa le numéro de Gaëlle. Une sonnerie retentit au loin dans le couloir.
    — Vous avez un visiteur, marmonna-t-il.
    Il raccrocha et recommença à discuter sans dire un mot à Knox.
    Quelques instants plus tard, Knox entendit une porte s’ouvrir et se refermer. Des bruits de pas résonnèrent sur le parquet. Gaëlle apparut dans le hall, vêtue d’un jean, d’un vieux sweat-shirt noir et de baskets.
    — Mark ? lança-t-elle avec étonnement. Qu’est-ce que tu fais là ?
    — Augustin a été retenu sur un chantier. J’espère que tu n’as rien contre ce remplacement de dernière minute.
    — Non, bien sûr.
    Elle regarda sa tenue négligée en faisant la moue.
    — Est-ce qu’on va dans un restaurant chic ? demanda-t-elle.
    — Tu es très bien comme ça.
    — Merci, dit-elle en souriant. Alors on y va ? Je meurs de faim.
    Il lui ouvrit la porte de l’ascenseur. Le concierge et son ami barbu le regardèrent la refermer derrière eux. L’ascenseur était petit et mal éclairé. Il pouvait difficilement contenir plus de deux personnes. Serrés l’un contre l’autre, Gaëlle et Knox se laissèrent ballotter lentement le long des six étages.
    — Charmant

Weitere Kostenlose Bücher