Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Le tombeau d'Alexandre

Le tombeau d'Alexandre

Titel: Le tombeau d'Alexandre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Will Adams
Vom Netzwerk:
étaient partis en le laissant attaché au piquet, le pantalon trempé et la gorge marquée par les brûlures de la corde.
    Knox avait mis près d’une heure à se libérer de ses liens. Il était déjà parcouru de frissons. Dans le désert, les nuits sont froides. Il avait commencé par retirer son pantalon et son boxer en se séchant tant bien que mal. Puis il était allé ramasser l’enveloppe, que le vent n’avait pas encore emportée. C’était une enveloppe vierge. Lorsqu’il l’ouvrit, du sable tomba par terre. On l’avait lestée pour qu’elle ne s’envole pas. Elle contenait une petite carte de la British Airways, sur laquelle figuraient trois mots : vous êtes prévenu.
    Knox gravit une petite côte. Loin devant, des phares éclairaient une route animée dans les deux directions. Il continua à marcher d’un pas lent, fatigué. Abattu, il marchait surtout pour se réchauffer. Il était facile d’ignorer les menaces lorsqu’elles restaient abstraites mais, désormais, c’était différent. Et puis il y avait Augustin, Mansoor, Ibrahim, Gaëlle. Il ne pouvait pas prendre le risque de les mettre en danger. Il fallait qu’il parte.
     
    III
    Nicolas Dragoumis ouvrit l’e-mail de Gabbar Mounim avec un grand sourire et décrypta le fichier vidéo attaché. Il s’était réveillé avec l’impatience d’un enfant qui attend son cadeau le jour de Noël. Son père avait toujours insisté pour qu’il ne soit fait aucun mal à Knox et Mounim avait juré que ses hommes ne lui avaient laissé aucune blessure, du moins physique. Un peu de chloroforme, un coup sur le crâne, une petite poussée d’adrénaline. Cela ne pouvait pas lui faire de mal. Au contraire, il aimerait encore plus la vie.
    Nicolas lança la vidéo. L’enlèvement ; Knox inconscient dans la voiture ; Knox traîné sur le sable dans le désert ; l’expression de terreur sur son visage quand la voiture accélérait ! Nicolas exultait. Dire que ce minable leur avait causé tant de problèmes, à lui et à son père ! Et maintenant, il se pissait dessus comme un gosse. Nicolas lança la vidéo une deuxième fois, puis une troisième fois. Son dos se détendait au fur et à mesure. C’était du bon travail. Du très bon travail. Car, sauf erreur de jugement de sa part, il n’était pas près de revoir Knox.
     
    IV
    La route à quatre voies allant d’Alexandrie à El-Alamein et Marsa Matrouh était parallèle à la côte méditerranéenne, qu’elle suivait a quelques centaines de mètres de distance. Au sud, la végétation désertique s’étendait à perte de vue. Mais au nord, entre la route et la mer, de nombreuses stations balnéaires et maisons de vacances accueillaient les familles aisées du Caire et d’Alexandrie.
    Bien que le soleil ne se soit pas encore levé, il faisait presque jour lorsque Knox finit par atteindre cette route. Il avait marché pendant des heures. Et il était encore à moitié nu. Il n’y avait pas beaucoup de circulation ; il attendit donc le bon moment et traversa en courant. Puis il descendit jusqu’aux modestes vagues de la Méditerranée, où il rinça de son mieux son pantalon et son boxer. Ses vêtements étant trop mouillés pour qu’il puisse les porter, il les étendit sur ses épaules et marcha le long de la plage. Le sable épais lui séchait et lui rafraîchissait agréablement les pieds.
    Une barrière se balançait nonchalamment dans la brise, tandis que Knox longeait un complexe clos de maisons de vacances. L’endroit semblait désert. Ces propriétés n’étaient habitées que le week-end ou pendant les vacances scolaires. Cependant, du linge avait été laissé dehors, notamment des maillots de bain, des serviettes et des draps. Il y avait aussi des jeans, des chemises et d’autres vêtements. Knox entra et erra au milieu des fils à linge. Sur l’un d’eux, il repéra une djellaba blanche et une coiffe. Le tissu était légèrement humide, peut-être à cause de la proximité de la mer et de l’absence de soleil. Il posa son pantalon sur le fil et laissa le maximum d’argent dont il pouvait se défaire. Puis il prit la djellaba et la coiffe, et s’enfuit avant de se faire repérer.
    C’était bien beau de lui recommander de quitter Alexandrie mais, pour le faire, il devait d’abord y retourner. Il avait besoin de ses cartes de crédit, de son passeport, de ses papiers, qu’il avait laissés chez Augustin la veille. Et surtout, il fallait qu’il récupère sa

Weitere Kostenlose Bücher