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Le tombeau d'Alexandre

Le tombeau d'Alexandre

Titel: Le tombeau d'Alexandre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Will Adams
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allumé sa torche, il s’épousseta et examina le mur d’en face. Celui-ci n’était pas fait de blocs mais de briques, relativement faciles à manipuler par une seule personne. Knox posa la main à plat sur le mur, le cœur serré. Ce qui se trouvait de l’autre côté donnait sans aucun doute sous le socle, qu’Ibrahim allait soulever d’un moment à l’autre. Il tendit l’oreille mais n’entendit rien. Il savait qu’il était complètement fou d’envisager de poursuivre. Si on le trouvait ici, il écoperait d’une longue peine de prison. Mais il était si près du but. Une brique, ce n’était pas trop risqué. S’il faisait attention.
    Il gratta le mortier, retira une brique et la déposa avec précaution sur le sol. Il écouta à nouveau attentivement. Silence total. Il sentit l’odeur âcre de l’ammoniac et essaya de voir par le trou, mais celui-ci était trop petit pour qu’il puisse à la fois regarder et éclairer. Alors il passa sa torche dans le trou et plissa les yeux pour essayer de voir le long de son bras. Mais la torche n’était pas orientée dans la bonne direction. En essayant de la diriger vers le bas, il ouvrit un peu trop la main et elle lui échappa. Il essaya de la rattraper, mais elle tomba inexorablement et atterrit avec un bruit sourd dans une mince couche d’eau. Le faisceau lumineux projeta des ondes spectrales sur le mur opposé.

Chapitre 17
     
    I
    Knox devait absolument récupérer sa torche. Ibrahim, Mansoor et les autres étaient sur le point de soulever le socle. S’ils la voyaient, ils découvriraient sa cachette. Heureusement, il avait encore le temps. Tout était calme. Il commença à retirer les briques les unes après les autres en les posant par terre dans l’ordre. Elles étaient encore enduites de mortier et il pourrait les replacer exactement comme il les avait trouvées. Lorsqu’il eut assez d’espace, il passa la tête dans ce qui se révéla être une petite galerie voûtée, ruisselante d’eau comme les égouts du XIX e siècle. Les murs semblaient être bâtis dans le style isodomique, comme si on avait voulu faire croire qu’ils se composaient de blocs au lieu d’avoir été taillés dans le roc. Peut-être avait-on cherché à dissimuler cette galerie. Mais il ne fallait pas non plus oublier qu’il était beaucoup plus prestigieux aux yeux des Anciens de construire que de creuser.
    Knox tendit la main pour prendre sa torche, mais elle était trop loin. Il aurait fallu qu’il se penche contre le mur et il craignait que celui-ci ne supporte pas son poids. Il retira une autre rangée de briques et passa complètement de l’autre côté. L’eau lui glaça les pieds. Il prit sa torche et tendit à nouveau l’oreille. Il n’entendit que le silence. Puisqu’il était là, maintenant, il aurait été criminel de ne pas regarder.
    Il longea la galerie en déchirant les toiles d’araignées au fur et à mesure qu’il avançait. Son imagination lui inventait des anguilles et autres créatures de la nuit autour des chevilles. Au bout d’environ cinq mètres, il atteignit une salle surmontée d’une sorte de cheminée circulaire, sur laquelle était déposée une dalle. Le socle, sans aucun doute. Il revint sur ses pas et découvrit un portail en marbre. Une brève inscription en grec ancien était gravée sur l’architrave :
    Unis dans la vie   ; unis dans la mort. Kalonymos.
    Kalonymos. Ce nom lui disait quelque chose, tout comme Akylos. Mais sa mémoire lui faisait faux bond et le temps pressait. Il franchit le portail et arriva au pied d’un grand escalier en pierre, qui s’élargissait au fur et à mesure qu’il montait. Et tout en haut...
    — Incroyable ! murmura Knox.
     
    II
    — Que se passe-t-il ? demanda Nicolas en voyant une foule de fouilleurs et autres invités descendre l’escalier qui menait à la rotonde.
    — Comment cela ? l’interrogea Ibrahim.
    — Tous ces gens ! Vous ne pouvez décemment pas tous les convier.
    — Ils vont seulement regarder depuis l’antichambre. C’est un grand moment pour nous.
    — Non. Vous, moi, votre archéologue et Elena. C’est tout.
    — Mais j’ai déjà...
    — J’y tiens. Si vous voulez le reste du financement Dragoumis, vous allez mettre tous ces gens dehors immédiatement.
    — Ce n’est pas si simple, protesta Ibrahim. Nous avons besoin de Mohammed pour soulever le socle et de Gaëlle pour les photos. Les moments comme ceux-ci sont rares, vous

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