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Le tombeau d'Alexandre

Le tombeau d'Alexandre

Titel: Le tombeau d'Alexandre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Will Adams
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partent, mais Gaëlle et Mansoor étaient encore en train de prendre des photos. Il n’osait pas bouger, car le moindre bruit aurait attiré leur attention. Il commençait à avoir des crampes dans les cuisses et les mollets. Enfin, Mansoor déclara qu’il y avait assez de photos et ils s’en allèrent.
    Knox n’avait pas de temps à perdre. S’il ne sortait pas au plus vite, il finirait ici avec les autres cadavres. Il effaça toute trace de sa présence, retourna dans la salle située sous la rotonde et replaça les blocs comme il les avait trouvés. Il se déshabilla complètement et entassa tous ses vêtements dans son sac. Puis il s’immergea dans l’eau en traînant le sac derrière lui et ressurgit de l’autre côté. Il avait de la chance. Personne ne l’attendait. En fait, toute la nécropole était silencieuse. Il se sécha et remit son pantalon et son tee-shirt. Après avoir fourré dans ses poches tout ce qui pourrait lui être utile, il cacha son sac au fond d’un loculus vide et se précipita vers la rotonde.
    Lorsqu’il y arriva, il faisait sombre. La lumière du jour était déjà à moitié éclipsée par un conteneur marron foncé. Il entendit le grincement d’un second conteneur en métal, qu’une grue était en train de déposer à côté du premier pour que la fermeture soit complète. Il monta les escaliers quatre à quatre, les cuisses endolories, plongea sous le conteneur une seconde avant que celui-ci ne soit mis en place, roula sur lui-même et courut vers le portail du site de construction.
    — Arrêtez ! cria Mansoor. Arrêtez-le !
    À la sortie, deux gardes se mirent en travers du chemin de Knox. Celui-ci courut, l’épaule en avant, feinta à droite, fit un pas à gauche en faisant tourner un des gardes sur lui-même, surgit dans la rue, au milieu du trafic, esquiva un minibus et distança ses poursuivants, qui criaient aux passants de l’arrêter et s’époumonaient dans leur téléphone. Il s’enfonça dans une ruelle et regarda derrière lui. Trois hommes étaient à ses trousses. Un passant se jeta devant lui pour lui bloquer le passage sans grande conviction. Knox se débarrassa rapidement de lui et courut vers sa jeep. Encore un coup d’œil derrière. Les gardes étaient toujours là. Deux soldats jaillirent devant lui. Il disparut à gauche. Les choses tournaient mal, mais il ne pouvait plus reculer. Il avait une douleur dans la poitrine, un point de côté, les jambes alourdies par l’acide lactique. Mais sa jeep n’était plus loin. Il sauta par-dessus un mur, rampa sous un portail et courut dans la ruelle sombre où il s’était garé. Il souleva la bâche, juste assez pour pouvoir se glisser au-dessous, ouvrit la portière et se jeta sur les sièges avant en essayant de reprendre son souffle tout en écoutant les bruits de pas qui se rapprochaient de lui. Il espéra avoir été assez rapide pour ne pas être vu.

Chapitre 19
     
    I
    Ibrahim accueillit Gaëlle et Mansoor avec impatience lorsqu’ils arrivèrent enfin à sa villa.
    — Nous avons eu un problème sur le site, expliqua Mansoor. Un intrus.
    — Un intrus ?
    — Ne vous inquiétez pas. Il ne rôde pas vers la tombe macédonienne.
    — L’avez-vous attrapé ?
    — Pas encore, mais il n’ira pas loin. On m’appellera sur mon portable dès qu’il y aura du nouveau.
    — Bien. Et le site ?
    — Fermé. Les gardes sont à leur poste. Tout va bien pour le moment. Et Yusuf ?
    — Il est en réunion.
    — En réunion ? Et vous n’avez pas insisté pour lui parler.
    Ibrahim rougit.
    — Vous savez comment il est, expliqua-t-il. Il rappellera le plus tôt possible.
    Il se tourna vers Gaëlle.
    — Pouvons-nous voir vos photos ?
    — Bien sûr, répondit-elle.
    Elle téléchargea les photos sur son ordinateur portable et les ouvrit une par une. Elena et Nicolas, également à la villa, rejoignirent leurs collègues autour de la table de cuisine pour les regarder.
    — Démotique, murmura Ibrahim d’un air sombre lorsqu’il vit l’inscription. Pourquoi a-t-il fallu que ce soit du démotique ?
    — Gaëlle connaît le démotique, annonça Elena.
    — Vraiment ?
    — Elle travaille sur le projet de la Sorbonne.
    — Parfait ! Alors vous allez pouvoir nous traduire cela ?
    Gaëlle rit d’un petit rire sec. Le démotique était traître et Ibrahim savait très bien que c’était pour cette raison qu’il attirait fort peu d’égyptologues. Prétendre qu’elle pouvait

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