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Le tombeau d'Alexandre

Le tombeau d'Alexandre

Titel: Le tombeau d'Alexandre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Will Adams
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tous deux trop avides pour attendre. Il se tourna sur le côté et fouilla dans sa table de nuit pour prendre un préservatif, qu’il ouvrit avec les dents et déroula avec expertise d’une seule main. Il grimaça de plaisir lorsqu’il la pénétra. Les bras tendus, il se retenait au-dessus d’elle. Puis il se retira à moitié et ondula à peine afin que, pétrie de désir, elle l’attire en elle. Ils trouvèrent leur rythme. Elle souleva la tête pour regarder le point de jonction entre eux, l’ombre longue et dure qui sortait d’elle pour rentrer encore plus lentement. Elle avait oublié à quel point le coït pouvait être fascinant, si férocement animal, si différent des rituels vains de la cour qui le précédait. Il lui repoussa la tête en arrière et ils se regardèrent fixement dans les yeux, jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus soutenir son regard et se torde de plaisir en criant, avant de rouler avec lui sur le sol. Ils restèrent allongés par terre une trentaine de secondes, enlacés, souriants, le temps de reprendre leur souffle.
    — Café ? demanda-t-il.
    — Chocolat.
    Il se traîna, nu, jusqu’à la cuisine et jeta son préservatif dans une poubelle débordante de détritus. Un filet nacré resta suspendu à son pénis. Il l’essuya avec une feuille d’essuie-tout et ouvrit son réfrigérateur.
    — Merde ! s’exclama-t-il. Pas de lait.
    — Reviens te coucher, gémit-elle. Je dois partir bientôt.
    — Il me faut du café et des croissants, protesta-t-il en enfilant le pantalon et la chemise qu’il portait la veille. J’en ai pour une minute, promis.
    Elle le regarda sortir. Quelque chose comme le bonheur lui monta dans la poitrine. Pendant toutes ces années, elle avait assouvi ses désirs avec des lavettes et des dandys. Mais qu’est-ce que c’était bon d’avoir à nouveau un vrai homme dans sa vie !
     
    III
    Il était difficile de rester éveillé. Rick venait d’acheter deux cafés pour Knox et lui au premier bar qui avait levé son rideau, lorsque quatre hommes et trois femmes en chaussures de marche, pantalon de toile et chemises ouvertes descendirent l’escalier de l’hôtel en baillant avec un sac sur le dos. Quelques Égyptiens, qui s’étaient rassemblés au cours des vingt dernières minutes, allèrent les rejoindre. La loi égyptienne obligeait les responsables de chantier à recruter de la main-d’œuvre locale. Ils montèrent tous à bord de deux pick-up. Certains s’entassèrent à l’avant, tandis que d’autres restèrent à l’arrière. L’un d’eux compta rapidement les personnes présentes et ils s’engagèrent lentement sur la route de Zagazig.
    Rick leur laissa vingt secondes et les prit en filature. Il était facile de suivre un véhicule en Égypte. Il y avait si peu de routes qu’on pouvait garder ses distances. L’équipe se dirigea vers Zifta, puis tourna à droite sur un chemin de terre. Rick attendit de ne plus voir qu’un nuage de poussière et continua. Knox et lui parcoururent encore cinq kilomètres environ avant d’apercevoir un des pick-up garé et vide.
    — Partons d’ici avant d’être repérés, suggéra Knox.
    Rick fit demi-tour.
    — Et on va où maintenant ?
    — Je ne sais pas ce que tu en penses, répondit Knox en baillant, mais je n’ai pas dormi depuis deux jours. Je vote pour qu’on se trouve un hôtel.
     
    IV
    La journée était passée avec une lenteur insoutenable pour Mohammed el-Dahab, mais l’après-midi touchait à sa fin, et l’heure approchait. Il faisait les cent pas dans le service d’oncologie de l’Institut de recherche médicale d’Alexandrie. De temps à autre, il inspirait une grande bouffée d’air à pleins poumons mais, parfois, sa respiration était si rapide et peu profonde qu’il avait l’impression qu’il allait s’évanouir. Attendre les résultats des tests à côté du téléphone avait été une partie de plaisir comparé au calvaire qu’il était en train de vivre. Il s’approcha de la fenêtre et regarda fixement la ville, le port dans la nuit. Tous ces gens... Il se fichait complètement d’eux. Qu’Allah les prenne tous et lui laisse Leila !
    Le docteur Serag al-Din lui avait donné de bonnes nouvelles. Il avait trouvé un donneur compatible : Basheer. C’était une cousine au troisième degré de la mère de Nur, qui avait elle-même failli mourir lorsque son immeuble s’était effondré, au Caire, des années auparavant. A l’époque, Mohammed ne

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