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Le tombeau d'Alexandre

Le tombeau d'Alexandre

Titel: Le tombeau d'Alexandre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Will Adams
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puis le chemin redescendit un peu. Knox aperçut des bâtiments devant lui et s’arrêta. Il avait perdu Rick de vue depuis une minute ou deux. Tout à coup, celui-ci surgit brusquement de l’ombre.
    — Il y a deux bâtiments en béton, murmura-t-il. Un grand et un petit. Pas de fenêtres. Juste des portes en acier. Cadenassées. Les deux types sont postés devant le petit bâtiment. Je ne sais pas ce qu’ils gardent, mais c’est là qu’on doit aller voir.
    — Tu viens de dire que c’est un bâtiment en béton sans fenêtres. Comment veux-tu qu’on voie quoi que ce soit ?
    — Fais-moi confiance, répondit Rick en souriant.
     
    V
    Le docteur Ali Sayed habitait une maison imposante de deux étages, au bout d’une allée bordée d’arbres. Une BMW bleu marine était garée juste devant. Un homme à la peau sombre, aux cheveux blancs et à la barbe bien entretenue était assis à une longue table en bois, un gobelet dans une main et un gros stylo plume dans l’autre, devant une mer de papiers.
    — Bonjour ! cria-t-il chaleureusement à Gaëlle et Elena. Vous devez être les amies du secrétaire général.
    Il posa son gobelet sur ses papiers pour éviter qu’ils ne s’envolent et bondit à leur rencontre. Siwa se trouvait sur l’ancienne route aux esclaves et, selon toute vraisemblance, Ali avait du sang noir et arabe. Il semblait mettre délibérément ses origines en avant. Avec ses sandales ouvertes, son short kaki et sa chemise rouge et or à manches courtes et col ouvert, il avait un petit côté caribéen.
    — Vous devez être madame Koloktronis, dit-il à Elena en lui serrant la main.
    Il se tourna vers Gaëlle.
    — Et vous êtes mademoiselle Bonnard, continua-t-il. Oh, oui ! Vous avez les yeux de votre père.
    Gaëlle resta sous le choc.
    — Je vous demande pardon ? balbutia-t-elle.
    — Vous n’êtes pas la fille de Richard Mitchell ?
    — Si, mais...
    — Parfait ! Lorsque Yusuf m’a annoncé la visite d’Elena Koloktronis et de Gaëlle Bonnard, je me suis dit : « Ah oui, je me souviens de ce nom ! » Quand votre père est mort dans cette terrible chute, je vous ai envoyé un colis comportant divers documents ainsi que ses affaires personnelles. Vous l’avez reçu, j’espère.
    — C’était vous ? Oui, merci.
    — Votre père et moi étions très amis. Il venait souvent ici. Vous êtes la bienvenue en tant qu’archéologue, bien sûr, mais encore plus en tant que fille de Richard Mitchell.
    — Merci.
    — Cela dit, je dois dire que je suis surpris que Yusuf Abbas m’ait si vivement recommandé la fille de Richard Mitchell.
    Il leva un sourcil.
    — À moins qu’il ne sache pas qui vous êtes, ajouta-t-il.
    — Je ne sais pas, bredouilla Gaëlle en rougissant.
    — Peut-être devrais-je l’en informer la prochaine fois que nous nous parlerons, dit-il d’un air songeur.
    Mais lorsqu’il vit l’expression de la jeune femme, il la prit par le coude.
    — Je plaisante, bien sûr ! s’exclama-t-il. Je ne ferais jamais une chose pareille. Vous avez ma parole. Mais entrez donc. Venez égayer mon humble demeure. Entrez ! Entrez !
    Gaëlle et Elena échangèrent un bref regard avant de le suivre jusqu’au seuil. Elles ne s’attendaient pas à un accueil aussi exubérant. Il tapa du plat de la main sur le mur extérieur jaune à l’aspect rugueux.
    — Du karshif  ! annonça-t-il. De la terre et du sel. Solide comme du roc, mais il y a tout de même un inconvénient. Il se transforme en boue lorsqu’il pleut !
    Il posa les mains sur les hanches et rit aux éclats.
    — Heureusement, reprit-il, il ne pleut pas souvent à Siwa. Il n’a pas plu depuis 1985 ! Aujourd’hui Siwa est un gros bloc de béton.
    Il se frappa sur la poitrine.
    — Moi, je préfère les constructions à l’ancienne ! déclara-t-il.
    La porte ouvrait sur un grand hall, dont les murs étaient couverts de photos. Certaines étaient même empilées par terre. D’après les zones de papier peint décolorées, Ali aimait les changer de place. Il ne fuyait pas les objectifs. Au contraire, il apparaissait sur toutes les photos : sur un chantier de fouilles ; à la chasse avec un officier de l’armée, derrière une gazelle blanche blessée à la tête ; en tenue d’alpiniste au milieu d’une falaise ; en touriste à Paris, à Saint-Louis, à Grenade et dans bien d’autres villes encore ; en compagnie de dignitaires, de célébrités et d’experts égyptiens à qui

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