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Le Tombeau De Jésus

Le Tombeau De Jésus

Titel: Le Tombeau De Jésus Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: James Cameron , Simcha Jacobovici , Charles Pellegrino
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ossements dans un linceul, attendant la résurrection prophétisée.

—  Chapitre 2 -
    L’ENQUÊTE COMMENCE
    Simcha Jacobovici
    J’ai rencontré Hershel Shanks pour la première fois le 11 septembre 2002. Ce fut une expérience semblable à celle d’Alice dans De l’autre côté du miroir. Il y avait à peine quelques heures que nous avions fait connaissance quand il me dit : « Imaginez-vous que nous avons trouvé en Israël un ossuaire portant cette inscription : “Jacques, fils de Joseph, frère de Jésus”. »
    Cette rencontre fut le « big bang » de ma carrière. Ce fut l’un de ces moments cruciaux qui portent en eux les graines de tout ce qui adviendra par la suite. Tout d’abord, il y eut une étrange coïncidence, ou une intervention divine, selon la perspective dans laquelle on se place. J’ai rencontré Hershel, le célèbre directeur de la Biblical Archaeology Review (BAR) à la suite d’une lubie. J’éprouvais une grande admiration pour lui et, pour des raisons que je ne comprends toujours pas, je me suis senti poussé à l’appeler à Washington, dans l’espoir d’obtenir un rendez-vous. Par le plus grand des hasards, il partait pour Toronto, où j’habite. Comme j’avais obtenu de l’interviewer pour le plus grand quotidien canadien, il est venu prendre son petit déjeuner dans mon bureau du centre-ville.
    Hershel est un homme dégingandé qui s’exprime avec un accent traînant, un genre de James Stewart juif. Ancien procureur général, il a toujours eu une passion pour l’archéologie biblique. C’est également quelqu’un qui juge vite et bien. Il jeta un rapide coup d’œil circulaire dans le bureau, vit les diverses récompenses, notamment deux Emmy Awards dans la catégorie « journalisme d’investigation », m’évalua d’un regard et décida qu’il pouvait me raconter son histoire. C’est alors qu’il prononça la fameuse phrase : « Imaginez-vous que nous avons trouvé en Israël un ossuaire portant cette inscription : “Jacques, fils de Joseph, frère de Jésus”. » C’était une énigme pour moi. Un propos qui n’avait de sens que pour un groupe relativement restreint d’initiés et dont, à l’époque, je ne faisais pas partie. Comme la plupart des gens, je ne savais pas ce qu’était un ossuaire et j’ignorais que Jésus avait des frères, comme l’indiquent pourtant les Évangiles. L’ignorance concernant les ossuaires et la famille de Jésus est précisément le facteur qui a laissé dans l’ombre pendant près de trente ans l’histoire de la découverte du tombeau de Talpiot. Ainsi, quand Hershel prononça cette phrase, je ne pus que répondre : « Mais qu’est-ce qu’un ossuaire ? » Comme je devais l’apprendre plus tard, les savants savent que ce rituel s’est interrompu quand les troupes romaines ont détruit Jérusalem en 70, écrasant ainsi la grande révolte juive de 67 et mettant un terme à l’indépendance du peuple juif pendant près de deux mille ans. Ce n’est qu’en 1948 qu’un État juif indépendant renaîtra sur la terre d’Israël.
    Le récit de la mort de Jésus et de sa résurrection semble intimement lié à la pratique de l’« enterrement secondaire », c’est-à-dire à l’utilisation d’ossuaires, mais personne ne semble l’avoir remarqué. En fait, quand on visite le musée d’Israël, on apprend que la coutume des ossuaires est une forme « typique » d’inhumation juive du I er siècle. On y trouve même une petite citation tirée d’un ancien document rabbinique évoquant l’enterrement secondaire. Mais qualifier ce rituel de typique, c’est supposer la question résolue. En quoi une coutume pratiquée par un petit groupe de gens au cours d’une brève période et seulement à Jérusalem est-elle typique ? Le Talmud ne signale aucun cas d’inhumation de cette sorte. En fait, la seule mort jamais associée à la pratique jérusalémite de l’enterrement secondaire est la mort de rabbi Jésus.
    En réponse à ma question « Mais qu’est-ce qu’un ossuaire ? », Hershel m’expliqua que les juifs, dans l’ancienne Jérusalem, avaient coutume de revêtir les morts d’un linceul, de les allonger sur les arcosolia d’un tombeau, puis d’y retourner un an plus tard pour réinhumer les os dans des ossuaires de pierre calcaire. C’est à ce moment-là que, par une inspiration soudaine, je compris enfin l’histoire de l’enterrement de Jésus.
    Cet étrange récit

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